La relance de l’économie maritime et portuaire s’oriente désormais vers de nouvelles perspectives plus prometteuses. Les acteurs du secteur ont levé l’ancre à Yamoussoukro, au cours des états généraux de la mer, initiés du 15 au 17 septembre par le ministère des Transports.
Le secteur maritime et portuaire peut représenter un moteur de croissance pour booster le développement économique du pays eu égard aux atouts dont il dispose. Conscient du rôle catalyseur que peut jouer les 550 kilomètres de façade maritime que possède la Côte d’Ivoire, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre la formulation d’une nouvelle politique maritime pour l’horizon de 2040. Objectif : repositionner la Côte d’Ivoire comme une puissance maritime dans la sous-région, tout en lui permettant de tirer, à nouveau, le maximum de profit de son statut d’Etat côtier.
Le financement
Cela passe nécessairement par des réformes profondes dans le secteur. C’est le principal enjeu qui a amené le ministère des Transports à initier pendant trois jours, à Yamoussoukro, les états généraux de la mer (EGMer). Après 50 années sans véritable lisibilité au plan institutionnel et organisationnel, l’une des grandes satisfactions de ces travaux aura été l’adoption d’un projet de code maritime qui sera incessamment soumis à l’examen du conseil des ministres. Une annonce faite par le ministre de tutelle, Gaoussou Touré, lors de son discours de clôture, samedi, dans la capitale politique. Cette nouvelle mouture en gestation aura pour objet de doter le secteur maritime d’un cadre juridique plus approprié et hautement structuré. Toute chose qui a provoqué une grande euphorie à la Fondation Félix Houphouet-Boigny. D’autant plus que ce point était très attendu par les différents acteurs composés d’administrateurs publics, parapublics et surtout du secteur privé. Mieux, le premier responsable du transport maritime a fait savoir que l’Etat s’engage à la mise en place d’un organe interministériel placé sous la tutelle de la Primature regroupant les ministères impliqués dans les activités maritimes. Il sera chargé de la coordination et de l’harmonisation des actions de l’Etat en mer, longtemps entravées à cause d’une absence de vision claire. Des études importantes vont être menées en vue de la création par le secteur privé de compagnies maritimes nationales qui combleront la disparition de la Sitram, de Sivom, de Sisa,…
D’ailleurs, les opérateurs économiques ont donné des assurances en vue d’investir dans le développement du transport par bateaux-bus pour réduire les encombrements de la voirie à cause des travaux d’infrastructures d’envergure qui auront lieu dans la capitale économique notamment le troisième pont. L’Etat, selon le ministre, est déterminé à donner la primauté aux moyens humains et matériels qui permettront à l’administration maritime d’assurer la sécurité et la sûreté maritime et portuaire. Selon le rapporteur général, Mamadou Bigot, d’autres importantes recommandations sont à retenir sur une liste 47 qui forme le document de synthèse provisoire. Ainsi donc, au plan structurel, des mesures fermes seront prises pour combattre toutes les formes de tracasseries routières en vue d’améliorer la compétitivité de la voie de transit ivoirienne. En outre, la construction de ports de pêche modernes à Abidjan, à San Pedro, à Sassandra et dans les autres villes côtières devrait permettre de relancer ce sous-secteur dans les eaux profondes. Pour la valorisation des ressources marines et fluvio-lagunaires et la lutte contre la prolifération des végétaux flottants et l’érosion côtière, les embouchures de Grand-Bassam et de Grand-Lahou seront désobstruées. Mais comment financer toute cette nouvelle stratégie? Les techniciens de la mer ont décidé de maintenir à ce sujet le droit de trafic maritime et de fixer un nouveau taux conformément à la résolution de la 14ème session de l’Assemblée générale des ministres de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’ouest et du centre (Amaoc) tenue à Kinshasa le 9 août dernier. La Côte d’Ivoire entend soutenir le projet de création de la Banque maritime régionale de développement de l’Omaoc. Abidjan prévoit enfin la création d’un fonds de garantie pour servir de cautionnement aux prêts consentis par les banques commerciales aux Pme/Pmi du secteur maritime et portuaire. Les acteurs du secteur maritime et portuaire ont donc levé l‘ancre.
Cissé Cheick Ely, envoyé spécial à Yamoussoukro
Le secteur maritime et portuaire peut représenter un moteur de croissance pour booster le développement économique du pays eu égard aux atouts dont il dispose. Conscient du rôle catalyseur que peut jouer les 550 kilomètres de façade maritime que possède la Côte d’Ivoire, le gouvernement a décidé de mettre en œuvre la formulation d’une nouvelle politique maritime pour l’horizon de 2040. Objectif : repositionner la Côte d’Ivoire comme une puissance maritime dans la sous-région, tout en lui permettant de tirer, à nouveau, le maximum de profit de son statut d’Etat côtier.
Le financement
Cela passe nécessairement par des réformes profondes dans le secteur. C’est le principal enjeu qui a amené le ministère des Transports à initier pendant trois jours, à Yamoussoukro, les états généraux de la mer (EGMer). Après 50 années sans véritable lisibilité au plan institutionnel et organisationnel, l’une des grandes satisfactions de ces travaux aura été l’adoption d’un projet de code maritime qui sera incessamment soumis à l’examen du conseil des ministres. Une annonce faite par le ministre de tutelle, Gaoussou Touré, lors de son discours de clôture, samedi, dans la capitale politique. Cette nouvelle mouture en gestation aura pour objet de doter le secteur maritime d’un cadre juridique plus approprié et hautement structuré. Toute chose qui a provoqué une grande euphorie à la Fondation Félix Houphouet-Boigny. D’autant plus que ce point était très attendu par les différents acteurs composés d’administrateurs publics, parapublics et surtout du secteur privé. Mieux, le premier responsable du transport maritime a fait savoir que l’Etat s’engage à la mise en place d’un organe interministériel placé sous la tutelle de la Primature regroupant les ministères impliqués dans les activités maritimes. Il sera chargé de la coordination et de l’harmonisation des actions de l’Etat en mer, longtemps entravées à cause d’une absence de vision claire. Des études importantes vont être menées en vue de la création par le secteur privé de compagnies maritimes nationales qui combleront la disparition de la Sitram, de Sivom, de Sisa,…
D’ailleurs, les opérateurs économiques ont donné des assurances en vue d’investir dans le développement du transport par bateaux-bus pour réduire les encombrements de la voirie à cause des travaux d’infrastructures d’envergure qui auront lieu dans la capitale économique notamment le troisième pont. L’Etat, selon le ministre, est déterminé à donner la primauté aux moyens humains et matériels qui permettront à l’administration maritime d’assurer la sécurité et la sûreté maritime et portuaire. Selon le rapporteur général, Mamadou Bigot, d’autres importantes recommandations sont à retenir sur une liste 47 qui forme le document de synthèse provisoire. Ainsi donc, au plan structurel, des mesures fermes seront prises pour combattre toutes les formes de tracasseries routières en vue d’améliorer la compétitivité de la voie de transit ivoirienne. En outre, la construction de ports de pêche modernes à Abidjan, à San Pedro, à Sassandra et dans les autres villes côtières devrait permettre de relancer ce sous-secteur dans les eaux profondes. Pour la valorisation des ressources marines et fluvio-lagunaires et la lutte contre la prolifération des végétaux flottants et l’érosion côtière, les embouchures de Grand-Bassam et de Grand-Lahou seront désobstruées. Mais comment financer toute cette nouvelle stratégie? Les techniciens de la mer ont décidé de maintenir à ce sujet le droit de trafic maritime et de fixer un nouveau taux conformément à la résolution de la 14ème session de l’Assemblée générale des ministres de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’ouest et du centre (Amaoc) tenue à Kinshasa le 9 août dernier. La Côte d’Ivoire entend soutenir le projet de création de la Banque maritime régionale de développement de l’Omaoc. Abidjan prévoit enfin la création d’un fonds de garantie pour servir de cautionnement aux prêts consentis par les banques commerciales aux Pme/Pmi du secteur maritime et portuaire. Les acteurs du secteur maritime et portuaire ont donc levé l‘ancre.
Cissé Cheick Ely, envoyé spécial à Yamoussoukro