Les enseignants bénévoles de la zone sud, regroupés au sein d’un collectif, le Cevos, ont décidé de donner de leur sang pour sauver des vies humaines. C’était le samedi 17 septembre 2011 à la place CP1 de Yopougon. Le faisant, ces enseignants bénévoles répondent à l’appel du Centre national de transfusion sanguine en quête du liquide vital devenu rare dans les banques de sang du pays. Mais au-delà de cet acte, c’est une opération séduction que ces enseignants bénévoles lancent à l’endroit du gouvernement. Leur principale doléance reste leur intégration dans le corps des enseignants du primaire et du secondaire à l’instar de leurs ex-confrères de la zone Cno (centre nord et ouest). Cette demande est sur les tablettes du gouvernement ivoirien depuis 2008. Des démarches étaient en cours quand survient la crise postélectorale. Avec le retour à la normale, le collectif, selon son président, multiplie les actions pour rencontrer les autorités en charge de l’Education nationale. ‘’Notre doléance demeure notre intégration à la Fonction publique. Nous avons suivi des sessions de formation dans des Cafop et nous contribuons en ce moment à pallier l’insuffisance des enseignants sur toute l’étendue de la zone sud du pays. Nos adhérents sont tous des diplômés avec le Bepc, le Bac, la Licence et la Maîtrise. Nous avons donc décidé de donner notre sang pour nous faire entendre par le gouvernement’’, a déclaré à la presse le président du collectif Koné Karamoko. Son organisation a, selon lui, déposé une demande d’audience, fin juin, au cabinet de la ministre Kandia Camara. Une demande restée jusque-là sans suite, relève-t-il. A en croire Koné Karamoko, le Cevos compte des enseignants volontaires qui dispensent des cours dans des lycées, collèges et écoles primaires publiques de plusieurs localités dont Guéyo, Lakota, Abidjan, Anyama. Et les Coges qui les soutiennent sont à bout de souffle aux dires de M. Karamoko. Le collectif compte près de 4.000 adhérents.
S. Débailly
S. Débailly