Ouvert le mercredi 14 septembre, l’atelier de réflexion portant sur l’enseignement des arts et de la culture, a clos ses travaux le vendredi 16, à l’Institut national des Arts et de l’action culturelle (Insaac). Organisé par la Direction de la formation artistique et culturelle, ledit atelier – plate-forme d’échanges et de réflexions – a permis aux participants de passer au peigne fin tous les problèmes qui minent le secteur de l’éducation et de la formation, dans le domaine des arts et de la culture. A l’ouverture, le mercredi, le directeur de cabinet Dembélé Fausseni qui représentait le ministre de la Culture et de la Francophonie, a fait le constat que les programmes d’enseignement des arts et de la culture, depuis leur création, n’ont pas fait l’objet de changement en profondeur. «Alors que le monde évolue», dit-il. Aussi a-t-il espéré un travail (en commission) de qualité qui puisse redynamiser le secteur des ars et de la culture. Il ressort du rapport des différentes commissions, des recommandations communes à toutes les structures de formation artistiques et culturelles. Au cœur des récents troubles, entre autres, la non reconnaissance du grade des enseignants a conduit l’Insaac dans un cycle de grève. Le rapport dudit atelier a ainsi décidé de la mise en place d’une politique de reconnaissance et d’équivalence des diplômes de l’INSAAC, d’un plan de carrière pour les enseignants des disciplines artistiques et culturelles, la réhabilitation et l’équipement des structures de formation artistiques et culturelles. Prenant pour modèle l’enseignement technique et professionnel, des structures de formation nouvelles vont être créées (enseignement des arts appliqués) et des diplômes nouveaux vont remplacer des structures et des diplômes existants. D’où la création d’un cycle de Brevet de Technicien Supérieur et d’un cycle d’ingénieur en Arts (enseignements arts plastiques). Par ailleurs, un aménagement du cursus d’études est souhaité dans l’enseignement des arts appliqués et le mode d’évaluation voulu est l’unité de valeurs. Au chapitre des changements qui pourraient être opérés, l’introduction de cours sur la diplomatie et les relations internationales dans la formation des agents du développement culturel ; l’introduction du cinéma, audiovisuel, multimédia et Internet dans les programmes des structures de formation artistiques et culturelles, etc. De nouvelles filières et disciplines verront également le jour. Ainsi, à l’Ecole Nationale de Théâtre et de Danse – Département Théâtre – la mise en scène et dramaturgie, jeu d’acteur, technique de la scène, administration de spectacle sont les disciplines en vue d’être créées. Une filière de formation consacrée aux métiers du livre, une filière pédagogique en cinéma, audiovisuel, multimédia et Internet au CFPAC et une filière Danse au LEA – en vue d’y préparer le baccalauréat H5, sont contenus dans le rapport général. Dévoilant à l’ouverture de l’atelier la vision du ministère de la Culture et de la Francophonie sur la période 2011-2015, le directeur de cabinet faisait ainsi savoir que la tutelle entend réorganiser et redynamiser les différents secteurs d’activités culturelles. «Le présent atelier constitue le point de mire de cette vision», a-t-il déclaré.
Koné Saydoo
Koné Saydoo
