La réunion du Front populaire ivoirien (Fpi) au Ghana, le week-end passé, n’aura pas permis à la direction intérimaire du parti de lever le ‘’veto‘’ de son aile dure quant à la participation des ‘’frontistes‘’ aux législatives. Un membre de cette direction se confiant, hier au téléphone, sur l’issue de la rencontre est formel qu’ils (ses camarades) n’ont pas décidé d’aller aux urnes. Pour ce dernier, il est « impensable » que la délégation du Fpi partie d’Abidjan ait pu convaincre les membres de sa coordination présente à Accra. Ils ont donc « harmonisé » leurs vues divergentes, il y a peu de temps pour « privilégier » les conditions qu’ils posent. Est-il nécessaire de rappeler que le parti de Laurent Gbagbo réclame sa « libération », avec celle d’autres pontes de la Réfondation assignés à résidence. Les exilés de l’ex-Majorité présidentielle doivent pouvoir regagner le pays, sans être inquiétés, reprend-il. Ce qui a pu retenir le Fpi, c’est le préalable qui vise le renouvellement de la commission centrale de la Commission électorale indépendante (Cei), ajoute-t-il. Et, précise que le Fpi n’avait pas réagi à l’appel du président de la Cei à changer ou à maintenir ses représentants à la Cei, parce que ceux qui y étaient sont « dehors », en exil. « En tout état de cause, il faut dire que la Cei répondait à l’après Marcoussis. Mais, Marcoussis est fermé, pourquoi ils (MJP, MPCI, MPIGO, a-t-il cité) vont y être ?». Pour cette même source, « avec les comptes d’individus bloqués, le financement de partis politiques sur fonds publics étant suspendus, où le Fpi va-t-il prendre l’argent pour faire campagne ? »
Bidi Ignace
Bidi Ignace