Il est à la fois le responsable de la jeunesse du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire au Ghana, depuis un an. Dans cette interview que N’Zi Faustin nous a accordée à Accra, le mercredi 14 septembre 2011, il dit tout sur les activités des pro-Gbagbo présents au Ghana.
Quelles sont les actions que vous menées depuis que vous présidez aux destinés de la jeunesse du Pdci et du Rhdp au Ghana ?
N’Zi Faustin : Nous avons fait un sit-in à l’Union européenne (Ue) à Accra, au moment où Gbagbo Laurent refusait de quitter le pouvoir. Après, nous avons fait d’autres sit-in à l’ambassade de France et des Etats-Unis, pour le même objectif.
Quels rapports avez-vous avec les jeunes du Fpi et de Lmp présents au Ghana ?
Vous savez que nous sommes à l’étranger. Entre nous Ivoiriens, il y a une solidarité qui existe. Ce n’est pas parce qu`une personne est de la gauche, et l’autre de la droite, que nous allons toujours nous bagarrer. Nos relations sont restées bonnes. Il n’y a pas de palabres. On s’entend bien. Pendant la campagne pour la présidentielle, on se taquinait.
Comment appréciez-vous la présence de nombreux partisans de Laurent Gbagbo à Accra ?
N.F : En tant que membre du Rhdp, le fait de voir nos frères et sœurs ivoiriens vivre une galère ici, nous peine énormément. Mais ce n’est pas tout le monde qui vit la même situation. Un clan est nanti et l’autre est démuni. Certains mangent à leur faim, d’autres pas. Quand on voit ceux qui éprouvent des difficultés, on ne peut pas résister. On est obligé de leur venir en aide financièrement. Moi, j’aide ces personnes-là, parce que, vous-même l’avez constaté, le Ghana est très cher.
Croyez-vous aux informations selon lesquelles un coup d’Etat est en préparation contre le régime d’Abidjan, depuis le Ghana ?
N.F : Je l’ai déjà dit à un journal que se protéger n’est pas synonyme de peur. Voyez-vous, des gens qui ont refusé de quitter le pouvoir et qui se retrouvent dans un pays frontalier avec des militaires et qui tiennent toujours des réunions…
Ils tiennent des réunions pour faire quoi ?
N.F : Nous menons des enquêtes et nous nous approchons d’eux. Mais ce sont des réunions de coup d’Etat, de renversement de régime qu’ils font.
Quels sont ceux qui tiennent ces réunions ?
N.F : Ce sont des officiers et des cadres Lmp présents au Ghana.
Donnez-nous des noms ...
N.F : Je ne citerai pas de nom, mais sachez que ce sont tous ceux qui sont cadres Lmp au Ghana et des membres de la galaxie patriotique.
Où tiennent-ils leurs réunions ?
N.F : Dans un quartier d’Accra qu’on appelle Buduburam. C’est un camp de réfugiés libériens. Quand le Libéria était en guerre, c’est là-bas qu’on a logé tous ceux qui sont venus au Ghana. Et quand il y a eu la crise en Côte d’Ivoire, des Ivoiriens sont allés rester là-bas. Donc, ils vivent avec les Libériens. D’ailleurs, lorsque ça a explosé en Côte d’Ivoire, c’est dans ce même camp que les gens de Lmp venaient chercher les Libériens pour aller combattre.
Vous dites que les rumeurs de coup d’Etat sont fondées, alors que, récemment, dans un organe de presse ivoirien, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana les a démenties. Où se situe la vérité ?
N.F : Vous savez, l’ambassadeur est un ambassadeur de la paix, l`ambassadeur de tous les Ivoiriens. Il n’est pas l`ambassadeur d’un parti politique. Il ne doit pas tout dire. Mais, nous sommes des hommes politiques. On va partout. L’ambassadeur ne va pas là où nous allons. Donc, on ne devrait pas rester à tergiverser en disant qu’il n’y a pas de coup d’Etat en préparation. On doit pouvoir se protéger et fermer la base arrière.
Quels sont les militaires que vous voyez ici ?
N.F : Celui qui était le plus connu, c’est Konan Boniface qui est rentré à Abidjan. Mais, il y a d’autres militaires, d’autres officiers ici qui ne sont pas connus.
Et les leaders de la galaxie patriotique ?
N.F : J’ai déjà vu Blé Goudé ici.
Où et quand l`avez-vous vu ?
N.F : Je l’ai vu dans un supermarché à East Legon (un quartier d’Accra, Ndlr) avec un ami, il y a de cela deux à trois mois. Il avait porté un polo, un pantalon Jeans et une casquette.
L’avez-vous approché ?
N.F : Je ne l’ai pas approché.
Peut-on savoir pourquoi vous ne l`avez pas fait ?
N.F : Pour quelle raison vais-je approcher Blé Goudé ?
Vous m’aviez dit avoir de bonnes relations avec les Ivoiriens vivant au Ghana…
N.F : Tout à l’heure (au moment où se déroulait l’interview : Ndlr), il y a des Ivoiriens qui sont passés ici, mais je ne les ai pas approchés. Ce n’est pas parce que c’est Blé Goudé que je vais forcément l’approcher.
A part Blé Goudé, qui d’autres avez-vous vus parmi les jeunes pro-Gbagbo ?
N.F : J’ai vu Dacoury Richard, le « maréchal » KB, Dibopieu, Damana Pickas, Ahoua Stalone et bien d`autres.
Comment se comportent-ils au Ghana ?
N.F : Ils se comportent bien. Ils ne se comportent pas comme à Abidjan, quand ils étaient au pouvoir. Ici, nous sommes à l’étranger, ils ne peuvent pas être arrogants.
Comment appréciez-vous les premiers mois de la gestion du pouvoir de Ouattara ?
N.F : J`ai une appréciation positive ! En trois mois, vous voyez que la Côte d’Ivoire est en train de se métamorphoser.
Quel appel lancez-vous aux autorités ivoiriennes ?
N.F : Il est important que les autorités ivoiriennes se penchent sur le cas du Rhdp-Ghana. Durant la crise, le Ghana était l’un des rares pays en Afrique qui soutenait Laurent Gbagbo, mais nous avons mené des activités bien que cela ne fût pas facile. On a l’impression que le Rhdp-Ghana est ignoré. C’est donc un cri de détresse que nous lançons.
Que voulez-vous, concrètement ?
N.F : Il y a de nombreux d’Ivoiriens étudiants qui sont là. Il y a d’autres qui ont des diplômes et qui n’ont pas de travail. Il y a d’autres encore qui ont été limogés par le régime de Laurent Gbagbo et qui sont là. Ceux-là veulent rentrer pour travailler.
Réalisée à Accra par SYLLA A.
Quelles sont les actions que vous menées depuis que vous présidez aux destinés de la jeunesse du Pdci et du Rhdp au Ghana ?
N’Zi Faustin : Nous avons fait un sit-in à l’Union européenne (Ue) à Accra, au moment où Gbagbo Laurent refusait de quitter le pouvoir. Après, nous avons fait d’autres sit-in à l’ambassade de France et des Etats-Unis, pour le même objectif.
Quels rapports avez-vous avec les jeunes du Fpi et de Lmp présents au Ghana ?
Vous savez que nous sommes à l’étranger. Entre nous Ivoiriens, il y a une solidarité qui existe. Ce n’est pas parce qu`une personne est de la gauche, et l’autre de la droite, que nous allons toujours nous bagarrer. Nos relations sont restées bonnes. Il n’y a pas de palabres. On s’entend bien. Pendant la campagne pour la présidentielle, on se taquinait.
Comment appréciez-vous la présence de nombreux partisans de Laurent Gbagbo à Accra ?
N.F : En tant que membre du Rhdp, le fait de voir nos frères et sœurs ivoiriens vivre une galère ici, nous peine énormément. Mais ce n’est pas tout le monde qui vit la même situation. Un clan est nanti et l’autre est démuni. Certains mangent à leur faim, d’autres pas. Quand on voit ceux qui éprouvent des difficultés, on ne peut pas résister. On est obligé de leur venir en aide financièrement. Moi, j’aide ces personnes-là, parce que, vous-même l’avez constaté, le Ghana est très cher.
Croyez-vous aux informations selon lesquelles un coup d’Etat est en préparation contre le régime d’Abidjan, depuis le Ghana ?
N.F : Je l’ai déjà dit à un journal que se protéger n’est pas synonyme de peur. Voyez-vous, des gens qui ont refusé de quitter le pouvoir et qui se retrouvent dans un pays frontalier avec des militaires et qui tiennent toujours des réunions…
Ils tiennent des réunions pour faire quoi ?
N.F : Nous menons des enquêtes et nous nous approchons d’eux. Mais ce sont des réunions de coup d’Etat, de renversement de régime qu’ils font.
Quels sont ceux qui tiennent ces réunions ?
N.F : Ce sont des officiers et des cadres Lmp présents au Ghana.
Donnez-nous des noms ...
N.F : Je ne citerai pas de nom, mais sachez que ce sont tous ceux qui sont cadres Lmp au Ghana et des membres de la galaxie patriotique.
Où tiennent-ils leurs réunions ?
N.F : Dans un quartier d’Accra qu’on appelle Buduburam. C’est un camp de réfugiés libériens. Quand le Libéria était en guerre, c’est là-bas qu’on a logé tous ceux qui sont venus au Ghana. Et quand il y a eu la crise en Côte d’Ivoire, des Ivoiriens sont allés rester là-bas. Donc, ils vivent avec les Libériens. D’ailleurs, lorsque ça a explosé en Côte d’Ivoire, c’est dans ce même camp que les gens de Lmp venaient chercher les Libériens pour aller combattre.
Vous dites que les rumeurs de coup d’Etat sont fondées, alors que, récemment, dans un organe de presse ivoirien, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Ghana les a démenties. Où se situe la vérité ?
N.F : Vous savez, l’ambassadeur est un ambassadeur de la paix, l`ambassadeur de tous les Ivoiriens. Il n’est pas l`ambassadeur d’un parti politique. Il ne doit pas tout dire. Mais, nous sommes des hommes politiques. On va partout. L’ambassadeur ne va pas là où nous allons. Donc, on ne devrait pas rester à tergiverser en disant qu’il n’y a pas de coup d’Etat en préparation. On doit pouvoir se protéger et fermer la base arrière.
Quels sont les militaires que vous voyez ici ?
N.F : Celui qui était le plus connu, c’est Konan Boniface qui est rentré à Abidjan. Mais, il y a d’autres militaires, d’autres officiers ici qui ne sont pas connus.
Et les leaders de la galaxie patriotique ?
N.F : J’ai déjà vu Blé Goudé ici.
Où et quand l`avez-vous vu ?
N.F : Je l’ai vu dans un supermarché à East Legon (un quartier d’Accra, Ndlr) avec un ami, il y a de cela deux à trois mois. Il avait porté un polo, un pantalon Jeans et une casquette.
L’avez-vous approché ?
N.F : Je ne l’ai pas approché.
Peut-on savoir pourquoi vous ne l`avez pas fait ?
N.F : Pour quelle raison vais-je approcher Blé Goudé ?
Vous m’aviez dit avoir de bonnes relations avec les Ivoiriens vivant au Ghana…
N.F : Tout à l’heure (au moment où se déroulait l’interview : Ndlr), il y a des Ivoiriens qui sont passés ici, mais je ne les ai pas approchés. Ce n’est pas parce que c’est Blé Goudé que je vais forcément l’approcher.
A part Blé Goudé, qui d’autres avez-vous vus parmi les jeunes pro-Gbagbo ?
N.F : J’ai vu Dacoury Richard, le « maréchal » KB, Dibopieu, Damana Pickas, Ahoua Stalone et bien d`autres.
Comment se comportent-ils au Ghana ?
N.F : Ils se comportent bien. Ils ne se comportent pas comme à Abidjan, quand ils étaient au pouvoir. Ici, nous sommes à l’étranger, ils ne peuvent pas être arrogants.
Comment appréciez-vous les premiers mois de la gestion du pouvoir de Ouattara ?
N.F : J`ai une appréciation positive ! En trois mois, vous voyez que la Côte d’Ivoire est en train de se métamorphoser.
Quel appel lancez-vous aux autorités ivoiriennes ?
N.F : Il est important que les autorités ivoiriennes se penchent sur le cas du Rhdp-Ghana. Durant la crise, le Ghana était l’un des rares pays en Afrique qui soutenait Laurent Gbagbo, mais nous avons mené des activités bien que cela ne fût pas facile. On a l’impression que le Rhdp-Ghana est ignoré. C’est donc un cri de détresse que nous lançons.
Que voulez-vous, concrètement ?
N.F : Il y a de nombreux d’Ivoiriens étudiants qui sont là. Il y a d’autres qui ont des diplômes et qui n’ont pas de travail. Il y a d’autres encore qui ont été limogés par le régime de Laurent Gbagbo et qui sont là. Ceux-là veulent rentrer pour travailler.
Réalisée à Accra par SYLLA A.
