La piraterie tue les artistes. Pour contourner ce fléau, de nombreux créateurs trouvent des astuces. La conséquence est que certains finissent par devenir eux-mêmes des pirates à dessein ou par ignorance.
Leurs chansons sont sur toutes les lèvres. Les refrains sont repris en chœur chaque fois qu’elles passent dans les maquis, bars et sur les stations radios qui les diffusent. Il existe même des clips vidéos de ces tubes. Mais, ils ne figurent sur aucune œuvre discographique officielle. Il est même impossible de les retrouver dans le circuit légal de distribution. Ces chansons (surtout des Dj’s du coupé-décalé), essaient de contourner le phénomène de la piraterie des œuvres de l’esprit. La présence de vendeurs de produits musicaux et cinématographiques à plusieurs grands carrefours de la capitale économique a convaincu des créateurs qu’il ne sert à rien de faire sortir un album de plusieurs compositions qui se retrouvera le lendemain sur les trottoirs à vil prix.
«Pour mettre une œuvre discographique de bonne qualité sur le marché, il faut au moins dix millions de Fcfa. Une somme que nous ne sommes pas en mesure de récupérer après la vente de nos œuvres. Conscients de cela, les producteurs refusent d’investir leur argent dans la musique », confie un artiste. L’astuce trouvée par plusieurs Dj’s, bien connus, est le système de single. Une seule chanson-promo, bien exploitée à travers les coins chauds de la ville, suffit pour se faire un nom dans le milieu du showbiz. Et, lorsque le cœur des mélomanes est conquis, ce sont les maquis, bars et lieux de spectacle qui sont pris d’assaut. « Lors d’une de ses prestations à un anniversaire, l’artiste Ben Chico, distribuait gratuitement, lui-même, les Cd de son dernier single le ‘’coupé-décalé Loup-garou’’ aux invités », témoigne M. Sandrine, une mélomane. « Tous les Dj’s qui sortent des sons actuellement passent par les maquis et bars pour se faire connaître. Nous recevons en exclusivité des mélodies que nous mettons sur notre site avec des possibilités de les télécharger gratuitement », a confié F. K., animateur d’un site internet dédié au showbiz ivoirien. A travers leurs virées nocturnes, les cachets que ces animateurs reçoivent, leur permettent de récupérer la somme qu’ils ont payé au studio d’enregistrement (entre 200.000 et 500.000 Fcfa). Et parfois, à acheter une voiture pour ‘’faroter’’ (faire le malin). Certains artistes sont même soupçonnés de reproduire illégalement leurs propres œuvres et de les déverser sur le marché. «Y a des artistes qui nous livrent leurs Cd pour qu’on les revende. C’est après que nous reproduisons aussi », avoue T. Abou, vendeur d’œuvres discographiques illégales au Plateau Dokui. Une attitude qui, même si elle est en mesure de réduire les pertes du créateur, est illégale vis-à-vis de la loi. « La difficulté est que ces artistes ne sont pas déclaré au Bureau ivoirien du droit d’auteur. De ce fait, même s’ils ont des droits issus de leurs œuvres, ils ne peuvent pas en bénéficier », explique D. K., un agent de la maison de répartition des droits des créateurs. Qui admet que malgré cela, tout n’est pas perdu. « Le jour qu’ils décideront de se déclarer, ils pourront récupérer leurs dus car tout est signifié », continue l’agent de la maison orange. Et d’être ferme : « si on se saisit d’un artiste-pirate, il sera traité selon la rigueur de la loi sur la piraterie, à savoir, 6 ans d’emprisonnement au maximum ». sLes artistes qui ne veulent pas suivre cette voie, ont un autre plan. Nombreux sont ceux qui optent pour la vente à un particulier de leur œuvre avant qu’elle ne soit disponible. Ils bradent le produit fini à un prix forfaitaire. Le marché conclu, ils renoncent à tous les droits que produira l’œuvre en faveur de l’acquéreur. Qui, en devient le propriétaire légal.
Sanou A.
Leurs chansons sont sur toutes les lèvres. Les refrains sont repris en chœur chaque fois qu’elles passent dans les maquis, bars et sur les stations radios qui les diffusent. Il existe même des clips vidéos de ces tubes. Mais, ils ne figurent sur aucune œuvre discographique officielle. Il est même impossible de les retrouver dans le circuit légal de distribution. Ces chansons (surtout des Dj’s du coupé-décalé), essaient de contourner le phénomène de la piraterie des œuvres de l’esprit. La présence de vendeurs de produits musicaux et cinématographiques à plusieurs grands carrefours de la capitale économique a convaincu des créateurs qu’il ne sert à rien de faire sortir un album de plusieurs compositions qui se retrouvera le lendemain sur les trottoirs à vil prix.
«Pour mettre une œuvre discographique de bonne qualité sur le marché, il faut au moins dix millions de Fcfa. Une somme que nous ne sommes pas en mesure de récupérer après la vente de nos œuvres. Conscients de cela, les producteurs refusent d’investir leur argent dans la musique », confie un artiste. L’astuce trouvée par plusieurs Dj’s, bien connus, est le système de single. Une seule chanson-promo, bien exploitée à travers les coins chauds de la ville, suffit pour se faire un nom dans le milieu du showbiz. Et, lorsque le cœur des mélomanes est conquis, ce sont les maquis, bars et lieux de spectacle qui sont pris d’assaut. « Lors d’une de ses prestations à un anniversaire, l’artiste Ben Chico, distribuait gratuitement, lui-même, les Cd de son dernier single le ‘’coupé-décalé Loup-garou’’ aux invités », témoigne M. Sandrine, une mélomane. « Tous les Dj’s qui sortent des sons actuellement passent par les maquis et bars pour se faire connaître. Nous recevons en exclusivité des mélodies que nous mettons sur notre site avec des possibilités de les télécharger gratuitement », a confié F. K., animateur d’un site internet dédié au showbiz ivoirien. A travers leurs virées nocturnes, les cachets que ces animateurs reçoivent, leur permettent de récupérer la somme qu’ils ont payé au studio d’enregistrement (entre 200.000 et 500.000 Fcfa). Et parfois, à acheter une voiture pour ‘’faroter’’ (faire le malin). Certains artistes sont même soupçonnés de reproduire illégalement leurs propres œuvres et de les déverser sur le marché. «Y a des artistes qui nous livrent leurs Cd pour qu’on les revende. C’est après que nous reproduisons aussi », avoue T. Abou, vendeur d’œuvres discographiques illégales au Plateau Dokui. Une attitude qui, même si elle est en mesure de réduire les pertes du créateur, est illégale vis-à-vis de la loi. « La difficulté est que ces artistes ne sont pas déclaré au Bureau ivoirien du droit d’auteur. De ce fait, même s’ils ont des droits issus de leurs œuvres, ils ne peuvent pas en bénéficier », explique D. K., un agent de la maison de répartition des droits des créateurs. Qui admet que malgré cela, tout n’est pas perdu. « Le jour qu’ils décideront de se déclarer, ils pourront récupérer leurs dus car tout est signifié », continue l’agent de la maison orange. Et d’être ferme : « si on se saisit d’un artiste-pirate, il sera traité selon la rigueur de la loi sur la piraterie, à savoir, 6 ans d’emprisonnement au maximum ». sLes artistes qui ne veulent pas suivre cette voie, ont un autre plan. Nombreux sont ceux qui optent pour la vente à un particulier de leur œuvre avant qu’elle ne soit disponible. Ils bradent le produit fini à un prix forfaitaire. Le marché conclu, ils renoncent à tous les droits que produira l’œuvre en faveur de l’acquéreur. Qui, en devient le propriétaire légal.
Sanou A.
