Le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman, a répondu aux administrateurs du Burida qui souhaitent l’envoyer coûte que coûte devant la chambre administrative: « C’est la Maca qui les attend ».
La crise qui ronge le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) prendra-t-elle une tournure judiciaire ? Pas du tout. Mais, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a tenu à dissiper toute velléité des administrateurs mis en congé le 12 septembre dernier, de le conduire devant la chambre administrative, comme le souhaitent certains. « Des administrateurs veulent m’envoyer devant la chambre administrative. S’ils s’engagent à cela, c’est à la Maca qu’ils se retrouveront en moins de 24 heures. Nous avons des preuves. A ceux qui diront qu’ils ne sont pas concernés, qu’ils sachent que la responsabilité est collective », a martelé le maître du 22e étage de la Tour E au Plateau, hier, au cours d’une rencontre avec l’Union des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Selon lui, c’est parce qu’il ne veut pas que « certaines personnes aient honte », qu’il s’évertue à appeler au calme. Et d’avertir que si elles continuent à s’étaler dans la presse, « il ira chercher les raisons de leurs cris ». Malgré ces quelques mises en garde, le chef de la culture ivoirienne a appelé les artistes à l’apaisement. « Nous sommes prêts à discuter. Hier (Ndlr : mercredi), j’ai rencontré le Pca (Abo Kadjo Fodjo). Je suis disposé à recevoir les autres », a-t-il tendu la main. Pour lui, ce sont les artistes qui sont les propriétaires du Burida et ce sont donc eux qui doivent en être les bénéficiaires. « Selon les textes, c’est seulement 35 % des revenus des droits d’auteur qui sont retenus pour les charges fixes. Les autres 75 % sont redistribués sous forme de droit d’auteur. « Mais aujourd’hui, a-t-il regretté, c’est plus de 100% qu’on injecte dans les dépenses de la maison ». Toutefois, le maire de Taabo n’a pas dédouané l’Etat de Côte d’Ivoire quant à la misère qui règne dans le milieu des artistes. « L’Etat n’a pas pris les mesures légales et institutionnelles pour protéger les artistes », a-t-il estimé tout en recommandant la réglementation de tous les secteurs de l’art et de la culture et en demandant la mise en place de nombreuses infrastructures dédiées à l’expression artistique. Des propos du ministre, Ken Adamo, président de l’Unartci, a retenu le rôle de rassemblement que doit jouer sa structure. « Nous nous attèlerons à ramener tout le monde autour de la table », s’est-il exprimé avant de dérouler sa liste de préoccupations. A savoir, le manque de fonds à la création, de subventions. Il a promis qu’aucun artiste ne fera de sit-in devant un édifice. Après l’Unartci, Maurice Bandaman a reçu une délégation du commissariat général du Salon international des arts plastiques d’Abidjan (Siapa), conduite par Mme Simon Guirandou N’Diaye. Prévu du 1er au 10 décembre prochain, ce rendez-vous artistique de haut niveau recevra 15 artistes étrangers, 3 conférenciers, un invité spécial et une cinquantaine d’artistes ivoiriens.
Sanou A.
La crise qui ronge le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) prendra-t-elle une tournure judiciaire ? Pas du tout. Mais, le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a tenu à dissiper toute velléité des administrateurs mis en congé le 12 septembre dernier, de le conduire devant la chambre administrative, comme le souhaitent certains. « Des administrateurs veulent m’envoyer devant la chambre administrative. S’ils s’engagent à cela, c’est à la Maca qu’ils se retrouveront en moins de 24 heures. Nous avons des preuves. A ceux qui diront qu’ils ne sont pas concernés, qu’ils sachent que la responsabilité est collective », a martelé le maître du 22e étage de la Tour E au Plateau, hier, au cours d’une rencontre avec l’Union des artistes de Côte d’Ivoire (Unartci). Selon lui, c’est parce qu’il ne veut pas que « certaines personnes aient honte », qu’il s’évertue à appeler au calme. Et d’avertir que si elles continuent à s’étaler dans la presse, « il ira chercher les raisons de leurs cris ». Malgré ces quelques mises en garde, le chef de la culture ivoirienne a appelé les artistes à l’apaisement. « Nous sommes prêts à discuter. Hier (Ndlr : mercredi), j’ai rencontré le Pca (Abo Kadjo Fodjo). Je suis disposé à recevoir les autres », a-t-il tendu la main. Pour lui, ce sont les artistes qui sont les propriétaires du Burida et ce sont donc eux qui doivent en être les bénéficiaires. « Selon les textes, c’est seulement 35 % des revenus des droits d’auteur qui sont retenus pour les charges fixes. Les autres 75 % sont redistribués sous forme de droit d’auteur. « Mais aujourd’hui, a-t-il regretté, c’est plus de 100% qu’on injecte dans les dépenses de la maison ». Toutefois, le maire de Taabo n’a pas dédouané l’Etat de Côte d’Ivoire quant à la misère qui règne dans le milieu des artistes. « L’Etat n’a pas pris les mesures légales et institutionnelles pour protéger les artistes », a-t-il estimé tout en recommandant la réglementation de tous les secteurs de l’art et de la culture et en demandant la mise en place de nombreuses infrastructures dédiées à l’expression artistique. Des propos du ministre, Ken Adamo, président de l’Unartci, a retenu le rôle de rassemblement que doit jouer sa structure. « Nous nous attèlerons à ramener tout le monde autour de la table », s’est-il exprimé avant de dérouler sa liste de préoccupations. A savoir, le manque de fonds à la création, de subventions. Il a promis qu’aucun artiste ne fera de sit-in devant un édifice. Après l’Unartci, Maurice Bandaman a reçu une délégation du commissariat général du Salon international des arts plastiques d’Abidjan (Siapa), conduite par Mme Simon Guirandou N’Diaye. Prévu du 1er au 10 décembre prochain, ce rendez-vous artistique de haut niveau recevra 15 artistes étrangers, 3 conférenciers, un invité spécial et une cinquantaine d’artistes ivoiriens.
Sanou A.