``On n`est mieux que chez soi``. Cet adage, les Ivoiriens qui se sont réfugiés dans certains pays limitrophes, dont le Ghana, à la faveur de la crise post-électorale survenue en Côte d`Ivoire, l`apprécient actuellement mieux que quiconque. A la fin des combats qui se sont soldés par la capture de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, le 11 avril dernier dans son bunker du palais présidentiel de Cocody, bon nombre de ses proches et partisans de la majorité présidentielle (Lmp) ont précipitamment quitté le pays pour trouver asile dans des pays voisins dont le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso, etc. G.R.A, jeune ivoirien, habitant la commune de Yopougon avant la crise, a été de la tranche de ceux qui ont choisi de s`exiler à l’étranger pour se mettre, selon ses propres mots, à l’abri de la furia des soldats pro-Ouattara lors de la prise de la capitale économique ivoirienne. Cinq mois après, avec l’accalmie, cet ex-réfugié au Ghana, précisément à Ampain et à Aynassé, est de retour au pays natal où il a repris ses activités d’avant la crise. «C’est dur d’être réfugié, dêh», lance-t-il dès l’entame de nos échanges. «J’ai été à Ampain, à Aynassé, à Takoradi. Je faisais la navette dans les camps de réfugiés ivoiriens. Et j’ai côtoyé beaucoup d’Ivoiriens dans la souffrance là-bas», révèle-t-il, le regard chargé d`émotion.
La nouvelle vie des Refondateurs
A ce sujet, l’ex-exilé précise que les émigrés ne sont pas tous logés à la même enseigne. «Certains sont à l’aise, par contre la majorité souffre. Je voyais régulièrement le ministre Koné Katinan (ndlr: porte-parole du président Gbagbo) qui est très actif sur le terrain. Il fait la navette dans les camps. J’ai vu souvent le ministre Lida Kouassi en compagnie de ses enfants. Koné Katinan est à bord d’un véhicule de type 4X4 avec des gardes du corps en civil. Des réunions du Fpi se tiennent constamment à Accra», a confié notre interlocuteur. A l’en croire toujours, la douloureuse épreuve des Refondateurs du fait de la chute de l’ex-régime, n’a rien changé à leurs habitudes. «C’est le même train de vie en fanfare en Côte d’Ivoire que la plupart mène. On les voit dans les 4X4, mais ceux qui n’ont rien vivent des moments difficiles». A ce propos, notre informateur relève le cas de l`ancien directeur général de l`Agence ivoirienne de presse (AIP), Débi Dali, précédemment président du conseil national de la presse (CNP) jusqu`à la chute du président Gbagbo, et qui se trouve très mal en point. Dans ses confidences, le malade imputerait ses malheurs à l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, qu’il accuse d’avoir favorisé la chute du régime de son époux à cause de sa dureté dans la gestion de l’Etat auprès de celui-ci. «M. Débi Dali, je l’ai rencontré à maintes reprises. Il doit souffrir d’un mal pernicieux. Lorsqu’on échangeait, il ne cachait qu’il était très remonté contre certains de ses amis surtout contre l’ex-première dame Simone Gbagbo dont la fermeté, d`après lui, a fait couler son mari Laurent Gbagbo. Il dort sous les tentes dans le camp des réfugiés. Il est la plupart du temps avec les jeunes. Contrairement à ceux qui ont pris les dispositions avant la chute de l`ex-président le 11 avril 2011 et qui sont bien logés au Ghana», a ajouté G.R.A.
De la position des autorités ghanéennes
Selon l`exilé de retour au pays natal, des révélations dans les causeries avec des pontes de la refondation font état de ce qu’au plus fort de la crise ivoirienne, le Ghana, grâce à l’activisme de l’ex-président John Kuffor auprès de son successeur, Atta Mills, était prédisposé à soutenir le président Gbagbo. Mais, ce dernier aurait décliné l’offre de ses voisins de l`Est. Ce refus a écœuré des jeunes patriotes déjà posté dans ce pays pour sonner la réplique aux FRCI. «Au cours de mes rencontres avec des responsables du Fpi, certains m’ont fait savoir qu’au plus fort de la crise, que le Ghana avait ouvert les bras à Gbagbo grâce aux relations du président John Kuffor avec l’actuel président Atta Mills. Mais, le président Gbagbo n’a pas jugé cette offre utile. Ça a révolté les jeunes patriotes qui avaient dans ce pays, leur base. Au Ghana, seules les autorités connaissent en profondeur l’histoire de la Côte d’Ivoire. Par contre, les populations à 80% n`en savent rien. Elles sont plus accrochées à la position des Occidentaux à cause de l’affluence des médias étrangers», a-t-il indiqué. A notre question sur le probable retour des exilés au pays, l’ex-réfugié ivoirien au Ghana renvoie la conditionnalité au baromètre politique et sécuritaire du régime Ouattara. «Les rumeurs en provenance de la Côte d’Ivoire vers le Ghana hantent plus d’un. Si beaucoup ne veulent pas revenir, c’est à cause de l’insécurité. Les nouvelles vont vite chaque jour. On apprend tout à la seconde près. Les informations font état d’exactions des forces pro-Ouattara sur les partisans de l’ancien régime. Ce n’est pas rassurant. Ça fait peur. Il y a trop de rumeurs et ça effraie, cela ne favorise pas le retour de nos frères. Même ici aussi, il y a les rumeurs», déplore notre interlocuteur. La sécurisation de la frontière ivoiro-ghanéenne a été aussi évoquée par G.R.A, qui souligne sur ce fait que depuis la présence des déplacés ivoiriens sur le sol du pays du président Atta Mills, des dispositifs impressionnants ont été déployés pour parer à d’éventuelles menaces. «La frontière est sécurisée et l’effectif des forces de l’ordre renforcé dans le pays. Au Ghana, on ne joue pas avec la sécurité», nous confiera-t-il.
Venance KOKORA
La nouvelle vie des Refondateurs
A ce sujet, l’ex-exilé précise que les émigrés ne sont pas tous logés à la même enseigne. «Certains sont à l’aise, par contre la majorité souffre. Je voyais régulièrement le ministre Koné Katinan (ndlr: porte-parole du président Gbagbo) qui est très actif sur le terrain. Il fait la navette dans les camps. J’ai vu souvent le ministre Lida Kouassi en compagnie de ses enfants. Koné Katinan est à bord d’un véhicule de type 4X4 avec des gardes du corps en civil. Des réunions du Fpi se tiennent constamment à Accra», a confié notre interlocuteur. A l’en croire toujours, la douloureuse épreuve des Refondateurs du fait de la chute de l’ex-régime, n’a rien changé à leurs habitudes. «C’est le même train de vie en fanfare en Côte d’Ivoire que la plupart mène. On les voit dans les 4X4, mais ceux qui n’ont rien vivent des moments difficiles». A ce propos, notre informateur relève le cas de l`ancien directeur général de l`Agence ivoirienne de presse (AIP), Débi Dali, précédemment président du conseil national de la presse (CNP) jusqu`à la chute du président Gbagbo, et qui se trouve très mal en point. Dans ses confidences, le malade imputerait ses malheurs à l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, qu’il accuse d’avoir favorisé la chute du régime de son époux à cause de sa dureté dans la gestion de l’Etat auprès de celui-ci. «M. Débi Dali, je l’ai rencontré à maintes reprises. Il doit souffrir d’un mal pernicieux. Lorsqu’on échangeait, il ne cachait qu’il était très remonté contre certains de ses amis surtout contre l’ex-première dame Simone Gbagbo dont la fermeté, d`après lui, a fait couler son mari Laurent Gbagbo. Il dort sous les tentes dans le camp des réfugiés. Il est la plupart du temps avec les jeunes. Contrairement à ceux qui ont pris les dispositions avant la chute de l`ex-président le 11 avril 2011 et qui sont bien logés au Ghana», a ajouté G.R.A.
De la position des autorités ghanéennes
Selon l`exilé de retour au pays natal, des révélations dans les causeries avec des pontes de la refondation font état de ce qu’au plus fort de la crise ivoirienne, le Ghana, grâce à l’activisme de l’ex-président John Kuffor auprès de son successeur, Atta Mills, était prédisposé à soutenir le président Gbagbo. Mais, ce dernier aurait décliné l’offre de ses voisins de l`Est. Ce refus a écœuré des jeunes patriotes déjà posté dans ce pays pour sonner la réplique aux FRCI. «Au cours de mes rencontres avec des responsables du Fpi, certains m’ont fait savoir qu’au plus fort de la crise, que le Ghana avait ouvert les bras à Gbagbo grâce aux relations du président John Kuffor avec l’actuel président Atta Mills. Mais, le président Gbagbo n’a pas jugé cette offre utile. Ça a révolté les jeunes patriotes qui avaient dans ce pays, leur base. Au Ghana, seules les autorités connaissent en profondeur l’histoire de la Côte d’Ivoire. Par contre, les populations à 80% n`en savent rien. Elles sont plus accrochées à la position des Occidentaux à cause de l’affluence des médias étrangers», a-t-il indiqué. A notre question sur le probable retour des exilés au pays, l’ex-réfugié ivoirien au Ghana renvoie la conditionnalité au baromètre politique et sécuritaire du régime Ouattara. «Les rumeurs en provenance de la Côte d’Ivoire vers le Ghana hantent plus d’un. Si beaucoup ne veulent pas revenir, c’est à cause de l’insécurité. Les nouvelles vont vite chaque jour. On apprend tout à la seconde près. Les informations font état d’exactions des forces pro-Ouattara sur les partisans de l’ancien régime. Ce n’est pas rassurant. Ça fait peur. Il y a trop de rumeurs et ça effraie, cela ne favorise pas le retour de nos frères. Même ici aussi, il y a les rumeurs», déplore notre interlocuteur. La sécurisation de la frontière ivoiro-ghanéenne a été aussi évoquée par G.R.A, qui souligne sur ce fait que depuis la présence des déplacés ivoiriens sur le sol du pays du président Atta Mills, des dispositifs impressionnants ont été déployés pour parer à d’éventuelles menaces. «La frontière est sécurisée et l’effectif des forces de l’ordre renforcé dans le pays. Au Ghana, on ne joue pas avec la sécurité», nous confiera-t-il.
Venance KOKORA