x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le samedi 24 septembre 2011 | L’Inter

Après le retrait du Fpi de la CEI, Miaka Oureto (Pdt par intérim du FPI) : « Le Fpi participera aux législatives mais ... »

© L’Inter Par FN
Activités du President de la Commission dialogue, vérité et réconciliation : Charles Konan Banny reçoit Miaka Ouréto et la direction intérimaire du Front populaire ivoirien (Fpi)
Lundi 25 juillet 2011. Abidjan. Siège de la Commission dialogue, vérité et réconciliation(CDVR)
Le président par intérim du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo) a accusé hier vendredi 23 septembre 2011 sur les antennes de la radio Onuci.fm, les nouvelles autorités ivoiriennes de créer des blocages pour empêcher son parti de prendre part aux prochaines élections dans le pays.
Le FPI votre parti, vient de décider de suspendre sa participation de la Commission électorale indépendante (CEI). Selon vous, qu’est-ce qui justifie cette décision ?
Notre position relève de l’évidence, tout le monde sait que la CEI est cette commission qui a à charge les élections dans notre pays. Et la gestion d’une élection, ce n’est pas une opération spontanée qu’on résout un plus un égal à deux. C’est tout un processus qui comporte un ensemble d’étapes qui sont gérées de sorte que les élections puissent être transparentes, justes et équitables. Il se trouve que lorsque vous prenez tout le processus, le FPI est sous- représenté dans cette commission. Prenez précisément la commission centrale de la CEI, sur 31 membres, nous ne sommes représentés que par deux personnes. En collaboration avec certains partis amis, on atteint à peine quatre personnes. Etant donné que la décision au sein de cette CEI se prend suite à des débats, avant d’arriver à un consensus, vous comprenez que votre voix ne peut pas porter. Cela veut dire que les décisions qui vont être prises sont des décisions qui vont être imposées. Même si vous êtes contre une décision, l’opinion dira que vous avez participé.
Et la logique de la répartition des fonctions au niveau de la CEI régie par les accords ?
Justement, ces accords parlent d’équilibre. Et si cet équilibre-là n’est pas respecté, cela veut dire que quelque part, on foule les accords au pied. Et nous ne sommes pas pour que les accords soient foulés au pied. Notre pays a connu une situation des plus pénibles parce que les élections ont été mal gérées au niveau de la CEI. Il y a eu des incompréhensions, des interprétations qui sont sorties des différents accords signés. Au moment où il est question d’aller à des élections non moins importantes comme les législatives, les municipales et les régionales et qu’on n’ait pas corrigé ces dysfonctionnements, nous dérange un tant soit peu.
Outre justement la CEI, le FPI se dit non concerné par les travaux de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Pourquoi cette décision ?
Je ne suis pas au courant d’une décision qu’on aurait prise de façon formelle et qui aurait été publiée, même si dans le principe, nous disons que la commission dialogue, vérité et réconciliation a un objectif, c’est de réconcilier tous les Ivoiriens. Et pour que cette réconciliation soit vraie, il faut que tous les problèmes soient pris à leurs racines et qu’on n’exclue pas un seul problème.
Le week-end dernier a été marqué au FPI par une grande rencontre à Accra, dans quelle ambiance les choses se sont-elles déroulées ?
L’ambiance était à la fois empreinte de joie et d’émotion. Beaucoup de joie parce que personnellement, nous avons été agréablement surpris de voir que des camarades que nous avons perdu de vue se trouvent à Accra et puis surtout que dans notre pays, il y avait beaucoup de supputations. Certains affirmaient qu’ils étaient en Inde, d’autres disaient qu’ils étaient au Canada or la réalité c’est qu’ils sont à côté de nous, à moins d’une heure de vol. Donc ça a été une grande joie de retrouver tous ces camarades, mais en même temps avec beaucoup d’émotion. Parce qu’à Accra surtout, beaucoup de nos compatriotes, de grands responsables qui ont eu à assumer de lourdes charges dans la gestion de l’Etat et se retrouvent là-bas comme si c’était des bon-à-rien, parce qu’ils ont peur pour leur vie. Ils se disent s’ils rentrent au pays, qu’est-ce qu’ils vont valoir, tout ce qu’ils ont étant confisqué.
Avez-vous la même vision de l’avenir du FPI avec les cadres qui sont encore hors du pays ?
Le FPI est un parti de lutte. Nous avons lutté, nous sommes affaiblis psychologiquement par cet état de chute mais nous disons qu’il nous appartient de lutter pour remettre le parti en marche. Et je crois que petit à petit, le parti commence à relever la tête. Pourvu que les autorités actuelles acceptent de jouer le jeu de la démocratie, c’est ça l’essentiel. Or ces derniers temps, nous constatons que de ce point de vue, il y a un peu d’amélioration puisque nous tenons nos réunions, nous faisons nos meetings, les camarades vont à l’intérieur du pays pour s’adresser dans leurs circonscriptions, à des électeurs, aux citoyens. Je crois que c’est déjà ça.
Le FPI ne voudrait pas aussi participer aux élections législatives. Est-ce à dire que le parti va pratiquer la politique de la chaise vide ? Ne craignez-vous pas que certains de vos membres optent pour des candidatures indépendantes ?
Pour l’instant, il faut être prudent. Nous avons posé des questions de principe qui sont très claires. Ce n’est pas le FPI qui ne veut pas participer mais à regarder les choses en profondeur, ce sont les autorités actuelles qui ne veulent pas que le FPI participe aux différentes élections. Parce que quand nous appelons à ce que nous nous asseyons pour discuter en vue d’équilibrer les conditions de participation à ces élections et que toutes les portes nous sommes fermées, et qu’en même temps des décisions sont annoncées pour dire que les élections législatives vont se tenir le 15 décembre, et qu’il y a des éclats de voix pour dire que si le FPI ne participe pas, on s’en fout, cela veut dire qu’on ne veut pas que le FPI participe. Ce n’est pas le FPI qui ne veut pas participer. Selon les résultats de l’élection présidentielle tels que communiqués par les officiels de la communauté internationale, le FPI représente au moins 46% des suffrages en Côte d’Ivoire et cela veut dire que c’est une frange importante de la population. Donc il n’y a pas de raison que nous ne participions pas. Mais si on veut faire en sorte que cette frange soit réduite à une portion congrue de l’électorat en Côte d’Ivoire, il nous appartient de tirer les leçons et c’est ce que nous envisageons.
Retranscrits par Hervé KPODION
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ