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Politique Publié le lundi 26 septembre 2011 | Le Temps

Manque de solidarité gouvernementale : sinistrés de Duékoué dans le désespoir

Qu’ont bien pu faire les populations de Duékoué au pouvoir actuel pour mériter le
sort qui est le leur aujourd’hui ? Dans cette ville de l’Ouest du pays, tout le monde
se pose cette question. D’autant plus que 5 mois après les massacres commis par
les forces pro- Ouattara, les populations sinistrées sont toujours aux mains des
organisations humanitaires sur des sites d’accueil où la précarité les fragilise chaque
jour un peu plus. Ce sont plusieurs milliers de personnes qui attendent de regagner
leurs villages. Mais, faute d’une assistance adéquate du régime en place, et face à
l’insécurité qui sévit toujours dans la région, les habitants de Duékoué restent dans
le dénuement et la peur. Les promesses de projet de réinsertion socio-économiques
faites par le pouvoir pour venir en aide aux sinistrés de Duékoué n’ont été en fait
qu’un artifice pour tromper l’opinion. Malgré le cri de cœur de chefs traditionnels,
des responsables religieux et de communautés, Ouattara reste sourd à la détresse
des ces paisibles populations. On se souvient qu’un millier de personnes sont
tombées sous les balles assassines des forces pro-Ouattara à Duékoué, dans le mois
de mars 2010. Les rapports des organisations des Droits de l’Homme et la Division
des Droits de l’Homme de l’Onuci ont confirmé les faits. Rappelons que dans son
rapport de mai 2011 , Amnesty international, retraçant les crimes des hommes de
Ouattara pendant la crise postélectorale, mentionne que : «Dès la matinée du 29
mars 2011, les Frci, accompagnés par les Dozo ont totalement pris le contrôle de
Duékoué et, dans les heures et les jours qui ont suivi, des centaines de personnes
appartenant à l’ethnie Guéré ont été assassinées délibérément et de manière
systématique, à Duékoué et dans certains villages environnants, uniquement en
raison de leur appartenance ethnique.». Devant l’ampleur du désastre humain
entraîné par les atrocités commises par les rebelles, les autorités préfectorales de la
région ont appelé, à maintes reprises, le gouvernement à venir en aide aux victimes
des massacres de Duékoué. En vain. Le régime actuel estimant que la souffrance
des populations de Duékoué ne le regarde pas. Faut-il encore rappeler le charnier
de Guitrozon et de Petit-Duékoué qui a été imputé aux ex-rebelles ? C’est à croire
que le pouvoir tient à maintenir la ville dans une atroce et lente agonie, pour des
raisons que seuls les occupants du palais devront un jour expliquer à la nation. La
situation des déplacés de Duékoué nous donne une idée du cynisme du dictateur
d’Abidjan. A la place du bien-être que Ouattara leur a promis lors de sa campagne
électorale, ce sont des milliers de morts, encore et toujours, au milieu d’une énorme
misère. Pis, tout porte à croire que le pouvoir a donné des consignes pour que le gouvernement ignore la situation des déplacés de Duékoué qui ne demandent qu’à
rentrer chez eux pour se réinsérer socialement avec l’appui de l’Etat. Mais leurs
appels au secours ne rencontrent qu’indifférence et mépris. Les populations de
Duékoué sont en tout cas situées sur la vraie nature du régime par lequel tous leurs
malheurs sont arrivés. Eux qui partagent le sort des habitants de la région de Taï
où 23 personnes, quasiment tous des agriculteurs de la filière café-cacao, ont été
exécutés le vendredi 16 septembre dernier, à 1h du matin, dans le village Ziriglo,
situé à 40 km de Taï, sur la route menant à Tabou (sud-ouest), par «des hommes
armés à la recherche de mercenaires libériens pro-Gbagbo».

K. Kouassi Maurice
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