Le secrétaire général du Pdci-Rda, le professeur Alphonse Djédjé Mady, a rencontré le mercredi 6 octobre 2011 au siège dudit parti, les délégués départementaux et communaux et les potentiels candidats aux législatives du 11 décembre 2011. A cette occasion, il a indiqué les nouvelles recommandations. ‘’Plus de primaires pour désigner les candidats. La voie préconisée est le consensus’’, a-t-il tonné. Quant aux cas litigieux, l’arbitrage du président du parti, Henri Konan Bédié, sera sollicité en dernier recours pour trancher. Le Pdci-Rda n’est-il pas en train de susciter ainsi des candidatures indépendantes qui vont ruiner ses chances de dominer la future assemblée ? Les pièges à éviter.
Les candidats à la candidature du Pdci-Rda aux législatives du 11 décembre 2011 ne sont plus sereins depuis leur rencontre avec le secrétaire général de leur parti, le professeur Djédjé Mady Alphonse. ‘’Tout est mélangé’’, s’écriait au sortir de cette réunion un candidat potentiel retenu au niveau de la délégation communale de sa formation politique située sur le territoire du district d’Abidjan. Que s’est-il passé pour que le découragement et la frustration gagnent certains prétendants ? C’est le discours du professeur Alphonse Djédjé Mady : ‘’Pas de primaires pour désigner les candidats. La voie préconisée reste le consensus’’. Puis le collaborateur de Bédié de demander aux postulants de faire preuve de dépassement de soi et surtout de discipline pour éviter les nombreuses candidatures indépendantes qui ont été préjudiciables en 2001. ‘’Cela nous a coûté très cher la dernière fois. Nous avons perdu 32 postes de députés et glané 98. Quand le Fpi, le parti au pouvoir, arrivait en deuxième position avec 96 élus. On aurait pu avoir 130, on s’est contenté de 98’’. Puis, il a prôné l’union. Il a, en outre, félicité les circonscriptions où il y a eu le consensus. On en compte 59. Il a recommandé en cas d’échec, la transmission des dossiers via le secrétaire général au président Henri Konan Bédié qui prendra une décision politique. Cela a suffi pour refroidir l’ardeur de bon nombre de candidats venus aux nouvelles. ‘’Une décision politique va privilégier des ‘’has been’’, des gens impopulaires à la base’’, se sont dit les contrevenants. Alphonse Djédjé Mady a ensuite expliqué aux postulants, la notion de suppléant qui entre en vigueur pendant cette législature. Le député suppléant siège quand le titulaire est appelé à une mission incompatible avec l’exercice de son mandat de député. Il revient prendre sa place à la fin de sa mission.
Les pièges que le Pdci doit éviter
Le parti de Henri Konan Bédié a compris qu’il ne faut pas refaire les mêmes erreurs de 2001. Autrement dit, pas de passes à l’adversaire, même fut-il un allié du Rhdp. La future assemblée nationale doit être majoritairement parée aux couleurs du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, se dit la haute direction. Cette prudence ou vigilance observée pourrait ne pas induire les effets escomptés. Une bataille de chiffonniers sur le terrain politique n’est pas exclue. On pourrait assister à l’effet contraire : une kyrielle de candidatures indépendantes pour contourner la décision politique de Bédié qui n’est pas sûre de rencontrer partout une adhésion silencieuse au nom de la discipline du parti. Cette démangeaison est ressentie depuis la rencontre avec le professeur Djédjé Mady. ‘’On prend les mêmes, on les impose et on recommence’’, a-t-on entendre dans les coulisses de la rencontre du mercredi 6 octobre 2011. C’est le premier obstacle pour le Pdci-Rda de faire le plein de députés au futur parlement ivoirien. Des délégués communaux et des membres des instances dirigeantes de cette formation politique sont déjà soupçonnés de faire le forcing auprès du président Henri Konan Bédié pour les imposer à la base. Ceci justifierait la décision d’abroger les primaires pour privilégier deux voies : le consensus ou à défaut, la décision politique de Bédié qui pourrait être inique pour les ‘’tout petits’’ qui font le Pdci-Rda à la base ou sur le terrain. Rififi donc à l’horizon. Au Rdr, c’est la même rengaine. 24 secrétaires de section sont en courroux contre M. Amadou Soumahoro, secrétaire général intérimaire quant au choix des candidats. Notre confrère, Charles Sanga est du nombre de ceux qui ont été éliminés et proteste. Au Pdci comme au Rdr, la grogne est perceptible.
La porte ouverte à une bagarre de chiffonniers avec la nouvelle donne : le député suppléant
La notion de député suppléant ne passe pas très bien dans l’esprit des militants qui n’apprécient pas le rôle de député remplaçant. Comme au football où il faut attendre sur le banc de touche un événement heureux ou malheureux : une nomination ou un décès. Cette nouvelle donne ne rencontre pas l’assentment des candidats. Qui pensent que le gouvernement ne s’est pas montré ici ferme et rigoureux quant au cumul de postes. Il aurait fallu mettre des balises. Un ministre élu doit automatiquement quitter son poste au gouvernement pour représenter les populations (qui ont porté leur choix sur lui) à l’Assemblée nationale. Ce qui est valable pour les ministres devrait l’être aussi pour les autres corps et responsables. C’est de cette manière seule qu’on peut mettre un terme au cumul, martèlent-ils. Tout le reste ne serait que fuite en avant. Au lieu de mettre un holà à cette pratique qui a la peau dure en Eburnie, les autorités actuelles viennent plutôt de trouver un camouflage aux cadres. Mais, dit l’adage : «qui trop embrassent, mal étreint». On ne peut cumuler les postes suivants : ministre, député, maire, président de conseil régional, argumentent les mécontents.
Un nouveau découpage en faveur des ex-Forces nouvelles?
Le désarmement est-il effectif de nos jours dans les zones ex-CNO ? Les candidats rencontrés suggèrent que cette préoccupation devrait être mise sur la table des négociations entre les présidents Bédié et Ouattara. La présidentielle d’octobre et de novembre 2010 avec sa vague de violences dans la partie septentrionale du pays a laissé des séquelles. Les candidats issus du nord de la Côte d’Ivoire ont des craintes quant à leur sécurité et au vote le 11 décembre 2011. Quelle transparence et quelle clarté dans une zone où des hommes en treillis continuent d’opposer les arguments des armes, de la violence là où on demande librement aux populations d’exprimer leur suffrage ? Ce n’est pas certain que les choses se passent avec fair-play, même entre alliés du Rhdp. Le nouveau découpage électoral est-il un coup de pouce aux Forces nouvelles pour faire leur entrée au parlement et profiter d’une immunité au cas où la CPI mettrait sa machine de répression en marche ? C’est un pas très vite franchi par les sceptiques. Revisitons avec eux le nombre de sièges dans certaines zones dites acquises à Soro Guillaume et ses hommes. Région du Tchologo (Ferké) 7 postes ; Ouangolodougou = 2 ; Sinématiali (2). Korhogo (10) ; Bafing (5) ; Folon (2) ; Hambol (6) ; Kabadougou (7), Koro (2) ; Touba (1) ; Ouaninou (1), Touba (2), Boundiali (2) ; Kouto (1). Ce sont là quelques-unes des circonscriptions favorables aux Forces nouvelles dont le nombre de postes aurait connu une augmentation bien injustifiée, aux dires de nos interlocuteurs qui ont requis l’anonymat jusqu’à la publication de la liste officielle des candidats retenus. Pour ne pas essuyer le courroux de la haute direction de leur parti. Selon leur lecture, aucun candidat du Pdci-Rda ne pourra gagner les législatives dans ces zones toujours contrôlées par les hommes de Soro. Des ‘’députés Soro’’, feront très bientôt leur entrée dans l’enceinte de l’hémicycle, croient-ils dur comme fer. Y a-t-il un risque réél de défaite des candidats du Pdci-Rda dans le Nord ? Les postulants se font déjà peur et demandent que des garanties soient données quant à la sécurité et la garantie d’une élection transparente et équitable.
L’ombre de Soro Guillaume effraie les candidats des autres partis
Soro Kigbafori Guillaume, candidat des FN à Ferkessédougou ? Cette éventualité suffit pour amener les candidats du Pdci-Rda dans la zone septentrionale du pays à dire que la transparence ne sera pas au rendez-vous. Ils voient partout des combattants de Soro Guillaume hier, investir les bureaux de vote, dicter leur volonté par les armes pour que tous les candidats issus des rangs des Forces nouvelles n’essuient pas de défaite dans leurs circonscriptions électorales. Ne se font-ils pas inutilement peur avant les joutes électorales ? Le Premier ministre, Soro Guillaume, est-il capable d’une telle entorse au vrai verdict des urnes ? ‘’Chat échaudé a peur de l’eau tiède’’, soutiennent les candidats des zones ex-CNO. Qui n’excluent rien de l’ex-rébellion armée. Le président Bédié a beau montrer ses bonnes intentions, ceux qui viennent du terrain politique, suggèrent que ces questions qui fâchent doivent être réglées d’abord avant la compétition. Faute de quoi, le Pdci-Rda n’aura que ses yeux pour pleurer au soir du 11 décembre 2011 comme en 2001. Avec la fleur qui sera offerte au Premier ministre Soro et à la plupart de ses hommes hier dans le maquis. Attention donc de ne pas tomber dans les pièges dans les zones ex-CNO, avertissent des postulants. Soro a déjà positionné ‘‘20 commandos’’ pour aller à la conquête de 20 sièges au parlement. Autre chose : l’argent amassé pendant la crise serait un atout sérieux pour Soro et ses hommes.
Pour un accord global sur toutes les élections
Avec cette peur bleue qui anime certains candidats aux législatives de décembre 2011, ne faudrait-il pas que tous les partis politiques, membres du Rhdp et leur allié du Pit, fassent un accord global sur toutes les élections ? Sanctionné par une charte qui va répartir tous les postes électifs et les nominations sur la base du non cumul ? En définissant le nombre de postes de ministres, députés, maires, présidents de conseils régionaux, directeurs généraux et adjoints, intérimaires aux maires, conseillers des ministres, membres d’institutions, etc. Une telle charte aurait pour avantage de clarifier les choses au niveau départemental et national pour éviter la bataille de chiffonniers dont parlait le 6 octobre 2011, le professeur Alphonse Djédjé Mady. Tous les postes ainsi recensés pourraient être mis en jeu ou dans la balance pour faciliter les choix et les désignations. Faute de ce qui précède, l’autorité des membres de la haute direction du Pdci-Rda et du Rdr pourrait être mise à mal par l’insubordination des récalcitrants. La cohésion pour la victoire du Rhdp réside dans cet accord global qu’il ne faut pas négliger. Le manque d’un minimum d’arrangements politiques sera la porte ouverte au Fpi et à certains ‘’petits partis’’, à côté des indépendants de grignoter dangereusement sur le décompte final des députés Pdci et Rdr et tout simplement du Rhdp. Un homme averti en vaut…
Maxime Wangué
Les candidats à la candidature du Pdci-Rda aux législatives du 11 décembre 2011 ne sont plus sereins depuis leur rencontre avec le secrétaire général de leur parti, le professeur Djédjé Mady Alphonse. ‘’Tout est mélangé’’, s’écriait au sortir de cette réunion un candidat potentiel retenu au niveau de la délégation communale de sa formation politique située sur le territoire du district d’Abidjan. Que s’est-il passé pour que le découragement et la frustration gagnent certains prétendants ? C’est le discours du professeur Alphonse Djédjé Mady : ‘’Pas de primaires pour désigner les candidats. La voie préconisée reste le consensus’’. Puis le collaborateur de Bédié de demander aux postulants de faire preuve de dépassement de soi et surtout de discipline pour éviter les nombreuses candidatures indépendantes qui ont été préjudiciables en 2001. ‘’Cela nous a coûté très cher la dernière fois. Nous avons perdu 32 postes de députés et glané 98. Quand le Fpi, le parti au pouvoir, arrivait en deuxième position avec 96 élus. On aurait pu avoir 130, on s’est contenté de 98’’. Puis, il a prôné l’union. Il a, en outre, félicité les circonscriptions où il y a eu le consensus. On en compte 59. Il a recommandé en cas d’échec, la transmission des dossiers via le secrétaire général au président Henri Konan Bédié qui prendra une décision politique. Cela a suffi pour refroidir l’ardeur de bon nombre de candidats venus aux nouvelles. ‘’Une décision politique va privilégier des ‘’has been’’, des gens impopulaires à la base’’, se sont dit les contrevenants. Alphonse Djédjé Mady a ensuite expliqué aux postulants, la notion de suppléant qui entre en vigueur pendant cette législature. Le député suppléant siège quand le titulaire est appelé à une mission incompatible avec l’exercice de son mandat de député. Il revient prendre sa place à la fin de sa mission.
Les pièges que le Pdci doit éviter
Le parti de Henri Konan Bédié a compris qu’il ne faut pas refaire les mêmes erreurs de 2001. Autrement dit, pas de passes à l’adversaire, même fut-il un allié du Rhdp. La future assemblée nationale doit être majoritairement parée aux couleurs du plus vieux parti de Côte d’Ivoire, se dit la haute direction. Cette prudence ou vigilance observée pourrait ne pas induire les effets escomptés. Une bataille de chiffonniers sur le terrain politique n’est pas exclue. On pourrait assister à l’effet contraire : une kyrielle de candidatures indépendantes pour contourner la décision politique de Bédié qui n’est pas sûre de rencontrer partout une adhésion silencieuse au nom de la discipline du parti. Cette démangeaison est ressentie depuis la rencontre avec le professeur Djédjé Mady. ‘’On prend les mêmes, on les impose et on recommence’’, a-t-on entendre dans les coulisses de la rencontre du mercredi 6 octobre 2011. C’est le premier obstacle pour le Pdci-Rda de faire le plein de députés au futur parlement ivoirien. Des délégués communaux et des membres des instances dirigeantes de cette formation politique sont déjà soupçonnés de faire le forcing auprès du président Henri Konan Bédié pour les imposer à la base. Ceci justifierait la décision d’abroger les primaires pour privilégier deux voies : le consensus ou à défaut, la décision politique de Bédié qui pourrait être inique pour les ‘’tout petits’’ qui font le Pdci-Rda à la base ou sur le terrain. Rififi donc à l’horizon. Au Rdr, c’est la même rengaine. 24 secrétaires de section sont en courroux contre M. Amadou Soumahoro, secrétaire général intérimaire quant au choix des candidats. Notre confrère, Charles Sanga est du nombre de ceux qui ont été éliminés et proteste. Au Pdci comme au Rdr, la grogne est perceptible.
La porte ouverte à une bagarre de chiffonniers avec la nouvelle donne : le député suppléant
La notion de député suppléant ne passe pas très bien dans l’esprit des militants qui n’apprécient pas le rôle de député remplaçant. Comme au football où il faut attendre sur le banc de touche un événement heureux ou malheureux : une nomination ou un décès. Cette nouvelle donne ne rencontre pas l’assentment des candidats. Qui pensent que le gouvernement ne s’est pas montré ici ferme et rigoureux quant au cumul de postes. Il aurait fallu mettre des balises. Un ministre élu doit automatiquement quitter son poste au gouvernement pour représenter les populations (qui ont porté leur choix sur lui) à l’Assemblée nationale. Ce qui est valable pour les ministres devrait l’être aussi pour les autres corps et responsables. C’est de cette manière seule qu’on peut mettre un terme au cumul, martèlent-ils. Tout le reste ne serait que fuite en avant. Au lieu de mettre un holà à cette pratique qui a la peau dure en Eburnie, les autorités actuelles viennent plutôt de trouver un camouflage aux cadres. Mais, dit l’adage : «qui trop embrassent, mal étreint». On ne peut cumuler les postes suivants : ministre, député, maire, président de conseil régional, argumentent les mécontents.
Un nouveau découpage en faveur des ex-Forces nouvelles?
Le désarmement est-il effectif de nos jours dans les zones ex-CNO ? Les candidats rencontrés suggèrent que cette préoccupation devrait être mise sur la table des négociations entre les présidents Bédié et Ouattara. La présidentielle d’octobre et de novembre 2010 avec sa vague de violences dans la partie septentrionale du pays a laissé des séquelles. Les candidats issus du nord de la Côte d’Ivoire ont des craintes quant à leur sécurité et au vote le 11 décembre 2011. Quelle transparence et quelle clarté dans une zone où des hommes en treillis continuent d’opposer les arguments des armes, de la violence là où on demande librement aux populations d’exprimer leur suffrage ? Ce n’est pas certain que les choses se passent avec fair-play, même entre alliés du Rhdp. Le nouveau découpage électoral est-il un coup de pouce aux Forces nouvelles pour faire leur entrée au parlement et profiter d’une immunité au cas où la CPI mettrait sa machine de répression en marche ? C’est un pas très vite franchi par les sceptiques. Revisitons avec eux le nombre de sièges dans certaines zones dites acquises à Soro Guillaume et ses hommes. Région du Tchologo (Ferké) 7 postes ; Ouangolodougou = 2 ; Sinématiali (2). Korhogo (10) ; Bafing (5) ; Folon (2) ; Hambol (6) ; Kabadougou (7), Koro (2) ; Touba (1) ; Ouaninou (1), Touba (2), Boundiali (2) ; Kouto (1). Ce sont là quelques-unes des circonscriptions favorables aux Forces nouvelles dont le nombre de postes aurait connu une augmentation bien injustifiée, aux dires de nos interlocuteurs qui ont requis l’anonymat jusqu’à la publication de la liste officielle des candidats retenus. Pour ne pas essuyer le courroux de la haute direction de leur parti. Selon leur lecture, aucun candidat du Pdci-Rda ne pourra gagner les législatives dans ces zones toujours contrôlées par les hommes de Soro. Des ‘’députés Soro’’, feront très bientôt leur entrée dans l’enceinte de l’hémicycle, croient-ils dur comme fer. Y a-t-il un risque réél de défaite des candidats du Pdci-Rda dans le Nord ? Les postulants se font déjà peur et demandent que des garanties soient données quant à la sécurité et la garantie d’une élection transparente et équitable.
L’ombre de Soro Guillaume effraie les candidats des autres partis
Soro Kigbafori Guillaume, candidat des FN à Ferkessédougou ? Cette éventualité suffit pour amener les candidats du Pdci-Rda dans la zone septentrionale du pays à dire que la transparence ne sera pas au rendez-vous. Ils voient partout des combattants de Soro Guillaume hier, investir les bureaux de vote, dicter leur volonté par les armes pour que tous les candidats issus des rangs des Forces nouvelles n’essuient pas de défaite dans leurs circonscriptions électorales. Ne se font-ils pas inutilement peur avant les joutes électorales ? Le Premier ministre, Soro Guillaume, est-il capable d’une telle entorse au vrai verdict des urnes ? ‘’Chat échaudé a peur de l’eau tiède’’, soutiennent les candidats des zones ex-CNO. Qui n’excluent rien de l’ex-rébellion armée. Le président Bédié a beau montrer ses bonnes intentions, ceux qui viennent du terrain politique, suggèrent que ces questions qui fâchent doivent être réglées d’abord avant la compétition. Faute de quoi, le Pdci-Rda n’aura que ses yeux pour pleurer au soir du 11 décembre 2011 comme en 2001. Avec la fleur qui sera offerte au Premier ministre Soro et à la plupart de ses hommes hier dans le maquis. Attention donc de ne pas tomber dans les pièges dans les zones ex-CNO, avertissent des postulants. Soro a déjà positionné ‘‘20 commandos’’ pour aller à la conquête de 20 sièges au parlement. Autre chose : l’argent amassé pendant la crise serait un atout sérieux pour Soro et ses hommes.
Pour un accord global sur toutes les élections
Avec cette peur bleue qui anime certains candidats aux législatives de décembre 2011, ne faudrait-il pas que tous les partis politiques, membres du Rhdp et leur allié du Pit, fassent un accord global sur toutes les élections ? Sanctionné par une charte qui va répartir tous les postes électifs et les nominations sur la base du non cumul ? En définissant le nombre de postes de ministres, députés, maires, présidents de conseils régionaux, directeurs généraux et adjoints, intérimaires aux maires, conseillers des ministres, membres d’institutions, etc. Une telle charte aurait pour avantage de clarifier les choses au niveau départemental et national pour éviter la bataille de chiffonniers dont parlait le 6 octobre 2011, le professeur Alphonse Djédjé Mady. Tous les postes ainsi recensés pourraient être mis en jeu ou dans la balance pour faciliter les choix et les désignations. Faute de ce qui précède, l’autorité des membres de la haute direction du Pdci-Rda et du Rdr pourrait être mise à mal par l’insubordination des récalcitrants. La cohésion pour la victoire du Rhdp réside dans cet accord global qu’il ne faut pas négliger. Le manque d’un minimum d’arrangements politiques sera la porte ouverte au Fpi et à certains ‘’petits partis’’, à côté des indépendants de grignoter dangereusement sur le décompte final des députés Pdci et Rdr et tout simplement du Rhdp. Un homme averti en vaut…
Maxime Wangué