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Politique Publié le jeudi 13 octobre 2011 | Nord-Sud

Meetings de Koumassi, de Yopougon… Pourquoi le Fpi s’agite

Après avoir vainement espéré un renversement du pouvoir par des hommes armés, le Front populaire ivoirien (Fpi) nourrit maintenant le projet de pousser le régime d’Alassane Ouattara à la faute sur le terrain politique.


Le Front populaire ivoirien (Fpi) a décidé de changer de fusil d’épaule. Tout en restant dans la logique de la déstabilisation militaire des institutions de la République, les partisans de Laurent Gbagbo sont convenus d’expérimenter une autre action visant à fragiliser le pouvoir d’Alassane Ouattara. Soutenus par les cadres du parti en exil dans la sous-région, les responsables intérimaires du parti à la rose, selon toute évidence, ont décidé d’expérimenter à nouveau, les mouvements à caractère insurrectionnel. Leur projet est donc de remettre le couvert puisque c’est par ce genre d’actions qu’ils se sont signalés sur la scène politique dans les années 1990. C’est depuis le 4 septembre dernier, à la faveur du premier grand meeting de l’ancien parti au pouvoir que le plan de déstabilisation politique a commencé. Ayant perçu la non-interdiction de ce rassemblement comme un feu-vert, les disciples de Laurent Gbagbo n’hésitent plus à passer la vitesse supérieure. C’est toujours dans cet état d’esprit qu’a été organisé le meeting de samedi dernier à Koumassi qui a dégénéré en affrontements. En réalité, l’action de déstabilisation des dirigeants du Fpi ne repose que sur un pilier fondamental : la provocation. Les nouvelles autorités qui l’ont bien perçu, ont réussi à déjouer le plan en laissant les frontistes tenir leurs meetings. Malheureusement, les militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), singulièrement ceux du Rassemblement des républicains (Rdr) n’ont su esquiver le coup. Ils ont répondu à la provocation du Fpi qui ne rêvait que de cela. C’est que, selon leur plan de fauteurs de troubles, il faut pousser à bout aussi bien les militants du Rhdp que les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) pour que ceux-ci s’engagent dans une opération de répression des partisans de Laurent Gbagbo. A partir de cette répression, les Michel Amani N’Guessan, Jules Yao Yao et autres Assoa Adou espèrent accabler le nouveau régime non respect des droits de l’Homme. Là-dessus, ils comptent sur un coup de pouce des organisations internationales de défense des droits de l’Homme pour épingler le président de la République et l’ensemble de son gouvernement. Une analyse déjà faite par A.D., un haut cadre du Rdr, persuadé que la collusion entre les frontistes et certaines organisations de défense des droits humains ne date pas de maintenant. « Avec la Cour pénale internationale qui entre en action, ils ruminent une vengeance sur le dossier des droits de l’Homme. Leur intention est de prendre le gouvernement à défaut sur cette question, vu que la communauté internationale est très regardante en matière de respect des droits de l’Homme », argumente notre interlocuteur. En clair, l’agitation du Fpi serait liée à la venue annoncée d’une autre délégation de la Cpi, conduite cette fois-ci par le procureur Luis Moreno Ocampo. Mais, A.D., comme bien de militants du Rhdp, n’est pas prêt à laisser le Fpi « prospérer dans sa forfaiture. A toutes les actions subversives, nous devons répondre du tac au tac parce que le Fpi veut instaurer un climat de terreur pour donner un argument à des militaires acquis à leur cause, d’entrer en action. Ils font semblant de vouloir discuter avec le gouvernement mais, ils ont d’autres projets derrière la tête ». Le meeting du 15 octobre prochain, selon notre interlocuteur, cadre donc parfaitement avec ces desseins inavoués des partisans de Laurent Gbagbo.

Marc Dossa
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