Lorsqu’on m’a reçu, à la maternité, je n’ai rien déboursé», relate Caroline Dion, mère d’un gros garçon né il y a deux semaines à la maternité de Grand-Gbapleu, à Man. Toutes les femmes n’ont pas cette chance. Traoré Khadidja, qui s’est rendue dans le même centre de santé s’est vu obliger de débourser 6.900 F pour acheter des médicaments prescrits. Néanmoins, elle reconnaît n’avoir rien payé au personnel de santé. Ici, la mesure de gratuité prônée par le gouvernement peut s’avérer totalement effective seulement pour les femmes qui sont bien suivies pendant leurs grossesses, et qui accouchent dans de bonnes conditions. « C’est quand il y a des complications que nous devons avoir recours à d’autres produits qui ne se trouvent pas dans les pharmacies de la santé publique. Nous sommes obligées de prescrire des ordonnances», explique une sage-femme. Le directeur régional de santé, Dr Blaise Zougoury Blé, reconnaît tout de même que les kits d’accouchement dont souvent insuffisants. De son côté, le directeur du centre hospitalier régional Guillaume Kouassi estime que le plateau technique du service de la gynécologie n’est pas adapté. Les sages-femmes sont en nombre insuffisants.
Kindo Ousseny à Man
Kindo Ousseny à Man
