A côté des grandes affaires, la « corruption de guichet » fait partie du quotidien des Ivoiriens. Au niveau du permis de conduire, les commis corrompus restent majoritaires et n’hésitent pas à franchir la ligne jaune. Mais si la prévention s'améliore et les sanctions s'alourdissent, quelque chose peut changer. Première recommandation : instaurer des condamnations pénales et des sanctions administratives rudes : a minima révocation et, parfois, suspension des droits. Deuxième recommandation : organiser la prévention d’autant que les facteurs de risque sont connus. Notamment, la défaillance du contrôle hiérarchique. Troisième recommandation : en matière de lutte contre la corruption, l'informatique est devenue un allié précieux. Autrement dit, il faut activer de redoutables équipes informatiques. Dernière recommandation, les administrations peuvent, dans la foulée de la moralisation de la vie publique, mettre en place de nouvelles procédures d'audit interne ou des codes de déontologie. Certes, dans un service atrophié, la tentation d'abuser de son pouvoir existe toujours mais pour améliorer la situation tant décriée, il semble impératif de procéder à une sérieuse réforme. Au plan opérationnel, il faut décentraliser les activités par la création d'annexes dans les diverses localités. En attendant, augmenter le nombre de guichets d'accueil et, faire débuter les services très tôt le matin pour faire diminuer les importants flots d’usagers et discipliner les queues humaines menant aux guichets.
L. B.
L. B.