Parfois, tout ce qu’il faut pour faire éclore vos idées, c’est un peu d’encouragement de la part de vos pairs.
En 2007, une série d’ateliers sur le Plan d’action pour l’égalité hommes-femmes ont été organisés pour soutenir les femmes entrepreneurs en Afrique. Les premiers ateliers ont réuni sept pays : le Burundi, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. Cette série d’ateliers a abouti à la création du Réseau des femmes d’Afrique de l’Est, qui bénéficie toujours des services d’assistance technique et de renforcement des capacités de la Banque mondiale. L’année dernière, le projet a été reproduit au Sud Soudan.
Le 9 janvier 2005, un Accord de paix global a été conclu entre le gouvernement soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan. Le CPA marquait la fin de la guerre civile la plus longue d’Afrique et le début d’une nouvelle ère de paix, de reconstruction et de développement. Lors d’un référendum organisé récemment, les Sud-Soudanais ont voté en faveur de l’indépendance.
Néanmoins, la guerre civile qui a duré vingt et un ans avait créé l’instabilité dans le pays. Elle avait également privé de nombreux Soudanais de toute possibilité de s’engager activement dans des activités économiques ou d’accéder aux ressources indispensables à leur épanouissement. Le petit nombre de personnes—dont la grande majorité était des femmes—qui menaient des activités commerciales à travers les frontières du pays le faisaient pour s’occuper de leur famille, tandis que la plupart des hommes allaient au front.
S’il est vrai que dans le secteur privé les femmes représentent plus de 60 % de la main-d’œuvre du pays et jouent un rôle déterminant dans sa productivité commerciale, leur implication dans l’activité économique au Sud Soudan est faible, surtout parce que, comme l’indiquent l’Enquête sur la santé des ménages au Soudan de 2006 et les mises à jour basées sur des données anecdotiques, les filles dans ce pays sont plus susceptibles de mourir pendant l’accouchement que d’achever leurs études primaires.
Dans ce contexte, il apparaît de plus en plus évident que les femmes bénéficieront des possibilités de développement de l’entrepreneuriat.
Les financements du GAP aident les femmes entrepreneurs
En 2009, le gouvernement du Sud-Soudan et le GAP ont lancé le Concours de plan d’entreprise. Ce concours avait pour but de promouvoir la croissance et le développement de petites et moyennes entreprises. Au total, des subventions d’un montant de 1,1 million de dollars ont été affectées au développement des compétences entrepreneuriales des femmes et à des dons de microfinance. 1600 demandes ont été reçues de tous les États du Sud et, à cette date, 25 des femmes entrepreneurs du pays ont reçu des subventions d’un montant de 20 000 chacune.
En outre, l’institution de microfinance Finance Sudan Limited (FSL) a également reçu des financements du GAP et fournit désormais des services financiers à plus de 270 clientes de sexe féminin. Pour assurer que les prêts de microfinance ont un impact positif durable sur les conditions de vie des femmes entrepreneurs, les organisations de développement comme BRAC et le FSL lui-même ont fourni aux bénéficiaires des subventions une formation de base en gestion d’entreprise.
Le stage de formation a permis aux femmes d’acquérir des compétences de gestion d’entreprise comme la comptabilité, la gestion de la trésorerie et la gestion des stocks. Il leur a également permis d’acquérir assez d’assurance pour traiter avec les banques et pour créer une association d’entrepreneurs, où elles réfléchissent ensemble aux moyens d’étendre le rayon de leurs activités.
Les premières lauréates sont issues de tous les dix États du Sud-Soudan et évoluent dans des secteurs aussi divers que la production agricole, le secteur manufacturier, l’agro-industrie, les services de santé et d’assainissement, les services informatiques, la confection et le logement.
Quelques mois seulement après le lancement de son programme de subventions, les efforts déployés par le GAP pour promouvoir le développement des entreprises ont commencé à produire des résultats positifs tels que la création d’emplois. À titre d’exemple, la plupart de ces entreprises pilotées par des femmes emploient actuellement 2 à 5 employés et envisagent d’étendre leurs activités dans un avenir proche. Une des femmes entrepreneurs, Mme Eunice Eliama, souhaite recruter des diplômés de l’université.
Le lancement de l’Association des femmes entrepreneurs du Sud-Soudan
En mars 2010, quatre lauréates se sont réunies pour créer l’Association des femmes entrepreneurs du Sud-Soudan (SSWEA).
La SSWEA est une association privée dont l’ambition est de transformer les femmes Sud-Soudanaises pour en faire des femmes économiquement indépendantes, ayant la volonté, l’assurance et les capacités leur permettant de conduire le pays sur la voie d’un développement durable. La SSWEA a également tissé des liens avec le Réseau d’échange des femmes entrepreneurs d’Afrique de l’Est.
Grâce aux encouragements, mais aussi grâce à l’appui technique et logistique de la Division de l’égalité hommes-femmes de la Banque mondiale et des services chargés du développement du secteur privé basés à Juba, la SSWEA a été enregistrée en tant que personne morale en août 2010. Après deux mois, le nombre des membres de l’association avait plus que doublé, avec l’arrivée de plus de 15 nouveaux membres. Ensuite en novembre 2010, l’association a reçu une autre subvention du GAP de 100 000 dollars au titre de l’appui institutionnel.
par Dorothy Matanda et Alwaleed Fareed Alatabani, Finance et développement du secteur privé, Banque mondiale
En 2007, une série d’ateliers sur le Plan d’action pour l’égalité hommes-femmes ont été organisés pour soutenir les femmes entrepreneurs en Afrique. Les premiers ateliers ont réuni sept pays : le Burundi, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda. Cette série d’ateliers a abouti à la création du Réseau des femmes d’Afrique de l’Est, qui bénéficie toujours des services d’assistance technique et de renforcement des capacités de la Banque mondiale. L’année dernière, le projet a été reproduit au Sud Soudan.
Le 9 janvier 2005, un Accord de paix global a été conclu entre le gouvernement soudanais et le Mouvement populaire de libération du Soudan. Le CPA marquait la fin de la guerre civile la plus longue d’Afrique et le début d’une nouvelle ère de paix, de reconstruction et de développement. Lors d’un référendum organisé récemment, les Sud-Soudanais ont voté en faveur de l’indépendance.
Néanmoins, la guerre civile qui a duré vingt et un ans avait créé l’instabilité dans le pays. Elle avait également privé de nombreux Soudanais de toute possibilité de s’engager activement dans des activités économiques ou d’accéder aux ressources indispensables à leur épanouissement. Le petit nombre de personnes—dont la grande majorité était des femmes—qui menaient des activités commerciales à travers les frontières du pays le faisaient pour s’occuper de leur famille, tandis que la plupart des hommes allaient au front.
S’il est vrai que dans le secteur privé les femmes représentent plus de 60 % de la main-d’œuvre du pays et jouent un rôle déterminant dans sa productivité commerciale, leur implication dans l’activité économique au Sud Soudan est faible, surtout parce que, comme l’indiquent l’Enquête sur la santé des ménages au Soudan de 2006 et les mises à jour basées sur des données anecdotiques, les filles dans ce pays sont plus susceptibles de mourir pendant l’accouchement que d’achever leurs études primaires.
Dans ce contexte, il apparaît de plus en plus évident que les femmes bénéficieront des possibilités de développement de l’entrepreneuriat.
Les financements du GAP aident les femmes entrepreneurs
En 2009, le gouvernement du Sud-Soudan et le GAP ont lancé le Concours de plan d’entreprise. Ce concours avait pour but de promouvoir la croissance et le développement de petites et moyennes entreprises. Au total, des subventions d’un montant de 1,1 million de dollars ont été affectées au développement des compétences entrepreneuriales des femmes et à des dons de microfinance. 1600 demandes ont été reçues de tous les États du Sud et, à cette date, 25 des femmes entrepreneurs du pays ont reçu des subventions d’un montant de 20 000 chacune.
En outre, l’institution de microfinance Finance Sudan Limited (FSL) a également reçu des financements du GAP et fournit désormais des services financiers à plus de 270 clientes de sexe féminin. Pour assurer que les prêts de microfinance ont un impact positif durable sur les conditions de vie des femmes entrepreneurs, les organisations de développement comme BRAC et le FSL lui-même ont fourni aux bénéficiaires des subventions une formation de base en gestion d’entreprise.
Le stage de formation a permis aux femmes d’acquérir des compétences de gestion d’entreprise comme la comptabilité, la gestion de la trésorerie et la gestion des stocks. Il leur a également permis d’acquérir assez d’assurance pour traiter avec les banques et pour créer une association d’entrepreneurs, où elles réfléchissent ensemble aux moyens d’étendre le rayon de leurs activités.
Les premières lauréates sont issues de tous les dix États du Sud-Soudan et évoluent dans des secteurs aussi divers que la production agricole, le secteur manufacturier, l’agro-industrie, les services de santé et d’assainissement, les services informatiques, la confection et le logement.
Quelques mois seulement après le lancement de son programme de subventions, les efforts déployés par le GAP pour promouvoir le développement des entreprises ont commencé à produire des résultats positifs tels que la création d’emplois. À titre d’exemple, la plupart de ces entreprises pilotées par des femmes emploient actuellement 2 à 5 employés et envisagent d’étendre leurs activités dans un avenir proche. Une des femmes entrepreneurs, Mme Eunice Eliama, souhaite recruter des diplômés de l’université.
Le lancement de l’Association des femmes entrepreneurs du Sud-Soudan
En mars 2010, quatre lauréates se sont réunies pour créer l’Association des femmes entrepreneurs du Sud-Soudan (SSWEA).
La SSWEA est une association privée dont l’ambition est de transformer les femmes Sud-Soudanaises pour en faire des femmes économiquement indépendantes, ayant la volonté, l’assurance et les capacités leur permettant de conduire le pays sur la voie d’un développement durable. La SSWEA a également tissé des liens avec le Réseau d’échange des femmes entrepreneurs d’Afrique de l’Est.
Grâce aux encouragements, mais aussi grâce à l’appui technique et logistique de la Division de l’égalité hommes-femmes de la Banque mondiale et des services chargés du développement du secteur privé basés à Juba, la SSWEA a été enregistrée en tant que personne morale en août 2010. Après deux mois, le nombre des membres de l’association avait plus que doublé, avec l’arrivée de plus de 15 nouveaux membres. Ensuite en novembre 2010, l’association a reçu une autre subvention du GAP de 100 000 dollars au titre de l’appui institutionnel.
par Dorothy Matanda et Alwaleed Fareed Alatabani, Finance et développement du secteur privé, Banque mondiale