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Politique Publié le lundi 26 septembre 2011 | Nord-Sud

Menace de boycott des législatives : Ouattara va rencontrer le Fpi

© Nord-Sud
Allocution du President de la Republique SEM Alassane Ouattara apres l`arrestation de President Gbagbo
Rentré, hier, de son séjour aux Etats Unis où il a participé à la 66ème assemblée générale des Nations Unies, Alassane Ouattara a annoncé qu’il rencontrera le Front populaire ivoirien qui menace de boycotter les législatives.

C’est un altruisme politique qui ne dit pas son nom. Au lieu de pousser le Front populaire ivoirien (Fpi) à la faute en l’amenant à mettre à exécution sa menace de boycotter les législatives, Alassane Ouattara a plutôt choisi de le raisonner. Selon lui, « ce serait une erreur » de la part de l’ancien parti au pouvoir de ne pas participer à ces élections. « J’ai l’intention de rencontrer la direction du Front populaire ivoirien pour lui dire que ce serait une erreur », a-t-il annoncé, hier, à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny à son retour des Etats Unis où il a pris part à la 66ème assemblée générale des Nations Unies. « Nos frères et sœurs du Fpi, a-t-il poursuivi, doivent comprendre qu’ils ne doivent pas commettre la même erreur que le Rdr en 2000. Il faut absolument participer à ces élections législatives. J’attends de les voir pour en savoir davantage ». Alassane Ouattara a rappelé que « la démocratie est née en Angleterre ». Et, a insisté sur le rôle de cette institution dans une société qui se veut démocratique. « Pour l’Angleterre, la démocratie c’est d’abord le parlement. C’est pour cela qu’il n’y a pas de président de la République. Il y a plutôt un Premier ministre qui est le leader de la majorité parlementaire. Il est essentiel que nous puissions mettre en place cette grande institution qu’est le parlement dont le mandat est venu à expiration depuis décembre 2005. Il y va de l’intérêt national », a-t-il averti. Il a qualifié de « lapsus » l’annonce qu’il a faite au pays de l’Oncle Sam fixant la date du vote des députés au 11 décembre. « Je devrais présenter mes excuses au président de la commission électorale indépendante », s’est-il exprimé au cours de l’échange qu’il a eu avec les journalistes dans le pavillon d’honneur. « Il (Youssouf Bakayoko, ndlr) a évoqué avec nous la date du 11 décembre. Nous avions souhaité que nous puissions faire ces élections avant la fin de l’année. Si possible avant le 15 décembre. Je n’aurais pas dû être indiscret. C’est à la commission électorale indépendante de fixer la date des élections législatives », a-t-il reconnu.

Selon lui, son voyage « fut vraiment une excellente mission (…) C’était très intéressant pour ce que nous avons pu avoir comme engagement pour notre pays ».

Bamba K. Inza
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