M. Fanny Ibrahima (Maire de la commune de Bouaké) : « Le Président Alassane Ouattara lors de sa campagne a promis la création d’un million d’emplois pour les jeunes. Nous savons qu’il en a la compétence. Je crois qu’il a la possibilité de créer ces emplois surtout dans le secteur de l’agriculture parce que quand vous regardez le terroir ivoirien, il est inoccupé pratiquement. Il faut que nous créions des centres agricoles, former beaucoup de jeunes et maîtriser l’agriculture pour que ces jeunes aient un champ d’action. Aucun Président de la République ne peut créer en cinq dix, vingt ans, des milliers d’usines pour mettre sa génération au travail. La terre, nous l’avons et de la bonne terre ! Nous créons des modules de formation ; et on crée des coopératives dans les localités pour installer les jeunes formés. Très rapidement, le Président va réaliser son million d’emplois. Ensuite, il y’a ceux qui ont la technicité : le CAP mécanique, CAP plomberie. Pour ceux-là, il faut encourager l’initiative privée. Voyez un pays comme le Ghana, il y’a des artisans partout ! Ici, il arrive qu’on ait des difficultés pour avoir un plombier, un carreleur, un bon électricien. Moi je pense que ce sont ces secteurs-là qui peuvent régler nos problèmes ! C’est vrai, le Président de la République est un grand technocrate. Mais il est clair qu’il ne peut pas connaitre tous les domaines seul ! Ce sont ceux qui sont autour de lui qui doivent l’aider en lui donnant ces idées avec le Ministère qui s’occupe de la Jeunesse et de l’emploi! Pour le moment, je n’ai pas encore vu qu’il ait initié un séminaire pour inciter les autres ivoiriens à lui donner des idées. Je souhaite qu’il(le Président) crée dans chaque département un petit centre de formation rurale. Durée maximum des module de formation trois mois. Vous avez des pays comme la Chine, le Japon, la Corée qui sont prêts à nous donner le matériel agricole pour travailler! Je me souviens que j’avais près de quatre cents hectares chez moi pour cultiver le riz ! Je suis en train de créer une coopérative où tous les jeunes du village seront incorporés. J’ai mécanisé cette activité en achetant une machine pour eux. J’ai aussi trouvé un ingénieur agricole qui va les encadrer. Je case au moins deux cents personnes dans cette initiative. Si nous sortons deux mille tonnes de riz, voyez-vous ce que cela représente pour la Côte d’Ivoire en vendant ce riz? Créer un château d’eau pour le village, entretenir l’électricité, aider les populations à construire des maisons en dur. Ces jeunes ont en même temps un emploi ! C’est un revolving le riz. On peut le faire deux fois par an, dix tonnes à l’hectare. C’est une capacité en créant un bas-fond pour sortir du riz. Il y’a du bon travail ! Je crois que nous n’avons pas encore eu nos marques. On les cherche ! Le Service Civique, c’est l’idéal avec l’ouverture de beaucoup de centres de formation agricole. Nous avons la terre à gogo en Côte d’Ivoire. Si vous créez une coopérative agricole avec dix jeunes, d’ici quelques années, vous en créerez cent et ce sont milles personnes que vous logez. Dans toutes les parties de la Côte d’Ivoire, la terre est bonne ! Et puis, cela résout le problème de l’autosuffisance alimentaire. On peut approvisionner nos voisins ! C’est ce que les Chinois font en nous vendant leur riz ici ! Nous pouvons en faire de même. Bouaké est une ville qui colle avec le commerce. Ici, ce sont nos frères des pays voisins qui tiennent le commerce ! Dans nos villages, le riz, l’igname sont produits abondamment. On les (commerçants et producteurs de vivriers) rapproche villes-campagnes, , ça nous aide ! Ils envoient la nourriture et payent les produits manufacturés, ils y retournent. L’appel que je lance à la jeunesse de Bouaké, c’est qu’elle se réveille ! Qu’effectivement, nous ayons les moyens de les organiser. Je reste convaincu que c’est dans le secteur agricole que nous caserons beaucoup de jeunes. Notre pays sera autosuffisant en protéines animales en pratiquant un élevage intensif, une agriculture intensive. Je prends l’exemple de la Russie Soviétique que j’ai visitée : Ils ont cinq plans quinquennaux : ils ont commencé par restructurer le parti Communiste, ensuite l’électrification du pays, l’industrialisation, la réforme agricole et la commercialisation des produits agricoles. Nous n’avons plus à perdre le temps ! Surtout que nous avons un bon Président. Il faut mettre seulement les gens qu’il faut ! Moi je suis convaincu que de l’Est à l’Ouest, du Nord au Sud, en longitude comme en latitude, on a de l’espace. Ensuite, on pourra construire des usines agropastorales. La Côte d’Ivoire est un pays merveilleux où la pluviométrie est bonne, les terres sont de bonne qualité. Qu’est- ce qu’il nous faut ? Mécaniser l’agriculture, créer beaucoup de centres agricoles. J’ai eu la chance de visiter des pays tels que le Brésil où les grands domaines agricoles appelés ‘’haciendas’’ sont phénoménaux ! Ici, il suffit de créer une vingtaine de centres d’apprentissage implantés dans tout le pays. Aux termes d’un module de formation de trois mois de cent élèves, vous sortez quatre cents au bout de l’année déjà opérationnels. La Côte d’Ivoire dépense des sommes faramineuses pour s’auto suffire. Ce que nous achetons à l’extérieur est colossal ! Je fais confiance au Ministre et souhaite bonne chance dans ses activités mais en mettant l’accent sur l’agriculture. »
CELLCOM MPJSC.
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