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Politique Publié le mardi 27 septembre 2011 | Nord-Sud

Législatives : Le Fpi peut-il piéger Ouattara ?

© Nord-Sud Par Aristide
Visite de travail au Nigeria: le Président Alassane Ouattara à Abuja
Dimanche 31 juillet et lundi 1er Aout 2011. Abuja (Nigeria). Le président de la République a tenu a remercier son homologue, Goodluck Jonathan pour son implication dans la résolution de la crise post-électorale ivoirienne
Au nom de l’apaisement, le président de la République, Alassane Ouattara, a décidé de rencontrer le Front populaire ivoirien (Fpi). Un rendez-vous que l’ancien parti au pouvoir pourrait mettre à profit pour s’adonner à son jeu favori de saut.

C’est presque un remake ! Pour la énième fois de son existence, le Front populaire ivoirien (Fpi) veut discuter de la marche de la nation, cette fois-ci avec le président Ouattara, élevé au rang d’ennemi public n° un par les dignitaires de l’ancien régime. Au menu des discussions que les ‘’refondateurs’’ veulent avoir avec le chef de l’exécutif, la libération des cadres de l’ancien pouvoir, au nombre desquels Laurent Gbagbo, la recomposition de manière équitable de la Commission électorale indépendante (Cei). Mais, très ambitieux, les dirigeants du Fpi ne se limitent pas à ces deux exigences. Ils demandent, par ailleurs, la fin des poursuites contre tous les présumés coupables d’excès durant la crise post-électorale, la mise aux arrêts de certains commandants des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) et le déploiement des forces impartiales pour la sécurisation des joutes électorales à venir. Et, au prétexte qu’Alassane Ouattara tardait à donner une suite à ces revendications, la direction intérimaire du Fpi a mis un point d’honneur à monter les enchères. Elle a annoncé son retrait des activités de la Cei, laissant planer une menace de boycott des législatives de la mi-décembre. Nonobstant son emploi du temps hyper chargé et en dépit du souhait de certains de ses proches qui lui conseillent de se mettre au-dessus de la mêlée, le président de la République consent à rencontrer la direction du Fpi. De sources bien introduites à la présidence ivoirienne, on indique que c’est pour donner un signal fort au processus de réconciliation nationale que M. Ouattara a choisi de discuter avec les frontistes. La rencontre devrait probablement avoir lieu à Yamoussoukro, dans la veine du conseil des ministres et de l’investiture de la Commission dialogue, vérité et réconciliation. Mais, à peine Alassane Ouattara a-t-il annoncé qu’il rencontrera son opposition que des dignitaires de l’ancien régime ont-ils commencé à claironner, heureux d’avoir contraint le président de la République à discuter avec eux. En réalité, la joie des cadres frontistes cache mal les manœuvres dilatoires que ceux-ci comptent mettre en œuvre pour rééditer des exploits auxquels ils paraissent habitués. Selon le schéma élaboré par l’état-major, conduit par Sylvain Miaka Ouréto, le Fpi devrait accepter de revenir dans le jeu à la Cei, à condition que le pouvoir de Ouattara concède à réduire son hégémonie au sein de l’organe électoral ivoirien. Si cette lettre passe à la poste, les responsables du parti à la rose devraient demander à retourner dans la capitale burkinabé, pour remettre au goût du jour, l’Accord politique de Ouagadougou. Une fois cet acquis obtenu, suivront les revendications relatives à l’élargissement de Laurent Gbagbo et des autres barons du Fpi incarcérés, au désarmement ( ?) des Frci…A défaut de refaire basculer le pays dans le chaos, le Fpi espère au moins faire glisser le processus conduisant aux législatives. Mais, quand bien même ils ont milité pour que le président Ouattara ne « perde pas son temps » à discuter avec le Fpi, le Pr Alassane Salif N’Diaye et l’ancien député, Paulin Allomo ne sont pas moins contents de l’évolution de la situation. Mieux, M. Salif N’Diaye, secrétaire général de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci) ne « pense pas que le piège du Fpi soit suffisamment gros pour enfermer » le président Ouattara. « Nous sommes vigilants. Ce sont eux qui vont se faire prendre parce que nous sommes plus intelligents qu’eux », renchérit Paulin Allomo.

Marc Dossa
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