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Politique Publié le mercredi 28 septembre 2011 | Nord-Sud

Maurice Kacou Guikahué, à propos des candidats recalés : “Ce sont de mauvais perdants”

© Nord-Sud Par Prisca
2è tour de la présidentielle 2010: Le porte-parole principal du candidat du RHDP, Albert Mabri Toikeusse face à la presse
Mercredi 17 novembre 2010. Abidjan. Maison du RHDP à Cocody Ste-Marie. Le porte-parole principal du candidat Alassane Ouattara, Albert Mabri Toikeusse anime une conférence de presse, entouré de son équipe composée de Maurice Kakou Guikahué (photo), Joël N’Guessan et Mme Anne Ouloto
Maurice Kacou Guikahué était, le week-end dernier, sous le Fromager. Il a accepté de se prononcer sur la grogne des candidats recalés.

Qu’est-ce qui motive l’annulation des votes à l’issue desquels des candidats ont été désignés pour les législatives?

Les délégations ne peuvent pas d’elles mêmes décider d’organiser un vote. Si le vote intervient pour départager les candidats, cela signifie que le consensus n’est pas établi. Donc, il faut passer au vote. Or le vote, ce sont les primaires et ces primaires répondent à un corps électoral précis. Au niveau des délégations, ce sont les bureaux de délégation composant 20 mem­bres qui analysent les candidatures. Alors que les primaires, dans une circonscription, c’est un électorat qui est un peu plus important. Il regroupe les membres des instances du parti, les bureaux de section, de tous les comités de base, les bureaux de toutes les sections JPdci, donc un électorat plus élargi. On ne peut pas laisser cet électorat et faire voter une vingtaine de personnes. Donc on a décidé que ce qui avait été acquis comme résultat par le biais des élections en interne, tout cela est annulé.

Gagnoa n’est-il pas concerné par cette mesure?

Gagnoa n’est pas concerné en ce sens qu’à Ouragahio et à Bayota, il y avait une candidature unique pour la circonscription. C’était la même chose à Guibéroua. Dans la commune de Gagnoa, nous avons opéré notre choix en pensant au Rhdp (Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix, ndlr). La circonscription électorale comprend deux sièges. Nous avons fait le choix d’un candidat, en se disant que si on va en Rhdp, il y aura un candidat qui va venir d’un autre parti issu de cette famille politique. Donc, la délégation départementale de Gagnoa n’a pas procédé à un vote.

Dans la sous-préfecture, le Dr Dougrou a été préféré au candidat Bohui qui refuse de se soumettre à la décision de la commission locale. Ne craignez-vous pas qu’il se présente en indépendant?

Il y avait 3 candidatures et nous avons retenu une. Si on raisonne de cette façon, cela veut dire qu’on a 2 candidats indépendants en puissance. C’est tout à fait normal que Bohui refuse d’admettre la réalité. Vous savez très bien que même à un haut niveau, on vient de finir l’élection présidentielle. Le président Ouattara a gagné mais cela s’est terminé par la guerre, parce que celui qui a perdu ne voulait pas entendre raison. Il y a donc toujours de mauvais perdants.

Comment réagira le parti si d’aventure il y avait des candidatures indépendantes en son sein?

Nous venons de commencer la réception des dossiers, on verra. Chacun veut être choisi mais pour l’instant, il vaut mieux être prudent sur les velléités de candidatures indépendantes.
Que répondez-vous à la communauté locale Akan de votre parti qui propose de penser à elle au cas où Gagnoa bénéficiait d’un poste supplémentaire de député?

Gagnoa n’a pas attendu que des gens se plaignent pour faire quoi que ce soit. Même au temps du parti unique, lorsqu’on a donné 2 postes à la commune de Gagnoa, nous avons regardé la composition sociologique puis nous avons décidé qu’un poste revienne à la communauté malinké et un autre poste aux Bété. Donc, nous avons toujours eu des candidatures mixtes. Si demain, la sous-préfecture de Gagnoa est pourvue d’un autre poste, on ne va pas mettre 2 Bété. Nous allons partager avec la communauté la plus importante dans la sous-préfecture.

Comment votre parti apprécie-t-il le refus du Fpi de participer aux législatives?

Le Pdci regrette parce qu’il ne faut pas faire la politique de la chaise vide. Le Fpi a dit qu’il suspendait la participation de ses membres à la Cei (Commission électorale indépendante). Il n’a pas dit qu’il quitte la Cei. Entre suspendre et quitter, il y a bien une nuance. Observons l’évolution des choses et on verra.

Parmi les Ivoiriens refugiés au Ghana, des proches de l’ex-président Gbagbo, semble-t-il, menaceraient d’attaquer le pays. Que fait le Rhdp pour interpeller le gouvernement ghanéen?

En général, quand vous êtes exilé ou réfugié, vous êtes assigné à l’obligation de réserve. C’est contraire aux lois internationales. Personnellement, cela me désole.
Quel appel lancez-vous à ces exilés, particulièrement à vos frères de Gagnoa qui hésitent à rentrer au pays?

Depuis quelque temps, ils commencent à venir. Dano Djédjé qui est l’un des patrons du Fpi, est-ce que vous ne le voyez pas se promener ici à Gagnoa? Je pense que ceux qui sont en exil ont quelque chose à se reprocher. Nous ne pouvons que leur lancer un appel. Que ceux qui ne se reprochent rien rentrent, on ne leur fera pas de mal.

Ils ont peut-être peur de la justice surtout que le procureur de la république projette d’entendre les parents de Gbagbo…

Peut-être que le procureur a des preuves qu’il veut vérifier. Tout ce que nous demandons, c’est que la justice soit rendue de façon transparente, dans les règles de l’art. Si le procureur pense qu’il y a des gens qu’il doit entendre pour les besoins de l’enquête, il est libre de le faire.
Quel commentaire faites-vous sur les 100 jours de gouvernance du président Ouattara?

Il n’y a pas de comparaison entre avant les élections et maintenant. C’est un changement radical. Ensuite, j’ai remarqué que les Ivoiriens se sont auto-disciplinés. Quand Gbagbo était au pouvoir, c’était un laxisme. Si les gens ne voulaient pas aller au travail, ils s’absentaient et il n’y avait rien. Aujourd’hui à Abidjan, dès 6h 30mn, les rues sont déjà pleines. Les Ivoiriens eux-mêmes ont décidé de travailler. C’est un changement positif.
Avez-vous une adresse à faire à ceux qui hésitent à emprunter le train de la réconciliation?

Je pense que la réconciliation est une obligation. Quand on est dans une société et qu’on a des problèmes, on reconnaît ce qu’on a fait, et cela honore l’homme. Quand j’entends le Fpi dire qu’il ne va pas à la réconciliation, cela me surprend. Si on appelle à la réconciliation, c’est à eux qu’on tend la perche. Parce que ce sont eux qui ont posé des actes. Il y a eu des tueries. On ne doit pas prier quelqu’un à venir faire la réconciliation et pas les gens du Fpi qui devaient sauter sur l’occasion.

Entretien réalisé par Alain Kpapo à Gagnoa
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