Situation sécuritaire à Toulépleu / Diarra Abdoul Karim (Préfet): “Il faut rassurer ceux qui sont au Libéria”

Elle s’améliore, la situation sécuritaire à Toulépleu. Tout va de mieux en mieux. Le préfet de cette ville, Diarra Abdoul Karim, l’a fait savoir vendredi dernier, au cours d’une mission préparatoire sur le DDR, conduite par le conseiller spécial du coordonateur du Pnrrc, Kéhi Edouard. A l’occasion, le préfet a fait noter que la sécurité dans sa circonscription n’est plus effroyable comme par le passé. Selon lui, le retour progressif à la normale a été possible grâce aux efforts conjugués des autorités préfectorales, des Frci et des populations. Cependant, il reconnait que les ex-miliciens réfugiés au Libéria peuvent constituer un danger pour la paix dans la région si rien n’est fait. C’est pourquoi, il a demandé que des campagnes de sensibilisation soient organisées pour les convaincre à rentrer au pays. «Les jeunes qui ont combattu pour l’ex-président Gbagbo sont en nombre important encore au Libéria. Il faut les rassurer pour qu’ils reviennent», a déclaré l’autorité préfectorale. Diarra Abdoul Karim a dit s’être rendu en personne dans ce pays pour convaincre ces derniers de revenir au bercail. Pour ce qui concerne la mission préparatoire sur le DDR, il a suggéré au conseiller spécial du coordonnateur du Pnrrc que, à ce niveau aussi, il faut des campagnes de sensibilisation accrues et une présentation locale du Pnrrc. Le commandant des Frci de la ville, Sangaré Aboubacar, a révélé que ce sont seulement 12 ex-miliciens sur 20 qui ont déposé les armes. Ces deniers, a-t-il regretté, sont menacés par leurs camarades qui les accusent de trahison. Pour la réussite de la mission du Pnrrc, il a souhaité une plus grande implication des populations. Kéhi Edouard s’est, pour sa part, félicité du retour progressif de la paix dans la région. Il a déclaré que sa structure veut faire des ex-combattants, des agents de développement. D’où le sens de la présente mission. «Nous sommes venus demander à tous ceux qui ont combattu pour une cause à un moment donné, de déposer les armes. Ils seront tous pris en compte et personne ne sera oublié», a-t-il promis.

Zana Coulibaly envoyé spécial