C'est décidé, le conseil des ministres a entériné la "proposition" de la Commission électorale indépendante (Cei) relative à la date des élections législatives. Elles se tiendront donc le 11 décembre. Du moins, elles sont maintenues à la date indiquée. Car, depuis une semaine, on savait que les législatives auraient lieu à la mi-décembre. Le chef de l'Etat, en visite aux Etats-Unis récemment, les avaient même confirmées pour le 11 décembre, avant de laisser à la Commission électorale indépendante de le faire, puisque c'est à elle qu'il revient de proposer une date. Un décret a été pris à cet effet, confirmant la proposition de la Cei. Seulement, cet acte qui intervient à la veille de l'audience que le chef de l'État accorde au Front populaire ivoirien (Fpi) installe ce parti dans une position bien embarrassante. Vu qu'il est ainsi pressé de retourner aux urnes ou à commettre l’"erreur" de l'abstention qu'ont commise les républicains en 2000. Comme on le sait, l'ex-parti au pouvoir répète au gouvernement qu'il n'ira aux législatives qu'après avoir "discuté" de ses "conditions" avec le président de la République. Mais avec la fixation de la date des législatives, c’est désormais une mince marge de manœuvre qui s'offre au parti de Laurent Gbagbo. Entre se décider de se présenter aux urnes et revoir sa copie de "conditions", que décidera le Fpi? S'il faut attendre l'issue de l'audience, annoncée aujourd'hui, pour le savoir, force est de réaliser que le train électoral accélère. Le Fpi pourra-t-il l'arrêter? La réponse du gouvernement par son porte-parole Bruno Koné "ne pense pas" que la Cei puisse revenir sur sa proposition. Pour cause, "le gouvernement est tenu par le calendrier" électoral, selon lui. Même la sécurité que réclame le Fpi, ne pourrait constituer une circonstance atténuante pour un éventuel report de la date. Car, à en croire le porte-parole du gouvernement, "tout est mis en œuvre" à ce niveau pour tenir les délais.
B.I.
B.I.