Ayant eu peur pour sa vie, le général Guiai Bi Poin, ex-commandant du Cecos a opposé un refus catégorique aux éléments des Frci dépêchés à la Maca pour le conduire au parquet…
Le général George Guiai Bi Poin, convoqué au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau pour y être entendu par le juge en charge de son dossier d’inculpation, n’a pu sortir de la Maison d’arrêt et de correction ( Maca), le jeudi 29 septembre 2011. Le vendredi 30 septembre 2011, attendu à nouveau par le juge Cissé Makoueni, l’ancien patron du Cecos se faisait attendre et, jusqu’en fin d’après-midi, l’homme n’avait toujours pas pointé le nez au parquet. Selon une source proche du dossier au tribunal, confirmé par notre informateur à la Maca, Guiai Bi Poin n’a pu effectuer le déplacement du Plateau le jeudi 29 septembre 2011, du fait de l’absence d’un « véhicule de transfèrement » de la prison au tribunal au Plateau. Mais le vendredi 30 septembre 2011 le parquet pensait trouver une solution palliative pour faire sortir Guiai Bi Poin de sa cellule. Mais, mal lui en prit… Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci) dépêchés à la Maca pour conduire l’accusé devant le juge d’instruction, au Plateau, sont retournés bredouilles. Arrivés aux environs de 16 h dans l’enceinte de la prison, ces éléments des Frci n’ont pas pu convaincre le général Guiai Bi Poin de les suivre au parquet, où il est attendu par le juge d’instruction Cissé Makouéni. L’ancien patron du CeCos s’est catégoriquement refusé à embarquer à bord de leur véhicule. Il aurait, selon des sources, invoqué « une question de sécurité ». Guiai Bi Poin est resté droit dans ses bottes de refus de se rendre au parquet en compagnie de ces militaires en dépit des pourparlers engagés par les autorités pénitentiaires de la Maca. Déjà, le vendredi, Guiai Bi Poin a eu un accès d’humeur à la Maca, refusant de se faire conduire au parquet à bord du « cargo à salade », chargé du transfèrement des prisonniers ordinaires de la Maca au tribunal. Le général Georges Guiai Bi Poin, qui fut l'un des hommes forts du régime de l'ex-président Laurent Gbagbo, avait été inculpé pour «crimes économiques» et incarcéré à la Maison d'arrêt d'Abidjan (Maca). Il dirigeait l'Ecole de gendarmerie d'Abidjan et surtout le redouté Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), une unité d'élite créée par Laurent Gbagbo et dédiée à la sécurisation de la capitale économique. Arrêté dans un premier temps dans le cadre d’une enquête sur un charnier qui aurait été découvert à l’Ecole de la gendarmerie nationale, selon une annonce faite par le colonel-major Vako Bamba, commandant adjoint de la gendarmerie nationale, il avait été placé en détention préventive au Camp commando de Koumassi avant d’être transféré à la Maca où il a été incarcéré pour « vol à mains armées avec violence, détournement de deniers publics, atteinte à l'économie publique ». Le général Guiai Bi Poin avait été l'un des derniers hauts responsables militaires à se rallier au président Alassane Ouattara, après l'arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril, à l'issue d'une crise post-électorale.
Armand B. DEPEYLA
Le général George Guiai Bi Poin, convoqué au Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau pour y être entendu par le juge en charge de son dossier d’inculpation, n’a pu sortir de la Maison d’arrêt et de correction ( Maca), le jeudi 29 septembre 2011. Le vendredi 30 septembre 2011, attendu à nouveau par le juge Cissé Makoueni, l’ancien patron du Cecos se faisait attendre et, jusqu’en fin d’après-midi, l’homme n’avait toujours pas pointé le nez au parquet. Selon une source proche du dossier au tribunal, confirmé par notre informateur à la Maca, Guiai Bi Poin n’a pu effectuer le déplacement du Plateau le jeudi 29 septembre 2011, du fait de l’absence d’un « véhicule de transfèrement » de la prison au tribunal au Plateau. Mais le vendredi 30 septembre 2011 le parquet pensait trouver une solution palliative pour faire sortir Guiai Bi Poin de sa cellule. Mais, mal lui en prit… Des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire ( Frci) dépêchés à la Maca pour conduire l’accusé devant le juge d’instruction, au Plateau, sont retournés bredouilles. Arrivés aux environs de 16 h dans l’enceinte de la prison, ces éléments des Frci n’ont pas pu convaincre le général Guiai Bi Poin de les suivre au parquet, où il est attendu par le juge d’instruction Cissé Makouéni. L’ancien patron du CeCos s’est catégoriquement refusé à embarquer à bord de leur véhicule. Il aurait, selon des sources, invoqué « une question de sécurité ». Guiai Bi Poin est resté droit dans ses bottes de refus de se rendre au parquet en compagnie de ces militaires en dépit des pourparlers engagés par les autorités pénitentiaires de la Maca. Déjà, le vendredi, Guiai Bi Poin a eu un accès d’humeur à la Maca, refusant de se faire conduire au parquet à bord du « cargo à salade », chargé du transfèrement des prisonniers ordinaires de la Maca au tribunal. Le général Georges Guiai Bi Poin, qui fut l'un des hommes forts du régime de l'ex-président Laurent Gbagbo, avait été inculpé pour «crimes économiques» et incarcéré à la Maison d'arrêt d'Abidjan (Maca). Il dirigeait l'Ecole de gendarmerie d'Abidjan et surtout le redouté Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos), une unité d'élite créée par Laurent Gbagbo et dédiée à la sécurisation de la capitale économique. Arrêté dans un premier temps dans le cadre d’une enquête sur un charnier qui aurait été découvert à l’Ecole de la gendarmerie nationale, selon une annonce faite par le colonel-major Vako Bamba, commandant adjoint de la gendarmerie nationale, il avait été placé en détention préventive au Camp commando de Koumassi avant d’être transféré à la Maca où il a été incarcéré pour « vol à mains armées avec violence, détournement de deniers publics, atteinte à l'économie publique ». Le général Guiai Bi Poin avait été l'un des derniers hauts responsables militaires à se rallier au président Alassane Ouattara, après l'arrestation de Laurent Gbagbo, le 11 avril, à l'issue d'une crise post-électorale.
Armand B. DEPEYLA