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Économie Publié le samedi 1 octobre 2011 | Nord-Sud

Secteur informel : Vente de mèches, coiffures,… ça repart après le ramadan

Après un ralentissement à cause du mois de ramadan, certains secteurs de l’informel notamment la vente de mèches et la coiffure retrouvent un regain d’activités.


En berne pour cause de ramadan, certaines activités du secteur informel retrouvent progressivement une nouvelle dynamique. Dans le domaine des ventes de mèches et de tissages, de la coiffure, l’on constate un regain d’activités après un mois d’accalmie quasi-totale. Depuis la fin du jeûne musulman, les magasins, les salons de coif­fures-femmes et autres espaces aménagés par les tresseuses sont de plus en plus fréquentés par les clientes désireuses de se faire plus belles. C’est le constat, ce samedi 24 septembre, dans la commune commerciale d’Adjamé.

Les commandes en hausse
Un tour dans les différents commerces de mèches et autres accessoires pour cheveux féminins qui bordent le boulevard Nangui Abrogoua, édifie tout passant. «C’est une double joie qui nous anime à présent. Nous rendons grâce à Allah qui nous a permis de passer tout le mois de jeûne sans grandes difficultés. C’est vrai qu’au cours de cette période, nos activités ont connu un ralentissement. Mais, après la fête de ramadan, les choses commencent à bouger», se réjouit Coulibaly B, propriétaire d’une boutique de vente de mèches. Si durant ce mois de pénitence pour les musulmans, elle ne recevait qu’au plus 2 à 3 «bons clients» par jour, ce nombre s’est doublé après la fête, sa recette a suivi cette tendance. De 40.000 Fcfa, son gain journalier at­teint parfois 70.000 Fcfa. A la veille de la fête, elle dit avoir réalisé d’importants bénéfices puisque les ventes se sont accrues. «A l’occasion de la commémoration du ramadan, de nombreuses propriétaires de salons de coiffure ont multiplié les commandes de mèches et de tissages pour satisfaire leur clientèle, fortement demandeuse», explique Coulibaly B. N’empêche, pendant la discussion, elle garde une certaine vigilance sur les jeunes dames qui viennent effectuer des achats dans son magasin. «A combien vendez-vous ces paquets ?», demande Eurudice K., l’une d’entre elles. «… Un paquet à 4000 Fcfa et c’est de la bonne qualité. Mais, si vous désirez prendre une quantité importante, je suis prête à vous les laisser au prix du gros à 2500 Fcfa», réagit Miss Coulibaly. Le marché est enfin conclu puisqu’Eurudice K. décide d’acheter 10 paquets. Soumaïla C., revendeur de tissage au Forum des marchés ne cache pas sa joie. Très détendu et égrenant son chapelet, il affirme que «c’est Allah qui nous a fait grâce après ce mois de pénitence. Les affaires marchent bien. Nous souhaitons que cela continue». Cette embellie est également visible chez les tresseuses qui ont aménagé des espaces pour l’occasion à Adjamé. C’est le cas dans la commue de Treichville non loin du nouveau marché. Ces faiseuses de belles coiffures sont alignées, les mains finement en mouvement dans les cheveux de leurs clien­tes. «C’est vrai que toutes les femmes ne sont pas musulmanes mais pendant le ramadan, les activités se sont quelque peu tassées. Mais, depuis quelques jours, nous sommes envahies par nos clientes», soutient Alphonsine T., l’une des tresseuses qui se fait aider par une de ses sœurs pour respecter ses engagements. Selon elle, le coût des coiffures varie selon la complexité et la quantité de mèches utilisées. Ainsi, elle peut gagner 30.000 Fcfa tous les deux jours contre 10 à 15.000 Fcfa pendant le jeûne musulman. Dans les autres communes de la capitale économique telles que Koumassi, Yopougon pour ne citer que celles-ci, le frémissement se fait sentir dans ce secteur d’activités. Des fem­mes musulmanes estiment que pour la fête, elles devaient se rendre plus belles et remercier Dieu pour leur avoir permis de tenir pendant un mois d’abstinence. Mais qu’elles soient musulmanes, chrétiennes ou d’autres con­­­fessions, les femmes insistent pour dire qu’à tout moment, elles sont obligées de prendre soin d’elles-mêmes pour être présentables aux yeux de leurs conjoints. Même si cela doit nécessiter des dépenses importantes. Mais généralement, n’est-ce pas les hommes qui paient la facture, non ?


S.L.A.
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