La commune de Marcory et particulièrement le quartier Résidentiel a vécu des moments de terreur, le dimanche 2 octobre 2011. De fait, des centaines de jeunes en colère s’en sont pris à plusieurs biens, notamment une voiture en stationnement et au moins deux magasins d’alimentation qu’ils ont saccagés. Non contents, ils ont pris d’assaut un immeuble, non loin de la pharmacie La Paix pour empêcher les occupants d’en sortir. La Police qui est arrivée avec plusieurs cargos a eu de la peine à contenir la furie des jeunes révoltés dont certains ont clairement émis le projet d’incendier ledit immeuble. La colère de ces milliers de personnes s’explique par la mort brutale de deux jeunes dont Doumbia Losseni, employés dans un magasin de vente de produits américains, dans le périmètre de la pharmacie citée. Selon des témoignages, Doumbia et son collègues se sont rendus nuitamment au domicile de leur employeur, munis d’une convocation l’invitant à se rendre dans un commissariat, afin qu’il puisse honorer le paiement des sept mois d’arriérés de salaire et de leurs indemnités de départ de son entreprise. Une fois au bas de l’immeuble, des témoignages avancent que l’un des locataires a alerté les Forces de l’ordre, en leur faisant croire que des bandits s’attaquaient à un opérateur économique qui serait d’ailleurs pris en otage. Les Forces de l’ordre arrivées sur le lieu, à la vue de Doumbia et de son collègue, à en croire nos sources, ouvrent le feu. Les deux jeunes sont tués sur le coup. C’est la consternation au quartier « Cours Lamartine » où réside Doumbia ainsi qu’à Anoumabo (village de la commune de Marcory) où est domicilié l’autre victime. Des centaines de jeunes qui voulaient se faire justice ont ainsi envahi les rues du quartier résidentiel. Au moment où nous mettions sous presse, des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) venues en renfort, effectuaient des patrouilles dans une atmosphère surchauffée où des jeunes et les Forces de l’ordre se regardaient en chiens de faïence. Saisi du dossier, le commissariat de Police du 9ème arrondissement a ouvert une enquête pour situer les responsabilités
M’BRA Konan
M’BRA Konan