La production de cacao en Côte d`Ivoire, premier exportateur mondial, a atteint un record de près d`1,5 million de tonnes en 2010-2011, une performance après la grave crise post-électorale qui avait laissé craindre un effondrement.
La production "a atteint un niveau record de plus d`1,48 million de tonnes au 25 septembre 2011, soit une hausse de plus de 25% par rapport à son niveau de 2010", a déclaré lundi la présidente du Comité de gestion de la filière, Massandjé Touré-Litse, lors du lancement de la campagne 2011-2012 à Abidjan.
La Côte d`Ivoire a profité notamment de "conditions climatiques favorables" alors que "le marché anticipait une baisse drastique de la production ivoirienne" en raison de la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts, selon le nouveau pouvoir), a souligné la responsable de cette structure publique.
En 2011, les exportations de fèves brunes se sont établies à "1,417 million de tonnes" contre environ 1,2 million l`an dernier, soit une hausse de 16%, a-t-elle indiqué.
La filière cacao a été un enjeu de la crise entre l`ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, et le nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara, finalement investi en mai.
Pour asphyxier le régime alors en place, M. Ouattara avait obtenu début 2011 des chocolatiers internationaux qu`ils boycottent le cacao ivoirien jusqu`à la fin de la crise.
Les mesures d`allègements fiscaux prises par le gouvernement Ouattara après la crise ont favorisé l`évacuation des stocks accumulés, selon le Comité de gestion.
Enfin, le prix d`achat du cacao aux planteurs ivoiriens a été fixé à 1.000 francs CFA (1,52 euro) le kilo, a annoncé Mme Touré-Litse.
Le gouvernement Gbagbo avait fixé ce prix en 2010 à 1.100 FCFA (1,67 euro), montant jugé souvent "électoraliste" juste avant la présidentielle.
Le nouveau prix "est réaliste", a assuré le présidente du comité, sans plus de commentaire.
"Si on arrive à améliorer la qualité, on pourrait atteindre ce prix", a jugé Ahmed Amer, président de Saf cacao, important exportateur du pays, interrogé par l`AFP.
mauvaise organisation de la filière
Pour 2011-2012, l`accent sera d`ailleurs mis notamment sur "la formation des producteurs" pour améliorer la productivité et une qualité en chute libre, selon le comité.
Gros producteur à Abengourou (est), Boa Bonzou s`est dit "ébahi" par le nouveau prix et a salué un "effort du président Ouattara, qui a tenu parole".
Attendue depuis des années, la réforme promise du cacao, qui devrait consacrer un retour à la centralisation après les errements de la libéralisation, doit permettre aux paysans de percevoir "au moins 50% du prix affiché au niveau international", avait dit mi-septembre à l`AFP le ministre de l`Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Le prix fixé par les autorités ivoiriennes est depuis longtemps largement fictif, et les planteurs perçoivent généralement seulement 20-30% du prix international.
En cause: une lourde fiscalité et la mauvaise organisation de la filière, notamment la pléthore d`intermédiaires, dénoncées régulièrement par paysans et bailleurs de fonds.
Le Comité de gestion a déploré surtout "la fuite d`importantes quantités" de fèves vers les pays limitrophes - le Ghana, deuxième producteur mondial, est souvent cité - mais aussi le racket sur les routes et l`insécurité dans les zones de production, qui ont perturbé la commercialisation cette année.
La Côte d`Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec quelque 35% de parts de marché. Le cacao et le café représentent 40% des recettes d`exportation du pays et environ 20% de son PIB.
La production "a atteint un niveau record de plus d`1,48 million de tonnes au 25 septembre 2011, soit une hausse de plus de 25% par rapport à son niveau de 2010", a déclaré lundi la présidente du Comité de gestion de la filière, Massandjé Touré-Litse, lors du lancement de la campagne 2011-2012 à Abidjan.
La Côte d`Ivoire a profité notamment de "conditions climatiques favorables" alors que "le marché anticipait une baisse drastique de la production ivoirienne" en raison de la crise politico-militaire de décembre 2010-avril 2011 (3.000 morts, selon le nouveau pouvoir), a souligné la responsable de cette structure publique.
En 2011, les exportations de fèves brunes se sont établies à "1,417 million de tonnes" contre environ 1,2 million l`an dernier, soit une hausse de 16%, a-t-elle indiqué.
La filière cacao a été un enjeu de la crise entre l`ex-président Laurent Gbagbo, qui refusait de reconnaître sa défaite au scrutin de novembre 2010, et le nouveau chef d`Etat Alassane Ouattara, finalement investi en mai.
Pour asphyxier le régime alors en place, M. Ouattara avait obtenu début 2011 des chocolatiers internationaux qu`ils boycottent le cacao ivoirien jusqu`à la fin de la crise.
Les mesures d`allègements fiscaux prises par le gouvernement Ouattara après la crise ont favorisé l`évacuation des stocks accumulés, selon le Comité de gestion.
Enfin, le prix d`achat du cacao aux planteurs ivoiriens a été fixé à 1.000 francs CFA (1,52 euro) le kilo, a annoncé Mme Touré-Litse.
Le gouvernement Gbagbo avait fixé ce prix en 2010 à 1.100 FCFA (1,67 euro), montant jugé souvent "électoraliste" juste avant la présidentielle.
Le nouveau prix "est réaliste", a assuré le présidente du comité, sans plus de commentaire.
"Si on arrive à améliorer la qualité, on pourrait atteindre ce prix", a jugé Ahmed Amer, président de Saf cacao, important exportateur du pays, interrogé par l`AFP.
mauvaise organisation de la filière
Pour 2011-2012, l`accent sera d`ailleurs mis notamment sur "la formation des producteurs" pour améliorer la productivité et une qualité en chute libre, selon le comité.
Gros producteur à Abengourou (est), Boa Bonzou s`est dit "ébahi" par le nouveau prix et a salué un "effort du président Ouattara, qui a tenu parole".
Attendue depuis des années, la réforme promise du cacao, qui devrait consacrer un retour à la centralisation après les errements de la libéralisation, doit permettre aux paysans de percevoir "au moins 50% du prix affiché au niveau international", avait dit mi-septembre à l`AFP le ministre de l`Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
Le prix fixé par les autorités ivoiriennes est depuis longtemps largement fictif, et les planteurs perçoivent généralement seulement 20-30% du prix international.
En cause: une lourde fiscalité et la mauvaise organisation de la filière, notamment la pléthore d`intermédiaires, dénoncées régulièrement par paysans et bailleurs de fonds.
Le Comité de gestion a déploré surtout "la fuite d`importantes quantités" de fèves vers les pays limitrophes - le Ghana, deuxième producteur mondial, est souvent cité - mais aussi le racket sur les routes et l`insécurité dans les zones de production, qui ont perturbé la commercialisation cette année.
La Côte d`Ivoire est le premier producteur mondial de cacao avec quelque 35% de parts de marché. Le cacao et le café représentent 40% des recettes d`exportation du pays et environ 20% de son PIB.