Soro Guillaume et Mabri lancent le plan d’urgence de production de statistiques de base

Le premier ministre Soro Guillaume et Albert Mabri Toikeusse, ministre du plan et du développement ont procédé jeudi dernier, à Yamoussoukro, à l’installation et au lancement du Plan d’Urgence de Production de Statistiques de Base (PU PSB). En présence du coprs préfectoral et des autorités locales de la ville. Ce programme engloutira un budget de 3 milliards F CFA.
Selon le Directeur général de l’INS (Institut National de la Statistique), M. Ibrahima qui a dans son exposé présenté le contenu de ce plan d’urgence, il s’agira de réunir très rapidement les informations de base dans les secteurs économiques, sociaux et administratifs. C`est-à-dire, établir la liste des besoins en informations de base des institutions de la république (présidence, départements ministériels, administrations publiques et privées…), concevoir et organiser la production des statistiques de base par l’ensemble de l’appareil Statistique National ; rendre disponibles pour chaque secteur, domaine et filière de production statistique, les informations de base attendues et accessibles à tous ; et animer l’appareil Statistique National et maintenir au moins la production des informations de base. Tout ceci, en vue de définir une photographie réelle de la Côte d’Ivoire.
En effet, a-t-il regretté, la Côte d’Ivoire, du fait de ces 10 dernières années de crise, ne dispose pas de statistiques pouvant présenter l’état dans lequel elle se trouve. Raison pour laquelle, dans son intervention, le ministre Mabri a plaidé auprès du chef du gouvernement, son implication personnelle dans la mobilisation des ressources, afin que le processus puisse aboutir à son terme. Saisissant la balle au bond, le premier ministre Guillaume Soro a séance tenant,e donné des instructions pour qu’un premier décaissement de 700 millions F Cfa soit mis à la disposition du ministère concerné pour le pilotage du projet. Lequel permettra, a-t-il dit, à son gouvernement de prendre les bonnes décisions pour orienter sa politique de développement. Parce que, a-t-il déploré, « l’une des grandes lacunes accumulées ces dernières années, dans le développement de notre pays, n’est pas due à l’absence de compétences, mais c’est l’abandon ou la rupture de la planification. La rupture brutale des ses plans qu’on élaborait, a été une des causes de la régression que le pays a connue ». Notons que le PU PSB est composé d’un comité de pilotage, d’un secrétariat technique, de cellules sectorielles et de sous-comités préfectorales.

W.D.