Laurent Gbagbo et ses proches en détention dans les camps de concentration érigés au Nord du pays deviennent, chaque jour qui passe, un fardeau trop lourd, de plus en plus difficile à porter pour le pouvoir Ouattara qui apparaît aux yeux du monde dans toute sa dimension dictatoriale. Jamais, dans l’histoire du pays d’Houphouët –Boigny, un régime n’avait nourri tant de haine à l’encontre de ses prédécesseurs, au point d’ériger des camps de concentration pour les humilier, les torturer et leur infliger des châtiments inhumains. Et, malgré les appels des Ivoiriens, des personnalités du monde entier et des observateurs avisés, Ouattara refuse, jusque-là, de libérer l’ex-chef de l’Etat. La preuve que Laurent Gbagbo, même déchu du pouvoir dans les conditions que l’on sait, fait trembler le régime en place. Ouattara considère, de façon maladive, le président Gbagbo et le Fpi comme une force politique qui lui font ombrage. Même s’il est aujourd’hui établi que le camp Gbagbo n’a nullement l’intention de faire un coup d’Etat pour renverser Ouattara, comme ont voulu le faire croire les faux les complots du pouvoir, le nouvel occupant du palais redoute Laurent Gbagbo qu’il craint d’affronter de façon démocratique, dans un combat politique libre et ouvert. Sans doute est-il conscient du fait c’est bel et bien Laurent Gbagbo qui a été élu lors de la présidentielle de novembre 2010, avant d’être honteusement spolié de sa victoire par un complot à grande échelle. Mais c’est aussi là le drame de Ouattara qui, malgré une protection militaire multiforme, ne dort pas. Qui plus est, en dépit de la persécution et des poursuites tous azimuts lancées contre les cadres Lmp, le Front populaire ivoirien (Fpi) est resté debout et se présente comme la première force politique en Côte d’Ivoire face à un régime minoritaire qui se maintient par l’emploi de la force.
Les angoisses du régime
Voilà où la Côte d’Ivoire en est, 5 mois après l’arrivée de Ouattara au pouvoir, au moment où le «Wari Fatchè » quémande des miettes auprès de ses alliées internationaux devant la vacuité des caisses de l’Etat et surtout alors que les bailleurs de fonds lui exigent des élections générales crédibles, à une période où il vient de lancer lui-même une campagne de réconciliation nationale. Une réconciliation (entre deux camps) qui implique des conditions dont, bien entendu, la libération de Laurent Gbagbo et des ses proches, ainsi que la fin des poursuites dont ils font l’objet. L’archevêque Anglican Sud Africain, Desmond Tutu, qui a présidé la commission vérité et réconciliation en Afrique du Sud, après des décennies d’apartheid, a en personne, demandé la libération de Laurent Gbagbo. Mieux, il semble que cela soit aussi la vision de Charles Konan Banny, investi président de la Commission Dialogue-Vérité –Réconciliation (Cdvr). On le voit, la pression est forte sur Ouattara qui a tenté un tourde force récemment en essayant de faire endosser le mandat d’arrêt international lancé contre Gbagbo par l’Union européenne. Mais, manque de pot pour lui, les Européens, trop occupés actuellement à trouver des solutions à leurs difficultés économiques, ont froissé le document avant de le jeter à la poubelle. Désavoué de toutes parts, le régime Ouattara donne aujourd’hui dans le ton de la supplication à l’endroit de la « communauté internationale », de façon démagogique. On veut expliquer aux Ivoiriens et convaincre l’opinion internationale que pour « réconcilier » tous les Ivoiriens, il faut « emprisonner forcément Laurent Gbagbo » à vie. On estime que pour réussir la réconciliation, il faut écarter celui qui a recueilli les suffrages de la moitié du peuple ivoirien, et en qui plus de 50% des électeurs se reconnaissent. Oh « my god ! », dirait-on. Quelle compréhension de la réconciliation ! Le bon sens ne semble assurément pas être la chose la mieux partagée chez les nouveaux hommes en place. Mais il est de coutume que Ouattara, qui n’assume passes ses actes, sait toujours se cacher derrière les autres. Il tente de se débarrasser des ses angoisses et de la pression occasionnées par le poids de ses prisonniers politiques en se déchargeant sur ses alliées européens qu’il pousse insidieusement à endosser la comparution de Gbagbo devant la Cpi. Ainsi, il pourra dire demain que « c’est la communauté internationale qui a décidé d’envoyer Gbagbo devant la Cpi».
Le bon sens…
Encore et toujours la « communauté internationale ». C’est bien de se croire plus malin que les autres, Mais on voit le jeu. Et, on comprend la vision de la réconciliation selon Ouattara. Et pourtant, il ne suffirait à Ouattara que de poser un seul acte, pour se libérer de sa conscience et ses insomnies : libérer Laurent Gbagbo pour s’engager dans la vraie voie de la réconciliation sincère. Il est tellement plus facile de diriger un peuple et une nation réconciliés. Le régime trouverait enfin de la sérénité, d’autant plus que Gbagbo et les démocrates ne choisiront jamais la voie des armes pour reconquérir le pouvoir d’Etat qui, dans les urnes, est largement à leur portée. Lmp étant majoritaire. Ce serait en plus une bouffée d’oxygène pour le pouvoir en place qui se dirigerait ainsi vers la réunion des conditions posées par les bailleurs de fonds, dès lors que l’opposition participera à des élections crédibles en Côte d’Ivoire. Mais surtout, le régime aura agi selon la volonté d’une importante partie du peuple, qui demande ici et maintenant, la libération de Laurent Gbagbo et de ses proches. Libérer Laurent Gbagbo ne sera par un acte de faiblesse. Mais un acte de bon sens. Ce ne sera ni une « victoire » du Fpi, ni une « défaite » de Ouattara. C’est la paix qui triomphera. C’est Côte d’Ivoire qui gagnera.
K. Kouassi Maurice
Les angoisses du régime
Voilà où la Côte d’Ivoire en est, 5 mois après l’arrivée de Ouattara au pouvoir, au moment où le «Wari Fatchè » quémande des miettes auprès de ses alliées internationaux devant la vacuité des caisses de l’Etat et surtout alors que les bailleurs de fonds lui exigent des élections générales crédibles, à une période où il vient de lancer lui-même une campagne de réconciliation nationale. Une réconciliation (entre deux camps) qui implique des conditions dont, bien entendu, la libération de Laurent Gbagbo et des ses proches, ainsi que la fin des poursuites dont ils font l’objet. L’archevêque Anglican Sud Africain, Desmond Tutu, qui a présidé la commission vérité et réconciliation en Afrique du Sud, après des décennies d’apartheid, a en personne, demandé la libération de Laurent Gbagbo. Mieux, il semble que cela soit aussi la vision de Charles Konan Banny, investi président de la Commission Dialogue-Vérité –Réconciliation (Cdvr). On le voit, la pression est forte sur Ouattara qui a tenté un tourde force récemment en essayant de faire endosser le mandat d’arrêt international lancé contre Gbagbo par l’Union européenne. Mais, manque de pot pour lui, les Européens, trop occupés actuellement à trouver des solutions à leurs difficultés économiques, ont froissé le document avant de le jeter à la poubelle. Désavoué de toutes parts, le régime Ouattara donne aujourd’hui dans le ton de la supplication à l’endroit de la « communauté internationale », de façon démagogique. On veut expliquer aux Ivoiriens et convaincre l’opinion internationale que pour « réconcilier » tous les Ivoiriens, il faut « emprisonner forcément Laurent Gbagbo » à vie. On estime que pour réussir la réconciliation, il faut écarter celui qui a recueilli les suffrages de la moitié du peuple ivoirien, et en qui plus de 50% des électeurs se reconnaissent. Oh « my god ! », dirait-on. Quelle compréhension de la réconciliation ! Le bon sens ne semble assurément pas être la chose la mieux partagée chez les nouveaux hommes en place. Mais il est de coutume que Ouattara, qui n’assume passes ses actes, sait toujours se cacher derrière les autres. Il tente de se débarrasser des ses angoisses et de la pression occasionnées par le poids de ses prisonniers politiques en se déchargeant sur ses alliées européens qu’il pousse insidieusement à endosser la comparution de Gbagbo devant la Cpi. Ainsi, il pourra dire demain que « c’est la communauté internationale qui a décidé d’envoyer Gbagbo devant la Cpi».
Le bon sens…
Encore et toujours la « communauté internationale ». C’est bien de se croire plus malin que les autres, Mais on voit le jeu. Et, on comprend la vision de la réconciliation selon Ouattara. Et pourtant, il ne suffirait à Ouattara que de poser un seul acte, pour se libérer de sa conscience et ses insomnies : libérer Laurent Gbagbo pour s’engager dans la vraie voie de la réconciliation sincère. Il est tellement plus facile de diriger un peuple et une nation réconciliés. Le régime trouverait enfin de la sérénité, d’autant plus que Gbagbo et les démocrates ne choisiront jamais la voie des armes pour reconquérir le pouvoir d’Etat qui, dans les urnes, est largement à leur portée. Lmp étant majoritaire. Ce serait en plus une bouffée d’oxygène pour le pouvoir en place qui se dirigerait ainsi vers la réunion des conditions posées par les bailleurs de fonds, dès lors que l’opposition participera à des élections crédibles en Côte d’Ivoire. Mais surtout, le régime aura agi selon la volonté d’une importante partie du peuple, qui demande ici et maintenant, la libération de Laurent Gbagbo et de ses proches. Libérer Laurent Gbagbo ne sera par un acte de faiblesse. Mais un acte de bon sens. Ce ne sera ni une « victoire » du Fpi, ni une « défaite » de Ouattara. C’est la paix qui triomphera. C’est Côte d’Ivoire qui gagnera.
K. Kouassi Maurice