Il faut le dire net : juger Gbagbo n’est inscrit nulle part dans le programme de gouvernement du président Alassane Ouattara. C’est lui seul qui était opposé à son prédécesseur au deuxième tour de la présidentielle. La Côte d’Ivoire est un Etat de droit et organisé. Au lieu d’écouter les brouhahas et vuvuzela des membres du gouvernement, des militants et cadres du Rhdp et aujourd’hui de Guillaume Soro, Ado gagnerait à trouver plutôt les solutions aux problèmes auxquels sont confrontés au quotidien les Ivoiriens. La campagne électorale est achevée, la crise post électorale peut être derrière si le chef de l’Etat laisse la procédure suivre son cours sans en tirer les conclusions ou influencer les enquêtes sur tous les crimes. Dans cette optique, il doit tirer les oreilles à son principal collaborateur en vue de s’occuper de la mission pour laquelle il a été nommé premier ministre et ministre de la défense : ramener la sécurité sur toute l’étendue du territoire ivoirien, en mettant fin aux exactions et au pillage des Frci. Soro veut créer un climat d’insécurité pour perdurer à La Case blanche. Si l’ancien SG du mouvement estudiantin a renié son appartenance idéologique, s’il a trahi Ib, puis Gbagbo, ce n’est pas Ouattara de qui il sera le suiveur. Car ce dernier constitue l’obstacle pour se retrouver au palais présidentiel. Méfiance et prudence monsieur le président !
Koné mamadou
Koné mamadou