Cinquante-six candidatures ont été déjà enregistrées par la commission mise en place par le secrétaire départemental Adama Toungara. Parmi ces candidatures, de gros calibres du RDR. Mais les responsables politiques de base à savoir les commissaires politiques et les secrétaires de sections n’entendent pas se laisser intimider par ces gros calibres. Au demeurant, ils demandent que la priorité soit accordée aux "enfants d’Abobo" donc les responsables de base du parti à Abobo qui estiment avoir trop souffert pour le parti. Mieux, ils connaissent assez bien les problèmes d’Abobo. Ils n’entendent plus jouer les seconds rôles dans la politique nationale. Pour eux, Abobo regorge de responsables politiques locaux de base aptes à mener de vrais débats d’idées et à représenter dignement la commune à l’hémicycle. Alors ils demandent à la direction du RDR de jouer la transparence totale dans le choix des candidats pour éviter un mécontentement des militants de base. Des voix s’élèvent déjà. Le RJR Abobo a annoncé officiellement son candidat après un consensus entre les jeunes de la commune en la personne du vice-président du bureau RJR départemental Yéo Brahima prenant le contre-pied du président RJR national Karamoko Yayoro lui aussi candidat à Abobo. Le 3 Octobre 2011, c’est au tour de la structure féminine locale du parti, le RFR dans une conférence de presse d’enfoncer le clou. Maïmouna Traoré, la présidente RFR Abobo, elle aussi candidate, a affirmé qu’elle s’oppose avec la dernière énergie à la candidature de maître Affoussy Bamba, la porte-parole des Forces Nouvelles quand bien même sa candidature ait déjà eu l’assentiment de nombreuses femmes. «Abobo n’est pas un dépotoir où des gens vont y déferler». Par ces propos, le front est ouvert dans ces législatives à Abobo quand on sait que les Forces Nouvelles en accord avec le RHDP ont décidé de présenter des candidats pour renforcer les rangs du RHDP. Une autre bombe à retardement c’est la candidature inattendue du secrétaire départemental et maire d’Abobo Adama Toungara très contesté, son équipe et lui dans sa commune pour sa gestion peu reluisante de la mairie depuis dix ans. Il avait de surcroît la main sur le cœur annoncé au cours d’une réunion le 24 Septembre 2011 qu’il ne serait pas candidat aux législatives. «Cette fois, je suis libre parce que je ne suis pas candidat. Je suis l’arbitre», a-t-il dit. Ce qui avait rassuré plus d’un au point de dire que la démocratie est en marche dans la commune. Mais depuis l’annonce de sa candidature, les langues se délient et le ton est monté d’un cran dans certains QG des candidats qui estiment que Adama Toungara va «mourir» politiquement car un homme ne vaut que par sa parole qu’il tient. D’autres y voient déjà une manœuvre du secrétariat national pour imposer Adama Toungara à Abobo aux législatives. De toute évidence, tous ces agissements annoncent une période de turbulence dans la commune martyre. Le front est ouvert. Pourvu que la commune ne soit pas davantage martyrisée.
L’IA avec Lebanco.net
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