Au terme de leur conclave des 10 et 11 septembre derniers, les Forces nouvelles sont convenues de présenter leurs candidats aux législatives, sous la bannière du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Mais, dans la réalité, les ambitions des cadres de l’ex-rébellion semblent ne pas enchanter tout le monde dans la grande famille des houphouétistes.
Quand trop de viande gâte la sauce ! Après la part qu’elles ont prise dans la bataille pour asseoir le pouvoir d’Alassane Ouattara, après sa victoire à l’élection du 28 novembre 2010, les Forces nouvelles entendent contribuer à la consolidation du nouveau régime au parlement. Mais, à l’approche des compétitions électorales, les ambitions des cadres Forces nouvelles semblent contrarier plus d’un au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Alors que tout le monde a commencé à se faire à l’idée que la passe d’armes entre Abel Djohoré, directeur de cabinet du secrétaire national aux finances de l’ex-rébellion, et un haut cadre du Pdci à Gagnoa, (dont nous taisons volontairement le nom) relevait du passé, voilà que de nouveaux antagonismes pointent à l’horizon. C’est que certaines candidatures des cadres Fn paraissent gêner des dinosaures du Rhdp. C’est notamment le cas des ministres Konaté Sidiki, Dosso Moussa ou de la porte-parole du mouvement, Affoussy Bamba qui avaient l’ambition de briguer un poste de député respectivement à Man, à Mankono et à Adjamé. Dans un environnement où la concurrence entre les ténors locaux des différentes formations politiques commençait à virer au duel aux couteaux, des prétendants de plus, pour le fauteuil tant convoité, ne font que compliquer les équations. C’est ce qui vaut à Affoussy Bamba de “végéter’’. Intéressée par le poste de député dans la commune d’Adjamé, des barons du Rassemblement des républicains (Rdr) l’auraient invitée à se trouver un autre terreau. Et, aux dernières nouvelles, Me Affoussy se dirigerait vers Abobo. Mais, là encore, la partie ne sera pas aisée pour elle. Sur fond de campagne (de communication) de déstabilisation, des dignitaires semblent lui denier le droit de postuler pour les législatives à Abobo. «Le Rassemblement des femmes républicaines s’insurge contre cet état de fait et s’oppose avec la dernière énergie à cette candidature. Nous n’avons rien contre cette dame. Mais nous dénonçons sa façon délibérée de vouloir coûte que coûte se présenter dans la circonscription électorale d’Abobo», aurait réagi le 2 octobre dernier, dame Sira Dramé (in L’Intelligent d’Abidjan de lundi dernier). Le directoire du Rhdp qui voyait venir les possibilités de clash entre les houphouétistes et les hommes du chef du gouvernement a pris soin d’intégrer dans son “comité électoral’’ des représentants de l’ex-rébellion. Même là encore, c’est avec une finesse de diplomates qu’Alphonse Djédjé Mady et ses compagnons ont décidé de gérer le dossier. «Nous n’avons pas encore fini de trancher. La commission chargée d’arrêter la stratégie que compte adopter le Rhdp pour les législatives, n’a pas encore rendu ses conclusions», nous a-t-il simplement répondu. Mais, selon une source bien informée proche des houphouétistes, deux tendances se dégagent quant à la gestion du cas des Fn. La première demande que l’ensemble des candidatures soit remis au directoire du Rhdp qui se chargera de les dispatcher dans les différentes circonscriptions. L’autre tendance veut qu’on laisse tous les cadres Fn se présenter où bon leur semble, que le consensus ait prévalu ou pas. Ce sont ces deux options que le directoire du Rhdp doit analyser pour dégager une ligne de conduite. Et, ce qui va prévaloir pour les cadres des Fn, le sera aussi en ce qui concerne les autres alliés du Rhdp, à savoir le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci), etc. La voie à suivre.
Marc Dossa
Quand trop de viande gâte la sauce ! Après la part qu’elles ont prise dans la bataille pour asseoir le pouvoir d’Alassane Ouattara, après sa victoire à l’élection du 28 novembre 2010, les Forces nouvelles entendent contribuer à la consolidation du nouveau régime au parlement. Mais, à l’approche des compétitions électorales, les ambitions des cadres Forces nouvelles semblent contrarier plus d’un au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Alors que tout le monde a commencé à se faire à l’idée que la passe d’armes entre Abel Djohoré, directeur de cabinet du secrétaire national aux finances de l’ex-rébellion, et un haut cadre du Pdci à Gagnoa, (dont nous taisons volontairement le nom) relevait du passé, voilà que de nouveaux antagonismes pointent à l’horizon. C’est que certaines candidatures des cadres Fn paraissent gêner des dinosaures du Rhdp. C’est notamment le cas des ministres Konaté Sidiki, Dosso Moussa ou de la porte-parole du mouvement, Affoussy Bamba qui avaient l’ambition de briguer un poste de député respectivement à Man, à Mankono et à Adjamé. Dans un environnement où la concurrence entre les ténors locaux des différentes formations politiques commençait à virer au duel aux couteaux, des prétendants de plus, pour le fauteuil tant convoité, ne font que compliquer les équations. C’est ce qui vaut à Affoussy Bamba de “végéter’’. Intéressée par le poste de député dans la commune d’Adjamé, des barons du Rassemblement des républicains (Rdr) l’auraient invitée à se trouver un autre terreau. Et, aux dernières nouvelles, Me Affoussy se dirigerait vers Abobo. Mais, là encore, la partie ne sera pas aisée pour elle. Sur fond de campagne (de communication) de déstabilisation, des dignitaires semblent lui denier le droit de postuler pour les législatives à Abobo. «Le Rassemblement des femmes républicaines s’insurge contre cet état de fait et s’oppose avec la dernière énergie à cette candidature. Nous n’avons rien contre cette dame. Mais nous dénonçons sa façon délibérée de vouloir coûte que coûte se présenter dans la circonscription électorale d’Abobo», aurait réagi le 2 octobre dernier, dame Sira Dramé (in L’Intelligent d’Abidjan de lundi dernier). Le directoire du Rhdp qui voyait venir les possibilités de clash entre les houphouétistes et les hommes du chef du gouvernement a pris soin d’intégrer dans son “comité électoral’’ des représentants de l’ex-rébellion. Même là encore, c’est avec une finesse de diplomates qu’Alphonse Djédjé Mady et ses compagnons ont décidé de gérer le dossier. «Nous n’avons pas encore fini de trancher. La commission chargée d’arrêter la stratégie que compte adopter le Rhdp pour les législatives, n’a pas encore rendu ses conclusions», nous a-t-il simplement répondu. Mais, selon une source bien informée proche des houphouétistes, deux tendances se dégagent quant à la gestion du cas des Fn. La première demande que l’ensemble des candidatures soit remis au directoire du Rhdp qui se chargera de les dispatcher dans les différentes circonscriptions. L’autre tendance veut qu’on laisse tous les cadres Fn se présenter où bon leur semble, que le consensus ait prévalu ou pas. Ce sont ces deux options que le directoire du Rhdp doit analyser pour dégager une ligne de conduite. Et, ce qui va prévaloir pour les cadres des Fn, le sera aussi en ce qui concerne les autres alliés du Rhdp, à savoir le Parti ivoirien des travailleurs (Pit), l’Union pour la Côte d’Ivoire (Upci), etc. La voie à suivre.
Marc Dossa
