Ibrahim-ezzedine-roi-du-negoce.html" Ibrahim Ezzédine, roi du négoce sous l’ère de Laurent Gbagbo, ancien président de la République, est dans de beaux draps. Alors qu’un litige foncier l’oppose au Syndicat national des importateurs de véhicules d’occasion dont le porte-parole Moussa Doumbia l’accuse de vouloir s’installer illicitement sur le domaine public (16 ha) au niveau du carrefour «Solibra », le commerçant est encore cité dans une autre affaire pas du tout propre. Depuis mercredi, il a été sommé de quitter ses bureaux « illégalement » occupés à la zone portuaire. Les employés d’Ezzédine ont été priés de quitter les lieux. Des ordinateurs aux fournitures bureautiques en passant par les meubles, tout a été embarqué dans des camions stationnés à l’entrée des entreprises situées en zone portuaire. A savoir, Gmci (global manutention de Côte d’Ivoire) et Sdtm. L’ordre d’expulsion a été exécuté par le cabinet d’étude de Me Helène Lacoumb Tiacoh, huissier de justice, installée à la rue du commerce à Treichville. En présence d’éléments de la brigade de gendarmerie du port-autonome d’Abidjan et un détachement de la garde républicaine(Gr) commandé par le Lt Tagro. Selon Me Tchimou, l’huissier chargé de faire appliquer la loi, c’est un arrêt de la chambre judiciaire de la cour suprême qui l’autorise. D’après lui, la décision a été rendue depuis mars 2009. La décision exigeait, a-t-il précisé, la réintégration de la nouvelle Sisa, propriétaire des bâtiments. «Aujourd’hui, il était question de la réintégration de la nouvelle Sisa dans ses locaux qu’elle n’aurait pas dû quitter», a-t-il insisté.
Bley Anondo, chef d’entreprise et Ezzédine Ibrahim se disputent le lot n° 30 VB du domaine portuaire d'Abidjan. Une situation qui met à mal les activités économiques de ces deux hommes d'affaires. Mais ce que la Cour suprême reproche au port d'Abidjan est clair et sans équivoque. «Attendu que la demande introduite par la société Nouvelle Sisa tend à sa réintégration dans sa propriété composée du lot n° 30 VB du port autonome d'Abidjan sur lequel se trouve bâti son ensemble immobilier et d'où elle a été expulsée par les responsables du port en dehors de toute décision de justice. Attendu que la direction du port autonome d'Abidjan en procédant de cette manière commet une voie de fait. Il convient de procéder conformément aux dispositions légales par la réintégration de la société Nouvelle Sisa dans ces locaux », a rapporté le collaborateur de Me Hélène Tiacoh. Partenaire local du groupe de négoce Louis Dreyfus, Ibrahim Ezzédine est très actif dans le secteur du riz, depuis l’année 2001. De fait, ce Libano-ivoirien est aujourd’hui le premier importateur de riz du pays. Sa société, SDTM-CI, détient 70 % de parts de marché, devant Olam Ivoire, avec moins de 10 % du «gâteau». «Il s’est créé un espace en faisant un peu de dumping. Il pouvait aussi prendre le risque de faire du dépôt-vente pour densifier son réseau de distribution, quitte à faire des pertes », explique un concurrent, qui évoque aussi de précieux soutiens politiques qui favoriseraient le business d’Ibrahim Ezzédine. Nous avons tenté de rentrer en contact avec Ibrahim, en vain. Sur place, un individu se présentant comme l’un de ses cousins nous donne des explications. «Il est en négociations avec l’autre partie pour trouver un compromis», a-t-il indiqué. Joint par téléphone hier, Mme Ezzédine a précisé qu’une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour donner leur version des faits.
Ouattara Moussa
Bley Anondo, chef d’entreprise et Ezzédine Ibrahim se disputent le lot n° 30 VB du domaine portuaire d'Abidjan. Une situation qui met à mal les activités économiques de ces deux hommes d'affaires. Mais ce que la Cour suprême reproche au port d'Abidjan est clair et sans équivoque. «Attendu que la demande introduite par la société Nouvelle Sisa tend à sa réintégration dans sa propriété composée du lot n° 30 VB du port autonome d'Abidjan sur lequel se trouve bâti son ensemble immobilier et d'où elle a été expulsée par les responsables du port en dehors de toute décision de justice. Attendu que la direction du port autonome d'Abidjan en procédant de cette manière commet une voie de fait. Il convient de procéder conformément aux dispositions légales par la réintégration de la société Nouvelle Sisa dans ces locaux », a rapporté le collaborateur de Me Hélène Tiacoh. Partenaire local du groupe de négoce Louis Dreyfus, Ibrahim Ezzédine est très actif dans le secteur du riz, depuis l’année 2001. De fait, ce Libano-ivoirien est aujourd’hui le premier importateur de riz du pays. Sa société, SDTM-CI, détient 70 % de parts de marché, devant Olam Ivoire, avec moins de 10 % du «gâteau». «Il s’est créé un espace en faisant un peu de dumping. Il pouvait aussi prendre le risque de faire du dépôt-vente pour densifier son réseau de distribution, quitte à faire des pertes », explique un concurrent, qui évoque aussi de précieux soutiens politiques qui favoriseraient le business d’Ibrahim Ezzédine. Nous avons tenté de rentrer en contact avec Ibrahim, en vain. Sur place, un individu se présentant comme l’un de ses cousins nous donne des explications. «Il est en négociations avec l’autre partie pour trouver un compromis», a-t-il indiqué. Joint par téléphone hier, Mme Ezzédine a précisé qu’une conférence de presse est prévue aujourd’hui pour donner leur version des faits.
Ouattara Moussa