La Constitution ivoirienne dispose que la deuxième session ordinaire de l’assemblée nationale s’ouvre le premier mercredi du mois d’octobre. Hier donc, les députés se sont présentés au Parlement. Mais ils ont trouvé les portes de la salle des plénières closes. Subitement ils sont devenus des personnes étrangères à leur propre institution. Près de 40 députés erraient dans le hall de l’Assemblée nationale sans trop comprendre pourquoi.
A 10h50mn, arrive la vice-présidente Amon Ago Marthe. Selon des députés présents, elle était attendue pour présider cette session. Le président de l’Assemblée nationale M. Mamadou Koulibaly n’avait pas daigné donner une suite au courrier qui lui a été adressé par le groupe parlementaire Fpi, à l’effet de convoquer la dernière session ordinaire. Sur les lieux, Ago Marthe réalise comme ses collègues n’ont pas eu accès à la salle qui doit abriter la cérémonie d’ouverture de la session. Sur les portes de la salle, il est bien écrit noir sur blanc : « portes fermées ». Elle se retire dans son bureau avant de revenir quelques minutes plus tard s’adresser aux journalistes.
Il ressort de sa déclaration que les portes de la salle des plénières de l’Assemblée nationale ont été fermées sur instruction du président de M. Mamadou Koulibaly. « C’est le président de l’Assemblée nationale, un élu qui empêche les députés de travailler. Nous sommes dans un Etat organisé. Si nous ne voulons pas respecter la Constitution, chacun va retourner à sa case. C’est le président de l’Assemblée nationale qui ne fait pas son travail et rien n’est prévu dans notre Constitution pour démettre le président de l’Assemblée nationale», a-t-elle confié aux journalistes. Selon elle, s’il n’y a pas de députés dans un pays, le pouvoir exécutif peut tomber dans les excès. « C’est un coup de force. C’est un coup d’Etat et nous en prenons acte. Je dis à tous les Ivoiriens que c’est Mamadou Koulibaly qui empêche les députés de travailler», a-t-elle fait remarquer.
Quant au président du Groupe parlementaire Fpi, Charles Guipié Yoro, il a été sans équi-voque. « On a appris que le président de la République aurait dit que l’Assemblée nationale est dissoute. Mais sachez que notre Constitution n’autorise pas le président de la République à le faire. S’il le faisait alors ce serait un coup d’Etat. Ce à quoi nous ne croyons pas. On n’est pas payé depuis avril. On n’a pas d’argent, on tombe malade. On nous méprise. C’est très grave », explose-t-il de colère. Tout en rappelant qu’il est aberrant d’appliquer les lois votées par les députés depuis 2006 et soutenir en même temps que depuis cette date l’Assemblée nationale n’existe pas depuis 2005.
Mamadou Koulibaly, selon des sources, aurait évoqué un vice de procédure dans la convocation de cette session. A cette pré-occupation, le député Guipié rétorque que c’est un faux fuyant car, dit-il, il ne revient pas un groupe parlementaire d’adresser un courrier au président de l’Assemblée nationale pour lui demander de convoquer une telle session. Parce que, a-t-il fait remarquer, c’est la Constitution qui fait obligation au président de l’institution de convoquer d’ouvrir la session le premier mercredi du mois d’octobre et de la clore le dernier vendredi du mois de décembre.
Soulignons que les députés Pdci ont brillé par leur présence quand leurs collègues du Fpi battaient le pavé pour redonner vie à leur institution. Comme quoi, pour les députés Pdci aussi, le parlement n’existe plus.
Benjamin Koré
Benjaminkore@yahoo.fr
A 10h50mn, arrive la vice-présidente Amon Ago Marthe. Selon des députés présents, elle était attendue pour présider cette session. Le président de l’Assemblée nationale M. Mamadou Koulibaly n’avait pas daigné donner une suite au courrier qui lui a été adressé par le groupe parlementaire Fpi, à l’effet de convoquer la dernière session ordinaire. Sur les lieux, Ago Marthe réalise comme ses collègues n’ont pas eu accès à la salle qui doit abriter la cérémonie d’ouverture de la session. Sur les portes de la salle, il est bien écrit noir sur blanc : « portes fermées ». Elle se retire dans son bureau avant de revenir quelques minutes plus tard s’adresser aux journalistes.
Il ressort de sa déclaration que les portes de la salle des plénières de l’Assemblée nationale ont été fermées sur instruction du président de M. Mamadou Koulibaly. « C’est le président de l’Assemblée nationale, un élu qui empêche les députés de travailler. Nous sommes dans un Etat organisé. Si nous ne voulons pas respecter la Constitution, chacun va retourner à sa case. C’est le président de l’Assemblée nationale qui ne fait pas son travail et rien n’est prévu dans notre Constitution pour démettre le président de l’Assemblée nationale», a-t-elle confié aux journalistes. Selon elle, s’il n’y a pas de députés dans un pays, le pouvoir exécutif peut tomber dans les excès. « C’est un coup de force. C’est un coup d’Etat et nous en prenons acte. Je dis à tous les Ivoiriens que c’est Mamadou Koulibaly qui empêche les députés de travailler», a-t-elle fait remarquer.
Quant au président du Groupe parlementaire Fpi, Charles Guipié Yoro, il a été sans équi-voque. « On a appris que le président de la République aurait dit que l’Assemblée nationale est dissoute. Mais sachez que notre Constitution n’autorise pas le président de la République à le faire. S’il le faisait alors ce serait un coup d’Etat. Ce à quoi nous ne croyons pas. On n’est pas payé depuis avril. On n’a pas d’argent, on tombe malade. On nous méprise. C’est très grave », explose-t-il de colère. Tout en rappelant qu’il est aberrant d’appliquer les lois votées par les députés depuis 2006 et soutenir en même temps que depuis cette date l’Assemblée nationale n’existe pas depuis 2005.
Mamadou Koulibaly, selon des sources, aurait évoqué un vice de procédure dans la convocation de cette session. A cette pré-occupation, le député Guipié rétorque que c’est un faux fuyant car, dit-il, il ne revient pas un groupe parlementaire d’adresser un courrier au président de l’Assemblée nationale pour lui demander de convoquer une telle session. Parce que, a-t-il fait remarquer, c’est la Constitution qui fait obligation au président de l’institution de convoquer d’ouvrir la session le premier mercredi du mois d’octobre et de la clore le dernier vendredi du mois de décembre.
Soulignons que les députés Pdci ont brillé par leur présence quand leurs collègues du Fpi battaient le pavé pour redonner vie à leur institution. Comme quoi, pour les députés Pdci aussi, le parlement n’existe plus.
Benjamin Koré
Benjaminkore@yahoo.fr