Charles Blé Goudé, figure de proue du régime du président déchu Laurent Gbagbo, a affirmé hier que les législatives prévues pour le 11 décembre étaient "truquées d`avance". Le refugié du Ghana a réclamé une nouvelle commission électorale et un report du scrutin. Remaniée après l`arrivée au pouvoir du président Alassane Ouattara à l`issue de la sanglante crise postélectorale, "la commission électorale dite indépendante (CEI) ne l’est plus en réalité", accuse dans un communiqué l`ex-chef des "jeunes patriotes" pro-Gbagbo, qui se présente comme un "exilé politique". « C’est avec une telle commission électorale aux ordres que le pouvoir Ouattara compte organiser des élections législatives truquées d’avance dans un pays ou les kalachnikov font désormais la loi », poursuit-il. Jugeant que l`actuelle CEI "ne saurait garantir un scrutin juste, libre et transparent", l`ancien ministre de la Jeunesse du gouvernement fantoche de Laurent Gbagbo, visé par un mandat d`arrêt international lancé par la justice ivoirienne, réclame "une nouvelle composition de la commission électorale afin de la rendre véritablement indépendante". L’homme qui a traversé en pirogue nuitamment la frontière ivoiro-ghanéenne, exige aussi un report du scrutin ainsi que "le désarmement effectif" des FRCI. "Afin de restaurer l’autorité de l’Etat et enrayer la loi du plus fort". Pour Blé, la composition "déséquilibrée" de la CEI et la suspension des membres de l’ex-parti à la CEI font planer la menace d`un boycott du scrutin.
Sam-Wakouboué et AFP
Sam-Wakouboué et AFP
