Face à la situation pénible dans laquelle serait son régime, si l’opposition refuse de participer aux élections législatives, Alassane Dramane Ouattara aurait décidé, révèle la publication La Lettre du continent N° 620 du 6 octobre 2011, d’appâter le Fpi par l’argent. Ouattara qui souhaite tant la participation du Fpi aux législatives du 11 décembre prochain, afin de sauver son régime de l’illégitimité qui lui colle à la peau depuis avril dernier, a opté pour le financement « exceptionnel » du parti de Laurent Gbagbo et « même d’envisager le dégel des avoirs financiers de caciques du Fpi ». Si cette information livrée par le confrère proche desarcanes Françafricaines est avérée, Il s’agit là purement et simplement d’une intention de corruption qui n’honore pas le nouveau chef de l’Etat ivoirien. D’autant qu’Alassane Dramane Ouattara a fait signer, le mardi 9 août dernier, une charte d’éthique pour la bonne gouvernance à ses 36 ministres. Est-ce à dire que tout cela n’était que du vent ?
Le jeudi 29 septembre dernier, le Fpi et ses partis alliés, membres du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) ont échangé avec Alassane Dramane Ouattara, au palais présidentiel d’Abidjan- Plateau. Au terme de ces échanges qui ont duré de 11h40mn à 13h18mn, la délégation conduite par Laurent Dona Fologo (Rpp) et Miaka Ouretto (Fpi) ont remis un document contenant les conditions du Cnrd pour toute participation aux élections législatives fixées pour le 11 décembre prochain par le régime Ouattara. Le Fpi et ses alliés conditionnent leur présence aux législatives par l’organisation d’un scrutin transparent et démocratique (pour cela, ils exigent la recomposition de la Cei et la nomination d’un nouveau président), la sécurisation des populations sur toute l’étendue du territoire national ( ce qui implique pour le Cnrd, le désarmement intégral des milices pro-Ouattara qui détiennent illégalement des armes), la libération du Président Laurent Gbagbo et des cadres pro-Gbagbo détenus (ce sera un pas vers la vraie réconciliation nationale) et l’instauration de l’état de droit avec une justice impartiale. Ouattara pourra-t-il accéder à ces conditions du Fpi et de ses alliés avant décembre prochain ? « Non, ce n’est pas possible. D’ailleurs, certains responsables du Rhdp estiment que le Fpi fait du chantage », affirme une source anonyme proche du Rhdp, groupement politique soutenant Ouattara. De leur côté, a-t-on appris, ni le Fpi ni ses alliés du Cnrd ne pourraient prendre part aux législatives si les conditions sus-indiquées ne sont pas remplies pour rassurer aussi bien les électeurs que les potentiels candidats. Un diplomate européen nous confiait, récemment, sous le sceau que « si l’opposition, notamment le Fpi qui en est le principal parti, ne participe pas aux élections législatives, cela compliquerait les choses pour le nouveau pouvoir ivoirien. Alassane Ouattara a intérêt à ce que son opposition soit présente au scrutin. Que vaut un Parlement dans une démocratie, s’il n’y a pas d’opposition. Déjà que l’insécurité à Abidjan et dans le pays n’est pas une belle image, il ne faudrait pas que le pouvoir ivoirien en rajoute ». Comme quoi le pouvoir a le dos au mur.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr
Le jeudi 29 septembre dernier, le Fpi et ses partis alliés, membres du Congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) ont échangé avec Alassane Dramane Ouattara, au palais présidentiel d’Abidjan- Plateau. Au terme de ces échanges qui ont duré de 11h40mn à 13h18mn, la délégation conduite par Laurent Dona Fologo (Rpp) et Miaka Ouretto (Fpi) ont remis un document contenant les conditions du Cnrd pour toute participation aux élections législatives fixées pour le 11 décembre prochain par le régime Ouattara. Le Fpi et ses alliés conditionnent leur présence aux législatives par l’organisation d’un scrutin transparent et démocratique (pour cela, ils exigent la recomposition de la Cei et la nomination d’un nouveau président), la sécurisation des populations sur toute l’étendue du territoire national ( ce qui implique pour le Cnrd, le désarmement intégral des milices pro-Ouattara qui détiennent illégalement des armes), la libération du Président Laurent Gbagbo et des cadres pro-Gbagbo détenus (ce sera un pas vers la vraie réconciliation nationale) et l’instauration de l’état de droit avec une justice impartiale. Ouattara pourra-t-il accéder à ces conditions du Fpi et de ses alliés avant décembre prochain ? « Non, ce n’est pas possible. D’ailleurs, certains responsables du Rhdp estiment que le Fpi fait du chantage », affirme une source anonyme proche du Rhdp, groupement politique soutenant Ouattara. De leur côté, a-t-on appris, ni le Fpi ni ses alliés du Cnrd ne pourraient prendre part aux législatives si les conditions sus-indiquées ne sont pas remplies pour rassurer aussi bien les électeurs que les potentiels candidats. Un diplomate européen nous confiait, récemment, sous le sceau que « si l’opposition, notamment le Fpi qui en est le principal parti, ne participe pas aux élections législatives, cela compliquerait les choses pour le nouveau pouvoir ivoirien. Alassane Ouattara a intérêt à ce que son opposition soit présente au scrutin. Que vaut un Parlement dans une démocratie, s’il n’y a pas d’opposition. Déjà que l’insécurité à Abidjan et dans le pays n’est pas une belle image, il ne faudrait pas que le pouvoir ivoirien en rajoute ». Comme quoi le pouvoir a le dos au mur.
Didier Depry
didierdepri@yahoo.fr