Une délégation du Cnrd, conduite par le président par intérim du Fpi, Miaka Oureto, et comprenant Amani Michel, Mme Lorougnon Odette, Laurent Akoun, Tapé Kipré et Coulibaly Gervais, a eu, dans l’après midi d’hier, une séance de travail avec le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko. Deux heures, c’est le temps qu’a mis la rencontre qui s’est déroulée au cabinet du ministre et qui fait suite à celle que le chef de l’Etat leur a accordée récemment. "Bonsoir, comment ça va ? Ça va un peu ?". Ce sont ces petits mots amicaux qui ont accompagné la poignée de main du ministre de l’Intérieur à chacun des membres de la délégation. "Amani, ça va ? L’homme des grandes déclarations. J’ai demandé ton numéro la dernière fois, je n’ai pas pu l’avoir", a lancé Hamed à Amani avec beaucoup de courtoisie. "Ton service secret n’a pas fait son travail. Il faut les renvoyer", rétorque le ministre Amani N’guessan sur un ton très amical emprunt d’humour. "Amani, tu as changé hein ! Tu as changé", réplique Hamed Bakayoko. «Je n’ai pas changé, je n’ai changé que de numéro», renchérit l’ex ministre de la Défense. Ces quelques propos amicaux et courtois illustrent la bonne ambiance qui a prévalu à la rencontre. A la fin, Miaka Oureto a fait cette déclaration: «(…) Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, nous a appelés ce jour pour que nous entamions les discussions relativement aux préoccupations qui concernent son département. A savoir les questions de sécurité, d’élections, de réconciliation. Nous avons amorcé la discussion et nous nous sommes mis d’accord sur une méthode de travail» a-t-il indiqué d’emblée. Sur la participation ou non du Fpi aux prochaines législatives, son président intérimaire a dit ceci: «(…) Il y a des discussions qui sont en cours. Je voudrais souligner que le Fpi n’a jamais dit qu’il ne participerait pas aux élections. Le Fpi dit qu’il représente une force politique qui compte dans ce pays. Pour participer à une élection, il faut que les règles de jeu soient définies de façon consensuelle». Miaka Oureto s’est, par ailleurs, prononcé sur le meeting que projette la Jfpi ce samedi : «(…) Il est évident qu’il y a eu des incidents malheureux le week-end dernier, à Koumassi. Compte tenu de cela, nous avons tiré les enseignements. Nous avons saisi le ministre d’Etat pour qu’il prenne des dispositions, samedi. Le ministre d’Etat a avancé des raisons que nous estimons qui s’imposent à nous tous. Il a dit qu’il est en train de gérer une situation difficile. Il n’a pas encore les hommes, le matériel et les moyens logistiques qu’il faut, puisque tous les commissariats ont été saccagés. Et donc, qu’il ne dispose pas de personnes qualifiées pour encadrer ce genre de manifestation. Et qu’il souhaiterait que ce soit reporté à une date un peu plus indiquée ». Le ministre Hamed Bakayoko, pour sa part, s’est réjoui de « l’amorce d’un dialogue fécond » et espère que « les choses vont aller de l’avant ».
PAUL KOFFI
PAUL KOFFI