Miaka Ouréto (Président intérimaire du FPI) : “Nous ne refusons pas d’aller aux élections”

Il y a si peu, le Président de la République nous a fait l’honneur de nous accorder une audience. Et nous avons échangé avec lui des préoccupations qui sont les nôtres notamment la sécurité, l’Etat de droit, le fonctionnement des Institutions, la réconciliation nationale et enfin les élections. Suite à cet échange, nous lui avons remis un document et il nous avait dit qu’il l’imputerait à ses ministres responsables de ces dossiers afin que ceux-ci nous convoquent à une séance de travail pour approfondir les discussions. Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, nous a donc invités pour que nous entamions les discussions relativement aux préoccupations qui concernent son département ; à savoir les questions de sécurité, les questions d’élections et les questions de réconciliation. Nous avons amorcé la discussion et nous nous sommes mis d’accord sur une méthode de travail. Incessamment, en fonction de son agenda, nous allons nous retrouver pour approfondir les questions.
La CEI a annoncé le dépôt des candidatures à partir du 15 octobre. Le FPI ira-t-il aux élections législatives ?
Ecoutez, je ne vais pas vous répondre que le FPI va participer aux élections ou pas. Il y a des discussions qui sont en cours. Le FPI n’a jamais dit qu’il ne participerait pas aux élections. Le FPI dit qu’il représente une force politique qui compte dans ce pays. Pour participer à une élection, il faut que les regèles du jeu soit décidés de façon consensuelle et qu’on se mette d’accord sur l’essentiel. C’est cela notre préoccupation. C’est pour cette préoccupation que nous avions saisi M. le Président de la République. Et c’est également sur cette base que nous avons entamé les discussions avec M. le Ministre d’Etat et nous entendons approfondir les discussions.
La jeunesse du FPI organise un meeting ce samedi. Avez-vous discuté avec le ministère sur la faisabilité de cette manifestation ?
Le meeting est l’occasion que se donne tout parti politique pour exprimer son point de vue sur la situation sociopolitique nationale. Il y a eu des incidents malheureux le week-end dernier à Koumassi suite au meeting convoqué par l’honorable député Yao Yao Jules. Nous en avons tiré des enseignements. Nous avons donc saisi M. le Ministre d’Etat pour l’informer que ce samedi notre jeunesse organise un meeting. Que nous attendions de sa part qu’il prenne les dispositions pour qu’il n’y ait pas de clash. Notre pays est dans une situation sensible, il vaut qu’ensemble nous gérions cette situation afin d’éviter les malheureux événements que nous avons connus. M. le Ministre d’Etat a invoqué des raisons, et nous estimons que cela s’impose à nous tous. Il a dit qu’en tant Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, il est en train de gérer une situation qui est difficile, notamment sur le plan des moyens matériels et logistiques. Et même des hommes. Il n’a pas encore tous les hommes qu’il faut, puisque tous les commissariats ont été saccagés. Et qu’il est en train de remettre tout en place. Et que par conséquent, il ne dispose pas de personnes qualifiées pour encadrer ce genre de manifestations politiques. Il a donc souhaité que le meeting soit reporté à une date qui soit un peu plus indiquée.
Et qu’avez-vous répondu ?
Ce n’est pas à vous que je vais le dire.
Propos recueillis par K.I.