«Le Trésor public face à la problématique de la gestion de la dette intérieure : solutions et perspectives». C’est sur ce thème que l’inspecteur général du trésor s’est prononcé.
Les contraintes financières liées à la sortie de crise ainsi que les charges courantes de l’Etat n’ont pas toujours permis d’honorer tous les engagements vis-à-vis des fournisseurs nationaux. Ce qui fait croire à ces opérateurs économiques qu’ils sont oubliés. «Ce n’est qu’une impression parce que nous ne pouvons les ignorer», a déclaré mercredi à Abidjan, l’inspecteur général du trésor, ajoutant que la gestion de la dette publique nécessite très souvent des arbitrages avec son cortège de malentendus. Mais, affirme Bafétégué Sanogo, toutes les actions posées par le trésor public, administration financière chargée de la gestion des ressources de l’Etat, s’inscrivent dans la droite ligne de la bonne gouvernance. « Nous le faisons avec rigueur, en application des règles de bonne gouvernance pour payer de manière diligente les arriérés dus aux fournisseurs au plus tard fin décembre», dit l’inspecteur. D’ailleurs, en cette fin d’année, d’importantes ressources vont être orientées en direction de l’apurement de la dette intérieure, avec comme objectif d’insuffler une bouffée d’oxygène à ces entreprises affectées par la crise. Cette volonté est matérialisée aujourd’hui par le règlement des factures des fournisseurs à hauteur de 80 milliards sur les 144, 8 Fcfa restants. «L’opération d’apurement des arriérés de l’Etat se poursuit actuellement dans la plus grande transparence. Elle se traduit par la diffusion régulière de tous les paiements effectués au profit des fournisseurs et autres prestataires de l’Etat », éclaire le payeur général, Abdoul Kader Cissé.
Il reste 64 milliards à payer
Au cours des échanges, les fournisseurs n’ont pas manqué de soulever quelques préoccupations relatives aux passifs et au racket présumé dans les guichets par les comptables publics. En ce qui concerne la problématique des passifs, l’inspecteur regrette l’émission de nombreuses factures fantaisistes. En effet, au terme du recensement initié par le ministère de tutelle, il ressort que tous ces passifs s’élevaient à plus de 8 milliards de Fcfa. Mais après vérification, ces passifs n’étaient en réalité que de 500 millions de Fcfa. C’est sans doute ce montant qui sera pris en compte. Quant aux accusations de précomptes illégaux, M. Sanogo, sans vouloir absoudre les comptables publics, a demandé aux fournisseurs de l’Etat de s’unir afin de créer des structures fortes et dynamiques. De toutes façons, l’année prochaine s’annonce sous de bons auspices pour les fournisseurs de l’Etat, parce qu’il n’y aura plus d’arriérés intérieurs, encore moins d’accumulation. «Il pourra exister une dette flottante réglable en 90 jours, mais plus de dette accumulée au point de mettre en péril l’initiative privée nationale qui, on le sait, constitue le socle du développement socioéconomique national et durable », souligne-t-il.
Lanciné Bakayoko
Les contraintes financières liées à la sortie de crise ainsi que les charges courantes de l’Etat n’ont pas toujours permis d’honorer tous les engagements vis-à-vis des fournisseurs nationaux. Ce qui fait croire à ces opérateurs économiques qu’ils sont oubliés. «Ce n’est qu’une impression parce que nous ne pouvons les ignorer», a déclaré mercredi à Abidjan, l’inspecteur général du trésor, ajoutant que la gestion de la dette publique nécessite très souvent des arbitrages avec son cortège de malentendus. Mais, affirme Bafétégué Sanogo, toutes les actions posées par le trésor public, administration financière chargée de la gestion des ressources de l’Etat, s’inscrivent dans la droite ligne de la bonne gouvernance. « Nous le faisons avec rigueur, en application des règles de bonne gouvernance pour payer de manière diligente les arriérés dus aux fournisseurs au plus tard fin décembre», dit l’inspecteur. D’ailleurs, en cette fin d’année, d’importantes ressources vont être orientées en direction de l’apurement de la dette intérieure, avec comme objectif d’insuffler une bouffée d’oxygène à ces entreprises affectées par la crise. Cette volonté est matérialisée aujourd’hui par le règlement des factures des fournisseurs à hauteur de 80 milliards sur les 144, 8 Fcfa restants. «L’opération d’apurement des arriérés de l’Etat se poursuit actuellement dans la plus grande transparence. Elle se traduit par la diffusion régulière de tous les paiements effectués au profit des fournisseurs et autres prestataires de l’Etat », éclaire le payeur général, Abdoul Kader Cissé.
Il reste 64 milliards à payer
Au cours des échanges, les fournisseurs n’ont pas manqué de soulever quelques préoccupations relatives aux passifs et au racket présumé dans les guichets par les comptables publics. En ce qui concerne la problématique des passifs, l’inspecteur regrette l’émission de nombreuses factures fantaisistes. En effet, au terme du recensement initié par le ministère de tutelle, il ressort que tous ces passifs s’élevaient à plus de 8 milliards de Fcfa. Mais après vérification, ces passifs n’étaient en réalité que de 500 millions de Fcfa. C’est sans doute ce montant qui sera pris en compte. Quant aux accusations de précomptes illégaux, M. Sanogo, sans vouloir absoudre les comptables publics, a demandé aux fournisseurs de l’Etat de s’unir afin de créer des structures fortes et dynamiques. De toutes façons, l’année prochaine s’annonce sous de bons auspices pour les fournisseurs de l’Etat, parce qu’il n’y aura plus d’arriérés intérieurs, encore moins d’accumulation. «Il pourra exister une dette flottante réglable en 90 jours, mais plus de dette accumulée au point de mettre en péril l’initiative privée nationale qui, on le sait, constitue le socle du développement socioéconomique national et durable », souligne-t-il.
Lanciné Bakayoko