Le soutien des bailleurs de fonds demeure indispensable pour soutenir la relance de l’économie. Si plusieurs mesures adoptées par le nouveau gouvernement ivoirien, notamment sur le plan de la fiscalité, de la finance et de l’environnement juridique, ont été saluées par les institutions de Bretton Woods, celles-ci soulignent que le pays doit encore mener à bien quelques grandes réformes, en particulier dans les filières café et cacao.
L’horizon économique de la Côte d’Ivoire est borné pour partie par l’atteinte par le pays du point d’achèvement de l’initiative PPTE, sésame pour voir alléger substantiellement le fardeau de sa dette extérieure. Conclure un programme avec les institutions de Bretton Woods est, dans cette perspective, déterminant. « Après les efforts de restauration de l’appareil de production et de la paix sociale que nous avons entamé en 2011, la période qui commence en 2012 devrait être celle de la relance économique et du progrès social. L’année 2012 sera de ce fait une année de rattrapage de la forte décroissance enregistrée en 2011, et devra marquer le début de la mise en œuvre d’un programme économique et financier triennal 2012-2014, qui consacrerait le retour de la Côte d’Ivoire sur le sentier de la croissance », analyse un conseiller du ministre de l’Economie et des Finances.
Des projets d’infrastructure via un partenariat public/privé
La stratégie du gouvernement vise donc la reconstruction de l’économie après des années de crise intérieure, marquées par un faible niveau d’investissement, de croissance et d’emploi. Et afin de promouvoir un secteur privé dynamique capable de créer des emplois et de faire reculer la pauvreté, le gouvernement entreprendrait des réformes pour rendre l’économie plus efficiente. Il entend renforcer l’investissement public, dans la mesure du possible, en s’associant avec le secteur privé dans des projets d’infrastructure. Les choses sont à ce sujet sur la bonne voie. Du moins à en croire la dernière mission du FMI dont les conclusions sont optimistes.
Mme Doris Ross, chef de la mission qui a séjourné en Côte d’Ivoire de fin août à la mi-septembre 2011 pour jeter les bases d’un nouveau programme économique et financier triennal, apprécie à ce sujet que « le gouvernement prévoit notamment des mesures destinées à accroître les recettes publiques en élargissant l’assiette fiscale ; à renforcer la gestion des finances publiques ; à parvenir à l’équilibre financier dans le secteur énergétique ; à réformer le système juridique, notamment en ce qui a trait aux activités commerciales, et améliorer le climat des affaires ; à assurer la viabilité à long terme des caisses de retraites publiques ; et à faire en sorte que le secteur financier ivoirien soit mieux à même de jouer son rôle d’intermédiation de l’épargne ».
Des clés pour lever les verrous
Elle prévient toutefois que « pour réaliser les objectifs fixés dans leur programme, les autorités devront non seulement assurer une mise en œuvre robuste des réformes, mais aussi améliorer l’environnement sécuritaire, notamment en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes, et mener à bonne fin les élections législatives, actuellement prévues à la fin 2011 ». Et d’insister sur le fait que « pour atteindre le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), les autorités doivent miser sur les grandes réformes, en particulier dans les filières café et cacao ». En attendant, le Fonds se satisfait de ce que « pour 2011, la priorité immédiate du gouvernement en matière de politique économique est d’accompagner la reprise ». Et note avec satisfaction que « la loi de finances de 2011 parvient à concilier les allégements fiscaux pour promouvoir l’activité du secteur privé, et la nécessité de financer le rétablissement des services publics. Le gouvernement a réussi à obtenir une assistance extérieure à des niveaux exceptionnels et avec l’accord des créanciers extérieurs il est en mesure de financer un déficit considérable à partir d’un recours limité aux marchés financiers régionaux ».
Des perspectives encourageantes
Pour les années à venir, Mme Doris Ross, n’a pas d’inquiétude pour la Côte d’Ivoire. «En 2012 l’économie devrait s’engager dans une phase d’expansion, avec un taux de croissance de 8-9 %, et un solde des transactions courantes qui deviendra déficitaire pour la première fois depuis plusieurs années. Les recettes publiques devraient se redresser — sans toutefois remonter aux niveaux d’avant la crise — et ainsi atténuer les tensions de financement. L’incorporation post-crise à la solde de l’État des anciens combattants et des enseignants précédemment non rémunérés du nord du pays aura pour effet d’accroître une masse salariale déjà lourde. Le gouvernement entend prendre en charge cette augmentation par une maîtrise rigoureuse des autres dépenses courantes, de manière à pouvoir dégager la marge de manœuvre budgétaire requise pour accroître l’investissement public à 5 % du PIB (contre 3 % en 2010) » soutient-elle. Fortement convaincu qu’en « 2013-14, la bonne mise en œuvre du programme gouvernemental devrait aboutir à un taux de croissance de l’ordre de 6 %, et la progression continue des recettes devrait permettre de financer davantage d’investissements publics, pour atteindre un niveau de 7 % du PIB en 2014 ».
Lazare Kouamenan
L’horizon économique de la Côte d’Ivoire est borné pour partie par l’atteinte par le pays du point d’achèvement de l’initiative PPTE, sésame pour voir alléger substantiellement le fardeau de sa dette extérieure. Conclure un programme avec les institutions de Bretton Woods est, dans cette perspective, déterminant. « Après les efforts de restauration de l’appareil de production et de la paix sociale que nous avons entamé en 2011, la période qui commence en 2012 devrait être celle de la relance économique et du progrès social. L’année 2012 sera de ce fait une année de rattrapage de la forte décroissance enregistrée en 2011, et devra marquer le début de la mise en œuvre d’un programme économique et financier triennal 2012-2014, qui consacrerait le retour de la Côte d’Ivoire sur le sentier de la croissance », analyse un conseiller du ministre de l’Economie et des Finances.
Des projets d’infrastructure via un partenariat public/privé
La stratégie du gouvernement vise donc la reconstruction de l’économie après des années de crise intérieure, marquées par un faible niveau d’investissement, de croissance et d’emploi. Et afin de promouvoir un secteur privé dynamique capable de créer des emplois et de faire reculer la pauvreté, le gouvernement entreprendrait des réformes pour rendre l’économie plus efficiente. Il entend renforcer l’investissement public, dans la mesure du possible, en s’associant avec le secteur privé dans des projets d’infrastructure. Les choses sont à ce sujet sur la bonne voie. Du moins à en croire la dernière mission du FMI dont les conclusions sont optimistes.
Mme Doris Ross, chef de la mission qui a séjourné en Côte d’Ivoire de fin août à la mi-septembre 2011 pour jeter les bases d’un nouveau programme économique et financier triennal, apprécie à ce sujet que « le gouvernement prévoit notamment des mesures destinées à accroître les recettes publiques en élargissant l’assiette fiscale ; à renforcer la gestion des finances publiques ; à parvenir à l’équilibre financier dans le secteur énergétique ; à réformer le système juridique, notamment en ce qui a trait aux activités commerciales, et améliorer le climat des affaires ; à assurer la viabilité à long terme des caisses de retraites publiques ; et à faire en sorte que le secteur financier ivoirien soit mieux à même de jouer son rôle d’intermédiation de l’épargne ».
Des clés pour lever les verrous
Elle prévient toutefois que « pour réaliser les objectifs fixés dans leur programme, les autorités devront non seulement assurer une mise en œuvre robuste des réformes, mais aussi améliorer l’environnement sécuritaire, notamment en ce qui concerne la circulation des biens et des personnes, et mener à bonne fin les élections législatives, actuellement prévues à la fin 2011 ». Et d’insister sur le fait que « pour atteindre le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), les autorités doivent miser sur les grandes réformes, en particulier dans les filières café et cacao ». En attendant, le Fonds se satisfait de ce que « pour 2011, la priorité immédiate du gouvernement en matière de politique économique est d’accompagner la reprise ». Et note avec satisfaction que « la loi de finances de 2011 parvient à concilier les allégements fiscaux pour promouvoir l’activité du secteur privé, et la nécessité de financer le rétablissement des services publics. Le gouvernement a réussi à obtenir une assistance extérieure à des niveaux exceptionnels et avec l’accord des créanciers extérieurs il est en mesure de financer un déficit considérable à partir d’un recours limité aux marchés financiers régionaux ».
Des perspectives encourageantes
Pour les années à venir, Mme Doris Ross, n’a pas d’inquiétude pour la Côte d’Ivoire. «En 2012 l’économie devrait s’engager dans une phase d’expansion, avec un taux de croissance de 8-9 %, et un solde des transactions courantes qui deviendra déficitaire pour la première fois depuis plusieurs années. Les recettes publiques devraient se redresser — sans toutefois remonter aux niveaux d’avant la crise — et ainsi atténuer les tensions de financement. L’incorporation post-crise à la solde de l’État des anciens combattants et des enseignants précédemment non rémunérés du nord du pays aura pour effet d’accroître une masse salariale déjà lourde. Le gouvernement entend prendre en charge cette augmentation par une maîtrise rigoureuse des autres dépenses courantes, de manière à pouvoir dégager la marge de manœuvre budgétaire requise pour accroître l’investissement public à 5 % du PIB (contre 3 % en 2010) » soutient-elle. Fortement convaincu qu’en « 2013-14, la bonne mise en œuvre du programme gouvernemental devrait aboutir à un taux de croissance de l’ordre de 6 %, et la progression continue des recettes devrait permettre de financer davantage d’investissements publics, pour atteindre un niveau de 7 % du PIB en 2014 ».
Lazare Kouamenan