L'ONUCI est en alerte maximum. L’Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire suit d'un œil très attentif le déroulement de l'élection présidentielle au Liberia voisin, dont le premier tour a eu lieu le mardi dernier, 11 octobre. « L’ONUCI a intensifié sa collaboration avec la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL). Pour participer au bon déroulement des élections présidentielles, l’ONUCI a envoyé dans ce pays depuis le 28 septembre 2011, une compagnie de 150 caques bleus du bataillon malawite », a révélé hier jeudi Hamadoun Touré, porte-parole de la mission onusienne à Abidjan, au cours du point presse hebdomadaire de l'ONUCI à sa base de l'hôtel Sebroko. L’Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire ne s'est pas arrêtée là. L'ONUCI a accru sa vigilance en prépositionnant deux hélicoptères de combat et des troupes d'élite de plus de 200 casques bleus en vue de parer à toute éventualité. « Une autre formation de réserve composée de 150 militaires du bataillon malawite et 80 militaires des forces spéciales jordaniennes et 2 MI 17 de l'aviation ghanéenne sont en réserve pour une éventuelle intervention », a ajouté M. Touré. Ces grandes manœuvres de l'ONUCI se justifient par le fait que la Côte d'Ivoire et le Liberia partagent une longue frontière terrestre et fluviale à l'ouest de notre pays. Les deux États frontaliers ont connu des guerres civiles qui ont vu transiter de part et d'autre des mercenaires et des combattants. La mission onusienne n'a donc pas envie de se faire surprendre par une quelconque incursion d'hommes en armes sur le territoire ivoirien. D'où toutes ces précautions prises par l'ONUCI, à moins de deux mois de l'organisation des élections législatives en Côte d'Ivoire, marquée ces derniers temps par un certain regain de la tension socio-politique.
Anassé Anassé
Anassé Anassé