Alors que les Eléphants ont été moins fringants face au Burundi, Cyrille Domoraud, l’ancien capitaine de la sélection ivoire relativise. Mieux, il relève des aspects positifs dans le jeu du onze national, à quelques mois de la Can.
La prestation des Eléphants face au Burundi a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle a même mis en doute la capacité du onze ivoirien à remporter la Can 2012. C’est votre avis ?
Les gens pensaient que c’était un match facile et qu’on pouvait gagner avec un score fleuve. On oubliait que la qualification, fût-elle acquise facilement, ne garantissait pas une victoire dans ce match. Parce qu’à l’aller, on était tombés sur une bonne équipe burundaise qui nous a bousculés. Certes, il n’y avait pas d’enjeu majeur dans ce match, mais il fallait gagner à tout prix pour faire plaisir au public. Malheureusement, les Burundais ont joué très regroupés. Ils essayaient de procéder par contres. C’est sûr que beaucoup de gens sont restés un peu sceptiques; mais il ne faut pas s’arrêter à ce résultat. Le plus important, c’est qu’on a su agir au moment opportun en marquant pour engranger les trois points. Le match, je pense, a permis aussi à l’encadrement de voir qu’il y a du travail à faire. Il arrive même à point nommé. Nous sortons de trois matches avec de gros scores. Du coup, ce résultat devrait permettre à l’entraîneur de savoir que tout n’est pas aussi rose qu’on le pensait. Et qu’on risque de tomber sur des équipes aussi capricieuses à la Can.
Les Eléphants ont-ils, selon vous, joué sur leurs valeurs ? N’ont-ils pas tiré le frein à main?
Pas du tout. Je ne pense pas qu’un footballeur, en rentrant sur un terrain, tire le frein à main. Le problème, c’est qu’au stade Houphouët-Boigny, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte. Il y a la chaleur. Quand on mange à 11heures pour jouer à 14heures, ce n’est pas toujours évident. Il est clair qu’on n’a pas vu une grande équipe de Côte d’Ivoire. Mais, comme je l’ai dit, ce match était sans enjeu, même s’il fallait forcément gagner.
Le football africain, dans son ensemble, se bonifie. La Côte d’Ivoire suit-elle la cadence? En général, après une grosse prestation, elle montre une baisse de régime ou passe tout simplement à côté de son sujet…
Comme vous parlez de bonification, je vous renvoie au classement Fifa de la Côte d’Ivoire.
Au niveau du classement Fifa, la progression est patente. Mais, est-ce que le jeu est tout aussi convaincant?
Quand on fait une compétition, on cherche le beau jeu ou le résultat ? C’est le résultat, c’est sûr. A ce niveau, je pense que la Côte d’ Ivoire a progressé. Parce désormais, on cherche plus l’efficacité et le résultat. Par le passé, au Mondial 2006 et à la Can 2008 par exemple, on a produit du beau jeu sans rien gagner. Aujourd’hui, on commence à avoir l’instinct de tueur. C’est ce qui nous manquait. On a aussi la force mentale. Parce que les joueurs puisent au fond d’eux-mêmes pour remporter des victoires.
Avec l’absence de l’Egypte, du Cameroun, de l’Afrique du Sud et du Nigeria peut-on rêver meilleure occasion de gagner une Can ?
Le football n’est pas une science exacte. Mais, nous mettrons toutes les chances de notre côté pour répondre présents le jour-j. On ne peut pas dire qu’on va gagner. Mais, notre objectif, c’est gagner la Can. Comment faire pour y arriver ? C’est ce à quoi nous allons nous atteler pendant les matches amicaux et la préparation. Maintenant, concernant l’absence des équipes que vous avez citées, elles ne sont pas qualifiées parce que leurs adversaires étaient meilleurs. Il faudra donc faire attention à ces équipes supposées petits bras.
MARTIAL GALE
La prestation des Eléphants face au Burundi a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle a même mis en doute la capacité du onze ivoirien à remporter la Can 2012. C’est votre avis ?
Les gens pensaient que c’était un match facile et qu’on pouvait gagner avec un score fleuve. On oubliait que la qualification, fût-elle acquise facilement, ne garantissait pas une victoire dans ce match. Parce qu’à l’aller, on était tombés sur une bonne équipe burundaise qui nous a bousculés. Certes, il n’y avait pas d’enjeu majeur dans ce match, mais il fallait gagner à tout prix pour faire plaisir au public. Malheureusement, les Burundais ont joué très regroupés. Ils essayaient de procéder par contres. C’est sûr que beaucoup de gens sont restés un peu sceptiques; mais il ne faut pas s’arrêter à ce résultat. Le plus important, c’est qu’on a su agir au moment opportun en marquant pour engranger les trois points. Le match, je pense, a permis aussi à l’encadrement de voir qu’il y a du travail à faire. Il arrive même à point nommé. Nous sortons de trois matches avec de gros scores. Du coup, ce résultat devrait permettre à l’entraîneur de savoir que tout n’est pas aussi rose qu’on le pensait. Et qu’on risque de tomber sur des équipes aussi capricieuses à la Can.
Les Eléphants ont-ils, selon vous, joué sur leurs valeurs ? N’ont-ils pas tiré le frein à main?
Pas du tout. Je ne pense pas qu’un footballeur, en rentrant sur un terrain, tire le frein à main. Le problème, c’est qu’au stade Houphouët-Boigny, plusieurs paramètres entrent en ligne de compte. Il y a la chaleur. Quand on mange à 11heures pour jouer à 14heures, ce n’est pas toujours évident. Il est clair qu’on n’a pas vu une grande équipe de Côte d’Ivoire. Mais, comme je l’ai dit, ce match était sans enjeu, même s’il fallait forcément gagner.
Le football africain, dans son ensemble, se bonifie. La Côte d’Ivoire suit-elle la cadence? En général, après une grosse prestation, elle montre une baisse de régime ou passe tout simplement à côté de son sujet…
Comme vous parlez de bonification, je vous renvoie au classement Fifa de la Côte d’Ivoire.
Au niveau du classement Fifa, la progression est patente. Mais, est-ce que le jeu est tout aussi convaincant?
Quand on fait une compétition, on cherche le beau jeu ou le résultat ? C’est le résultat, c’est sûr. A ce niveau, je pense que la Côte d’ Ivoire a progressé. Parce désormais, on cherche plus l’efficacité et le résultat. Par le passé, au Mondial 2006 et à la Can 2008 par exemple, on a produit du beau jeu sans rien gagner. Aujourd’hui, on commence à avoir l’instinct de tueur. C’est ce qui nous manquait. On a aussi la force mentale. Parce que les joueurs puisent au fond d’eux-mêmes pour remporter des victoires.
Avec l’absence de l’Egypte, du Cameroun, de l’Afrique du Sud et du Nigeria peut-on rêver meilleure occasion de gagner une Can ?
Le football n’est pas une science exacte. Mais, nous mettrons toutes les chances de notre côté pour répondre présents le jour-j. On ne peut pas dire qu’on va gagner. Mais, notre objectif, c’est gagner la Can. Comment faire pour y arriver ? C’est ce à quoi nous allons nous atteler pendant les matches amicaux et la préparation. Maintenant, concernant l’absence des équipes que vous avez citées, elles ne sont pas qualifiées parce que leurs adversaires étaient meilleurs. Il faudra donc faire attention à ces équipes supposées petits bras.
MARTIAL GALE