Les médecins et les infirmiers du Chu de Treichville ont entamé un arrêt de travail, le mardi 11 octobre 2011, à la suite de la bastonnade de leurs collègues, aux urgences médicales, dans la nuit du jour précédent. Ils exigeaient une meilleure sécurité de leur lieu de travail et la fourniture des Chu en médicaments. Le vendredi 14 octobre, la ministre de la Santé et de la Lutte contre le Sida, Pr. Thérèse N`dri-Yoman, à la salle de conférences dudit centre hospitalier, les a rassurés sur le renforcement de leur sécurité avec l`arrivée des gendarmes et des policiers. Elle a promis de pourvoir au besoin en médicaments du Chu. Mais le fait d`avoir laissé croire que les médecins et infirmiers gardaient par devers eux les produits destinés aux malades, les a fait remonter contre elle. Conséquence, plusieurs agents ont clamé, après son départ de ne pas être dans les dispositions morales pour reprendre le travail, considérant injurieuse, la plupart de ses propos. Cela malgré le fait que leur porte-parole, Fofana Hamed, sur la foi des promesses de la ministre ait levé le mouvement d`arrêt de travail, lors la réunion avec le directeur général, Pr. Ezani Kodjo. La stratégie des infimiers et médecins était simple. Un médecin interne des hôpitaux montait la garde, mais aucun soin n`était adminitré aux malades en hospitalisation. Quant aux urgences médicales, seul le service minimum était assuré. Justement, un parent de malade, visiblement sans moyen, assis, à même le sol, implorait Allah d`aider son père, interné depuis lundi dernier. Cette jeune fille espérait que le travail reprendait après ce qu`elle a appelé « réunion », à 10h. Que nenni! Pour Fofana Hamed, la colère des agents aurait vite baissé si les trois éléments des Frci n`étaient pas revenus au Chu, le lendemain de leur forfait, pour menacer verbalement les médecins et les infirmiers. «Les gendarmes, policiers et agents de l`Onuci ont arrêté les trois éléments des Frci, le jeudi. Ils étaient venus demander où ces éléments se trouvaient, à leurs parents ici. Par la suite ils ont été pris», a-t-il témoigné. Rappelons que les Frci avaient battu, lundi, médecins et infirmiers. Cela, parce qu`une ordonnance avait été délivrée à leur parent malade pour achat des médicaments pendant que le Gouvernement soutient que la politique de gratuité des médicaments court toujours.
Dominique FADEGNON
Dominique FADEGNON