Le litige foncier qui oppose les populations autochtones aux allogènes dans le département de Touba a connu un rebondissement dans la journée de mercredi dernier.
Le conflit foncier qui oppose les populations de Koro à leurs hôtes allogènes burkinabè tend vers l’affrontement. Les jeunes ont, en effet, décidé d’investir les forêts pour arracher les jeunes plants de cacao et d’en déloger les Burkinabè de force. Mais avant, soutiennent-ils, il faut extirper dans leur rang tous ceux d’entre eux qui « encouragent » l’occupation anarchique de leurs terres. C’est pourquoi, mercredi dernier, deux jeunes soupçonnés de trahison sont convoqués par le président de la jeunesse de Koro, Bakayoko Moussa, pour être entendus sur leur position. Alors que l’un accepte de répondre à la convocation, le second convoqué, Bakayoko Issa, refuse de répondre à l’appel du président de la jeunesse. Il serait alors, selon les informations recueillies sur place, passé à tabac par ses ‘’frères’’. En réalité, les deux jeunes qui auraient refusé de se joindre à leurs camarades, seraient des partisans de l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Par leur acte, ils entendaient ne pas cautionner l’action de Bakayoko Moussa et de son groupe, réputés être des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Quelques heures après que le jeune homme a donc été roué de coups, deux véhicules de la gendarmerie arrivent dans le village. Les gendarmes auraient été alertés par B.D., un haut cadre proche de l’ancien régime. Le chef de village, Bakayoko Kassoum, le président de la jeunesse, Bakayoko Moussa sont convoqués à la brigade de gendarmerie de Touba pour être entendus. Ils sont relaxés après avoir été tancés. Mais bon nombre de Korokas disent inacceptable qu’on traite un chef avec un tel mépris. « Pour un problème entre jeunes, on convoque le chef de village, c’est très grave », soutient M. Touré Mamadou, un jeune de Koro qui dit ne pas comprendre qu’on bafoue la dignité d’un chef de village central. « Les gens pensent qu’en agissant ainsi, ils réussiront à nous dissuader de la mise en œuvre de notre projet. Nous n’allons pas reculer, tant que les étrangers seront en train de prendre nos terres dans la clandestinité », soutient dame Bakayoko Fanta. Selon les informations récueillies, la date du dimanche 17 octobre a été retenue pour la poursuite du projet visant à remuer les forêts de Koro pour en « chasser les intrus ».
Tenin Bè Ousmane, envoyé spécial dans le Bafing
Le conflit foncier qui oppose les populations de Koro à leurs hôtes allogènes burkinabè tend vers l’affrontement. Les jeunes ont, en effet, décidé d’investir les forêts pour arracher les jeunes plants de cacao et d’en déloger les Burkinabè de force. Mais avant, soutiennent-ils, il faut extirper dans leur rang tous ceux d’entre eux qui « encouragent » l’occupation anarchique de leurs terres. C’est pourquoi, mercredi dernier, deux jeunes soupçonnés de trahison sont convoqués par le président de la jeunesse de Koro, Bakayoko Moussa, pour être entendus sur leur position. Alors que l’un accepte de répondre à la convocation, le second convoqué, Bakayoko Issa, refuse de répondre à l’appel du président de la jeunesse. Il serait alors, selon les informations recueillies sur place, passé à tabac par ses ‘’frères’’. En réalité, les deux jeunes qui auraient refusé de se joindre à leurs camarades, seraient des partisans de l’ancien régime de Laurent Gbagbo. Par leur acte, ils entendaient ne pas cautionner l’action de Bakayoko Moussa et de son groupe, réputés être des militants du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp). Quelques heures après que le jeune homme a donc été roué de coups, deux véhicules de la gendarmerie arrivent dans le village. Les gendarmes auraient été alertés par B.D., un haut cadre proche de l’ancien régime. Le chef de village, Bakayoko Kassoum, le président de la jeunesse, Bakayoko Moussa sont convoqués à la brigade de gendarmerie de Touba pour être entendus. Ils sont relaxés après avoir été tancés. Mais bon nombre de Korokas disent inacceptable qu’on traite un chef avec un tel mépris. « Pour un problème entre jeunes, on convoque le chef de village, c’est très grave », soutient M. Touré Mamadou, un jeune de Koro qui dit ne pas comprendre qu’on bafoue la dignité d’un chef de village central. « Les gens pensent qu’en agissant ainsi, ils réussiront à nous dissuader de la mise en œuvre de notre projet. Nous n’allons pas reculer, tant que les étrangers seront en train de prendre nos terres dans la clandestinité », soutient dame Bakayoko Fanta. Selon les informations récueillies, la date du dimanche 17 octobre a été retenue pour la poursuite du projet visant à remuer les forêts de Koro pour en « chasser les intrus ».
Tenin Bè Ousmane, envoyé spécial dans le Bafing