La scène est tout simplement surréaliste et insupportable. Une petite pirogue équipée d'un moteur et transportant le député-maire de Grand-Bassam, Jean-Michel Moulod, a chaviré au large de la lagune Ébrié non loin de la résidence du maire, à Moossou. Le drame s'est produit le samedi dernier 15 octobre aux premières heures de la matinée, entre 7H30 et 8H.
L'embarcation de fortune avait à son bord six personnes : un neveu du maire nommé Thomas, deux de ses collaborateurs, le protocole Watta Bogui Pierre et M. Tanoh, le « pinassier » appelé Arcadius, un mécanicien prénommé Joël et le maire lui-même. Les quatre premiers cités ont pu être repêchés et sauvés avec l'aide de secouristes présents sur la berge au moment où la barque a renversé ses passagers dans l'eau, à une dizaine de mètres du rivage. Mais jusqu'à l'heure où nous mettions l'information sous presse, le Maire Jean-Michel Moulod et le mécanicien étaient toujours portés disparus. La berge est bondée de monde quand nous arrivons sur les lieux, ce samedi 15 octobre vers 13 heures. On entend çà et là des cris, des lamentations, des chuchotements et des causeries en aparté ou par petits groupes. Des femmes assises à même le sol expriment leur désarroi par leurs visages déconfits et larmoyants. Des plongeurs traditionnels et professionnels sont au fond de l'eau ou s'affairent à la surface, à la recherche de l'illustre personnalité et du mécanicien.
Selon divers témoignages recueillis sur place, le premier magistrat de la commune de Grand-Bassam tentait de rallier par la lagune le village d'Ebra, situé dans la commune de Bingerville, pour des funérailles. Une traversée banale qui se fait tous les jours, nous ont assuré plusieurs proches, parents, curieux rencontrés sur le débarcadère et encore sous le choc.
Voici le récit pathétique d'un témoin : « Moi je suis arrivé ici aux environs de 7H30. J'ai trouvé le mécanicien en train de mettre le moteur en marche, mais ça ne démarrait pas. Je lui ai conseillé de le laisser reposer pendant un certain temps avant de rallumer, ce qu'il a fait.
Quand il a réussi à mettre le moteur en marche, j'étais en train de quitter les lieux quand une sœur m'a interpellé pour me dire de regarder derrière moi, et que l'embarcation où se trouve le maire vient de se renverser. Donc on a accouru et sur le champ, on a réussi à faire sortir le protocole du maire de l'eau ; il s'appelle Watta Bogui. C'est à ce moment que je me suis rendu compte que le maire se trouvait encore dans l'eau. D'après les explications de son neveu même (qui était aussi à bord de la barque , ndlr), il avait réussi à secourir le maire et à le mettre sur le dos de l'embarcation qui était renversée. Pendant ce temps, le mécanicien qui ne savait pas nager se débattait et le courant d'eau était en train de l'emporter. Donc quand il est arrivé au niveau du maire, il a saisi ses pieds qui se trouvaient dans l'eau et il l'a tiré. C'est ainsi que les deux sont descendus ensemble au fond de l'eau », a raconté Kanga Narcisse, agent au conseil général. Le témoin a fait savoir qu'il est habitué à piloter les pirogues à moteur. « Nous avons une embarcation de ce type au travail, et quelquefois je conduis mon patron quand on va pour des cérémonies ou des inspections dans des endroits où il faut traverser l'eau. Mais nous tous nous portons des gilets de sauvetage (...). Mais le maire n'avait pas de gilet de sauvetage », a regretté M. Kanga.
L'embarcation de fortune avait à son bord six personnes : un neveu du maire nommé Thomas, deux de ses collaborateurs, le protocole Watta Bogui Pierre et M. Tanoh, le « pinassier » appelé Arcadius, un mécanicien prénommé Joël et le maire lui-même. Les quatre premiers cités ont pu être repêchés et sauvés avec l'aide de secouristes présents sur la berge au moment où la barque a renversé ses passagers dans l'eau, à une dizaine de mètres du rivage. Mais jusqu'à l'heure où nous mettions l'information sous presse, le Maire Jean-Michel Moulod et le mécanicien étaient toujours portés disparus. La berge est bondée de monde quand nous arrivons sur les lieux, ce samedi 15 octobre vers 13 heures. On entend çà et là des cris, des lamentations, des chuchotements et des causeries en aparté ou par petits groupes. Des femmes assises à même le sol expriment leur désarroi par leurs visages déconfits et larmoyants. Des plongeurs traditionnels et professionnels sont au fond de l'eau ou s'affairent à la surface, à la recherche de l'illustre personnalité et du mécanicien.
Selon divers témoignages recueillis sur place, le premier magistrat de la commune de Grand-Bassam tentait de rallier par la lagune le village d'Ebra, situé dans la commune de Bingerville, pour des funérailles. Une traversée banale qui se fait tous les jours, nous ont assuré plusieurs proches, parents, curieux rencontrés sur le débarcadère et encore sous le choc.
Voici le récit pathétique d'un témoin : « Moi je suis arrivé ici aux environs de 7H30. J'ai trouvé le mécanicien en train de mettre le moteur en marche, mais ça ne démarrait pas. Je lui ai conseillé de le laisser reposer pendant un certain temps avant de rallumer, ce qu'il a fait.
Quand il a réussi à mettre le moteur en marche, j'étais en train de quitter les lieux quand une sœur m'a interpellé pour me dire de regarder derrière moi, et que l'embarcation où se trouve le maire vient de se renverser. Donc on a accouru et sur le champ, on a réussi à faire sortir le protocole du maire de l'eau ; il s'appelle Watta Bogui. C'est à ce moment que je me suis rendu compte que le maire se trouvait encore dans l'eau. D'après les explications de son neveu même (qui était aussi à bord de la barque , ndlr), il avait réussi à secourir le maire et à le mettre sur le dos de l'embarcation qui était renversée. Pendant ce temps, le mécanicien qui ne savait pas nager se débattait et le courant d'eau était en train de l'emporter. Donc quand il est arrivé au niveau du maire, il a saisi ses pieds qui se trouvaient dans l'eau et il l'a tiré. C'est ainsi que les deux sont descendus ensemble au fond de l'eau », a raconté Kanga Narcisse, agent au conseil général. Le témoin a fait savoir qu'il est habitué à piloter les pirogues à moteur. « Nous avons une embarcation de ce type au travail, et quelquefois je conduis mon patron quand on va pour des cérémonies ou des inspections dans des endroits où il faut traverser l'eau. Mais nous tous nous portons des gilets de sauvetage (...). Mais le maire n'avait pas de gilet de sauvetage », a regretté M. Kanga.