Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan :“Nos paroisses sont victimes d’agressions”

Le président de la République, Alassane Ouattara, a eu, hier, dans l’après-midi, deux audiences. La première a eu lieu avec Mgr Jean-Pierre Kutwa, l’archevêque d’Abidjan. La deuxième avec une délégation venue du Luxembourg avec à sa tête Jean Asselbonn vice-Premier ministre du Luxembourg. S’agissant de l’audience accordée à Mgr Jean-Pierre Kutwa, la question de la sécurité des paroisses a été, selon les propos de l’homme de Dieu, le principal menu des échanges. « Nous avons parlé de sécurité. Parce que, depuis un moment nous constatons que les paroisses sont victimes de toutes sortes d’agressions », a-t-il confié. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’hôte d’Alassane Ouattara s’est déclaré très satisfait, au sortir de cette audience. « Le président nous a rassurés », s’est-il réjoui. A la question de savoir combien de paroisses ont été victimes, le prélat à répondu : «  c’est, au total, six paroisses qui ont été agressées et le président, une fois encore, a promis de faire en sorte que ce genre d’incident ne puisse plus arriver désormais », a-t-il expliqué. Après l’archevêque d’Abidjan, ce fut au tour de la délégation venue du Luxembourg d’être reçue par le chef de l’Etat. A la sortie, Jean Asselbonn a expliqué qu’au cours de cette audience, il a été question d’économie. «  Etant donné qu’en Europe, nous utilisons l’euro, et que le président de la République et son ministre des Affaires étrangères, sont des spécialistes au niveau des finances, nous sommes venus bénéficier de leur expertise. Il se trouve qu’en ce moment, nous avons des difficultés avec l’euro, mais surtout avec l’endettement de certains pays, évidemment c’est important pour l’Afrique, non seulement pour la Côte d’Ivoire, mais aussi pour l’Europe », a-t-il expliqué. Puis de poursuivre en affirmant que l’Europe est le donateur le plus important au sein de la coopération sur le plan mondial avec 56 milliards. «  Il faut tout faire pour que l’économie européenne reste toujours stable pour qu’on puisse respecter nos engagements qui, a mon avis, ne sont pas seulement économiques ou politiques. Mais, qui sont aussi des engagements moraux. Nous avons également parlé de l’évolution de la Côte d’Ivoire. Et je pense que la Côte d’Ivoire est sur la bonne voie. Cela prendra du temps, mais elle va se redresser », a-t-il rassuré. Après la présidence, cette même délégation du Luxembourg devait être reçue par le Premier ministre.

M.G.