Quarante-neuf membres des forces loyales à l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo sont détenus et inculpés pour des exactions commises lors de la crise postélectorale de décembre 2010-avril 2011, a rapporté, mercredi, l’Agence France presse(Afp), citant une source judiciaire. Selon la même source, « vingt-cinq militaires, 16 gendarmes et huit policiers », soit 49 membres des ex-Forces de défense et de sécurité (Fds) ont été, ces derniers mois, "placés en détention et inculpés" pour "assassinat", "arrestation illégale", "entretien illicite de milice", "achat d`armes" ou "violation de consignes", a déclaré le commissaire du gouvernement, Ange Kessi. On se rappelle qu’en août, le nombre d`ex-Fds détenus et inculpés était de 40. Le nombre total d`inculpés parmi les anciennes forces pro-Gbagbo se situant toujours autour d`une soixantaine. Quand, soutient le procureur militaire, certains inculpés sont toujours en fuite, comme le commandant Jean-Noël Abéhi, ancien chef de l`escadron blindé de la gendarmerie du camp d`Agban à Abidjan, et d`autres n`ont pas été placés en détention, car la justice militaire estime avoir des garanties qu`ils ne quitteront pas le pays. Plus de 240 militaires, faut-il le souligner, ont été entendus au cours de l`enquête ouverte début mai, selon le commissaire du gouvernement. Samedi, en transit à l`aéroport de la capitale économique ivoirienne alors qu`il était en cavale, le commandant Anselme Seka Yapo, ex-chef de la sécurité de l`ancienne Première dame Simone Gbagbo, accusé de nombreuses exactions, faisait déjà l`objet d`un mandat d`arrêt. Il devrait prochainement être présenté à la justice militaire « pour répondre de ses actes ». L`ancien chef d`état-major des Fds, le général Philippe Mangou, a été « entendu comme témoin" mardi, dans le cadre de l`enquête sur les crimes postélectoraux », de même que le colonel Sako. Une quarantaine de personnalités civiles du camp Gbagbo, dont l`ancien couple présidentiel, sont par ailleurs détenues et inculpées pour atteinte à la sûreté de l`Etat, crimes de sang ou crimes économiques, pour la plupart dans le nord du pays.
BORISNGOTTA
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