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Politique Publié le vendredi 21 octobre 2011 | Le Patriote

Zémogo Fofana (Président de l’ANCI) : “Nous présentons nos candidats sous les couleurs du RDR”

L’Alliance pour la Nouvelle Côte d’Ivoire, comme tous les autres partis politiques, prépare activement les élections législatives. Nous avons rencontré son président le ministre Zémogo Fofana. Dans cette interview, il nous parle de la réconciliation nationale, de son départ du RDR et des élections législatives. Interview.

Le Patriote : M. le ministre, la Côte d’Ivoire vient de sortir des moments difficiles avec la crise postélectorale. Le président de la République a lancé un processus pour la réconciliation nationale. Que pensez-vous de cette démarche ?
Zémogo Fofana : Je pense que c’est une démarche importante et nécessaire. Car, vous l’avez dit, la Côte d’ivoire a traversé des moments très difficiles et pendant de très longues années. Cela a duré plus de dix ans. Cette crise a pris des formes diverses et le paroxysme a été la crise postélectorale. Les populations ont été traumatisées, les cadres, les membres de la société civile, tout le monde a été éprouvé de la pire des manières à quelque niveau que ce soit. Donc, le président de la République, après être installé au pouvoir, ait engagé ce chantier de la réconciliation nationale, après être au pouvoir, est très opportun. Car c’est chantier qui va asseoir les fondations de la Côte d’Ivoire nouvelle. Sans réconciliation, tout projet de développement est voué à l’échec. Je trouve que le président a été très bien inspiré pour lancer ce chantier. C’est l’occasion par ma modeste voix, d’appeler les uns et les autres à la réconciliation qui est apolitique et qui va au-delà de toutes les frontières.

LP : Une Commission, à cet effet, a été créée par le président de la République. Et le choix du chef de l’Etat s’est porté sur le Premier Charles Konan Banny. Que pensez-vous de ce choix ?
ZF : C’est un pertinent et bien inspiré. Car Charles Konan Banny n’est pas un inconnu en Côte d’Ivoire. C’est quelqu’un qui a eu une carrière internationale qui a éloigné des débats politiques malsains qui nous ont amené là où nous sommes aujourd’hui. C’est donc un atout pour lui. Et puis Charles Konan Banny a été Premier ministre sous la période de transition que nous avons connue au cours de laquelle il a tenté d’engager des sillons pour la recherche de la paix. Je pense que son choix a été guidé par le fait qu’il pouvait rassembler et rassurer. Il était considéré comme à équidistance des chapelles politiques. Même si tout le monde sait qu’il est PDCI-RDA. Et puis qui en Côte d’ivoire n’appartient pas à un parti politique. Tout le monde appartient à un parti politique directement ou indirectement. Ce qui est naturel et normal. Donc, c’est un choix qui me semble pertinent. Les commissaires eux-aussi pris individuellement, sont des personnalités qui rassurent. Je pense ce sont de grands atouts pour mener à bien ce chantier de la réconciliation nationale.

LP : Quelle est la part de votre parti, l’ANCI dans ce processus de réconciliation nationale?
ZF : C’est comme toute formation politique qui a adhéré à l’idée de la réconciliation nationale avant même qu’on arrive aux élections présidentielles et que les choses s’aggravent. On a toujours pensé qu’il fallait réconcilier les Ivoiriens avec eux-mêmes. Nous parlions de réconciliation citoyenne. Notre vision c’est d’amener d’abord l’ivoirien à devenir un citoyen. Ceci implique des droits des devoirs. Nous avons essayé de développer cet axe. C’est dire que l’ANCI sur la base de sa création avait ce souci de la réconciliation. Nous adhérons à ce chantier lancé par le président de la République et nous nous engageons à soutenir les actions de l’équipe mise ne place d’autant qu’elle est pilotée par le Premier ministre, Charles Konan Banny. Au niveau de l’ANCI, la réconciliation fait partir des choses que nous avions prévu de développer. C’est pour cette raison que nous n’avons pas hésité à soutenir le programme de gouvernement et le projet de société du président Ouattara avant les élections présidentielles. Nous avons fait campagne pour ce programme par ce que nous savons que la réconciliation était y était déjà inscrite en bonne place.

LP : A l’époque votre choix sur le candidat Alassane Ouattara avait fait grand bruit dans votre parti. Qu’en est-t-il aujourd’hui?
ZF : C’était une sorte de tempête dans un verre d’eau. Il y a eu des incompréhensions avec certains membres de la direction de notre parti. Il en a qui ont choisi de quitter le parti non sans faire beaucoup de bruits. Aujourd’hui, la tempête s’est apaisée et les horizons sont plutôt sereins.

LP : A vous entendre, vous n’avez pas de brouille avec votre ancien parti. Qu’est qui a alors véritablement motivé votre départ du RDR?
ZF : Il y avait des raisons à cela. On peut les développer pendant des heures. Mais je considère que ce sont des choses qui sont dépassées aujourd’hui. Je n’en suis expliqué à des endroits précis et des personnes précises avec le président, Alassane Ouattara et nous nous sommes compris. Encore que nos relations personnelles n’ont jamais été rompues. Il a toujours eu pour moi, la même considération et la même courtoisie. Moi, également je lui retourne bien cela. C’est un monsieur qui est toujours égal à lui-même. Le débat est donc dépassé. Il faut plutôt voir la collaboration entre l’ANCI et le RDR.

LP : Aujourd’hui le RDR est au pouvoir. N’avez-vous pas un peu de regrets?
ZF : Non. Au contraire, je fier et heureux que le RDR soit au pouvoir. J’ai soutenu son programme de tout temps. A la limite j’ai été parmi les inspirateurs et les rédacteurs de ce programme. Avec le RDR au pouvoir, on va enfin appliquer la vision que j’ai toujours eue de la Côte d’ Ivoire. J’en suis fier.
LP : L’ANCI choisira quelle étiquette pour aller aux élections législatives?
ZF : Nous venons de terminé notre réunion du secrétariat général et l’ANCI a décidé de présenter ses candidats sur le couvert du RDR. Bien sûr, c’est en accord avec le président et la direction du RDR. De toutes les façons, nous devons continuer à soutenir le candidat du RDR et son gouvernement dans l’application de son programme. Nous avons donc décidé de présenter nos candidats sous les couleurs du RDR.

LP : Etes-vous candidat à Boundiali, votre ville natale?
ZF : En 2000, en respect au mot d’ordre notre parti, le RDR, nous n’avons pas pu nous présenter aux élections législatives à Boundiali. Cette année, nous avons l’opportunité de nous rattraper. J’ai consulté le terrain et j’ai la ferme volonté de me porter candidat au niveau de la circonscription de Boundiali.

LP : Un mot sur les premiers pas d’Alassane Ouattara en tant que président de la République.
ZF : On voit déjà la différence. Sans compter avec la crise postélectorale, la différence est nette à bien d’égard. On respire mieux à Abidjan. Tout est en train d’être remis en ordre. La Côte d’Ivoire nouvelle que nous avons toujours prônée est en train de pointer le nez. Tout ceci montre que l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir est une bonne chose pour le pays. Les séminaires du gouvernement, la notation des ministres et même des militaires, qui l’y cru? Il y a du bon changement. La Côte d’Ivoire se remet au travail sous l’impulsion d’un homme, d’une vision, d’une politique et d’une volonté. Alassane Ouattara est l’espoir de tout un peuple et il a bien commencé.
Réalisée par Jean-Claude Coulibaly
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