Il y avait hier de l’émotion au Qg de la grande muette. Le dernier passage de l’ancien porte-parole de l’armée sous le régime des refondateurs, le colonel-major, Babri Gohourou Hilaire, à l’Etat major, a été riche en sentiments. Tombé le 4 avril sous le champ de bataille, l’officier de cavalerie a, en effet, reçu les derniers hommages militaires avant de prendre le chemin de son village natal dans le département de Gagnoa. Le chef d’Etat-major général des FRCI,Soumaïla Bakayoko, l’ancien chef d’Etat major, Philippe Mangou et bien d’officiers et sous officiers ont rehaussé la cérémonie funeste de leur présence. Le patron de l’armée et le représentant du ministre délégué à la défense, le contrôleur général, Kissi Kouabenan se sont d’abord inclinés devant la dépouille, avant de laisser la place au colonel-major N’goran Koffi Noël pour l’oraison funèbre. Devant les regards attristés des frères d’armes et surtout des membres de la famille du défunt, l’officier est revenu sur le parcours militaire de son ancien compagnon de la promotion ‘’entente’’ des années 1983-1985. Selon lui, l’ex porte-voix de l’armée, était un soldat intrépide, rigoureux et adulé de tous. «Adieu frère. Nous t’oublierons jamais», a-t-il dit sous les sanglots des proches du disparu. Sous la musique des FRCI des troupes des différentes composantes de l’armée commandées par le chef de corps, Okoua David ont défilé pour dire au revoir à leur frère d’arme. Le représentant du ministre délégué à la défense, Paul Koffi Koffi, a procédé à la remise du drapeau et de la dépouille mortelle à la famille éplorée. Le cap a été mis sur Dougroupalégnoa où le colonel-major tombé au plus fort de la crise postélectorale sera inhumé aujourd’hui.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara
