Législatives : Affaire « Le Fpi a peur de se faire écraser » : Le courage de Miaka qui fait mentir le Fpi

Depuis le lancement du processus pour la tenue prochaine des élections législatives, le Front populaire ivoirien a habitué les Ivoiriens à une sorte de tango faite de tergiversations mélangées à la cacophonie quant à leur envie réelle de participer ou non. Les diverses têtes dont le parti a héritées depuis la chute du régime Gbagbo avancent très souvent des prétextes de sécurité, de représentativité au sein de la CEI, de la libération de Laurent Gbagbo, de l’impunité pour ceux qui sont impliqués dans des crimes… pour tenter de justifier leur méfiance vis-à-vis des élections législatives. En réalité, c’est la peur bleue de se faire proprement laminer et donc de laisser découvrir leur minorité ahurissante qui les pousse à tout suspecter autour de ce scrutin. S’ils vont aux élections, face au RHDP qui respire la pleine forme et surtout au moment où ils n’ont plus la machine en main, les dirigeants du Fpi sont certains que leur parti serait réduit à sa plus simple expression. Or, ils ont jusque-là fondé leurs bruits sur une pseudo-majorité. C’est donc par peur de faire découvrir son vrai visage que le Fpi fuit les législatives comme la peste. Et c’est bien ce que vient d’avouer le secrétaire général et président par intérim, Miaka Ouretto. En effet, interrogé le dimanche 23 octobre par la radio Onuci.fm sur la question, il a dit une fois encore que son parti n'entend pas aller à ces élections aux conditions actuelles. « Il n'est pas question de partir à ces élections en sachant en avance que nous serons écrasés », a-t-il clamé, sans sourciller, avant d’ajouter : « si les conditions que nous estimons incompressibles sont réunies, nous irons à ces élections. Le dialogue n'est pas rompu ». Comme pour saupoudrer le tout.

Miaka candidat à Soubré
Aux dernières nouvelles, le secrétaire général et président par intérim Miaka Ouretto serait en train de réunir ses dossiers de candidature aux législatives. Selon des sources bien introduites, il aurait déjà constitué ses dossiers du côté de Soubré et serait allé établir son certificat de régularité fiscale à Gagnoa. En d’autres termes, en attendant que le Fpi négocie ou se retire définitivement de la course au parlement, Miaka Ouretto est déjà prêt pour déposer sa candidature à la Cei en vue de prendre part aux élections législatives.
Eddy PEHE