Dans cette déclaration, le président du Congrès Panafricain pour le Renouveau explique les raisons qui l’ont poussé à se retirer de la course aux élections législatives.
Cher(e)s ami(e)s, je vous ai annoncé ma participation aux élections législatives qui devraient avoir lieu le 11 décembre 2011 en Côte d'Ivoire. Ces élections étaient censées être une belle messe de consolidation de la démocratie dans notre pays à laquelle j'ai voulu participer. C'est pourquoi, après avoir aplani les différends qui nous opposaient à l'organisation du premier ministre actuel, monsieur Soro Guillaume, je lui ai adressé un courrier pour l'informer de mon retour au pays ainsi que de mon intention de conduire la liste de mon organisation durant les élections législatives à venir. Copie de cette note a été adressée à monsieur Sidiki Konaté qui est le porte-parole des Forces Nouvelles. Le premier ministre et ministre de la défense n'a pas jugé nécessaire d'accorder une suite favorable à cette requête. Question de me dire que si je rentre au pays, ce sera à mes risques et périls et que rien ne serait fait pour assurer ma sécurité. Dans ce cas, la seule solution qui me restait était celle d'assurer moi-même ma sécurité durant la campagne à Abidjan et dans toutes les villes où je serais obligé de passer. Faire cela n'est pas quelque chose de matériellement impossible, puisque tous les Ivoiriens savent que j'ai été à Abidjan dans des conditions plus hostiles et qu'à ma façon j'ai pris une part très active dans le processus qui a donné le changement actuel. Pendant tout le temps de ma présence sur le territoire national, j'ai moi-même organisé et fait assurer ma sécurité. Est-ce la solution que de réitérer la mise en place d'un tel dispositif autour de ma personne à ce jour ? Je ne crois pas que ce soit la solution idoine. Je reconnais et j'ai soutenu le régime Ouattara et ce serait me mettre hors la loi que d'aller organiser ma propre sécurité à Abidjan. Certains de mes ennemis s'en réjouiraient d'ailleurs, car se serait pour eux le prétexte pour affirmer que "Doumbia Major" est arrivé et qu'il est armé. Ce prétexte serait suffisant pour qu'ils aillent demander l'autorisation et la bénédiction du Président pour aller désarmer de force ceux qui assurent ma sécurité. Nous savons tous ce que cela implique et ce que cela veut dire.
Je crois avoir fait, ce que je devais faire pour le changement dans mon pays, aujourd'hui la poursuite de mon engagement en politique ne visait qu'à participer à la consolidation du processus de démocratisation de mon pays. Si cela est perçu comme gênant pour certains qui continuent de voir en moi un adversaire ou s'ils continuent de me percevoir comme un témoin gênant de l'histoire qu'il faut liquider pour apaiser leur soif, je ne peux rien contre ce fait.Mon engagement vise à apporter des solutions pour mon pays ; je ne veux pas que cela soit un problème. C'est pourquoi j'ai décidé de me retirer. Nous mettrons ce temps à profit pour mieux nous organiser sur tous les plans et nous viendrons participer au jeu démocratique quand seront réunies les conditions de sécurité et les conditions qui rendent possible l'expression des libertés collectives et individuelles, indispensables à la libre argumentation qui est le ferment de la démocratie. Si l'élection s'organise malgré tout sans que ces conditions soient réunis, j'apporterai le cas échéant, mon soutien à des personnes que j'estimerai crédibles et dotées d'un sens éthique suffisamment élevé pour défendre les intérêts du peuple.Je comprends la colère et la déception de mes ami(e)s et sympathisant(e)s, mais gardons à l'esprit qu'en politique et dans bien d'autres domaines, le courage consiste à s'engager dans un combat au minimum à armes égales et non à se livrer désarmé et de manière suicidaire à des personnes qui se réjouiront de votre disparition ou qui la provoqueront si l'occasion leur est donnée.
Doumbia S. Major.
Président du CPR www.cprci.org
Cher(e)s ami(e)s, je vous ai annoncé ma participation aux élections législatives qui devraient avoir lieu le 11 décembre 2011 en Côte d'Ivoire. Ces élections étaient censées être une belle messe de consolidation de la démocratie dans notre pays à laquelle j'ai voulu participer. C'est pourquoi, après avoir aplani les différends qui nous opposaient à l'organisation du premier ministre actuel, monsieur Soro Guillaume, je lui ai adressé un courrier pour l'informer de mon retour au pays ainsi que de mon intention de conduire la liste de mon organisation durant les élections législatives à venir. Copie de cette note a été adressée à monsieur Sidiki Konaté qui est le porte-parole des Forces Nouvelles. Le premier ministre et ministre de la défense n'a pas jugé nécessaire d'accorder une suite favorable à cette requête. Question de me dire que si je rentre au pays, ce sera à mes risques et périls et que rien ne serait fait pour assurer ma sécurité. Dans ce cas, la seule solution qui me restait était celle d'assurer moi-même ma sécurité durant la campagne à Abidjan et dans toutes les villes où je serais obligé de passer. Faire cela n'est pas quelque chose de matériellement impossible, puisque tous les Ivoiriens savent que j'ai été à Abidjan dans des conditions plus hostiles et qu'à ma façon j'ai pris une part très active dans le processus qui a donné le changement actuel. Pendant tout le temps de ma présence sur le territoire national, j'ai moi-même organisé et fait assurer ma sécurité. Est-ce la solution que de réitérer la mise en place d'un tel dispositif autour de ma personne à ce jour ? Je ne crois pas que ce soit la solution idoine. Je reconnais et j'ai soutenu le régime Ouattara et ce serait me mettre hors la loi que d'aller organiser ma propre sécurité à Abidjan. Certains de mes ennemis s'en réjouiraient d'ailleurs, car se serait pour eux le prétexte pour affirmer que "Doumbia Major" est arrivé et qu'il est armé. Ce prétexte serait suffisant pour qu'ils aillent demander l'autorisation et la bénédiction du Président pour aller désarmer de force ceux qui assurent ma sécurité. Nous savons tous ce que cela implique et ce que cela veut dire.
Je crois avoir fait, ce que je devais faire pour le changement dans mon pays, aujourd'hui la poursuite de mon engagement en politique ne visait qu'à participer à la consolidation du processus de démocratisation de mon pays. Si cela est perçu comme gênant pour certains qui continuent de voir en moi un adversaire ou s'ils continuent de me percevoir comme un témoin gênant de l'histoire qu'il faut liquider pour apaiser leur soif, je ne peux rien contre ce fait.Mon engagement vise à apporter des solutions pour mon pays ; je ne veux pas que cela soit un problème. C'est pourquoi j'ai décidé de me retirer. Nous mettrons ce temps à profit pour mieux nous organiser sur tous les plans et nous viendrons participer au jeu démocratique quand seront réunies les conditions de sécurité et les conditions qui rendent possible l'expression des libertés collectives et individuelles, indispensables à la libre argumentation qui est le ferment de la démocratie. Si l'élection s'organise malgré tout sans que ces conditions soient réunis, j'apporterai le cas échéant, mon soutien à des personnes que j'estimerai crédibles et dotées d'un sens éthique suffisamment élevé pour défendre les intérêts du peuple.Je comprends la colère et la déception de mes ami(e)s et sympathisant(e)s, mais gardons à l'esprit qu'en politique et dans bien d'autres domaines, le courage consiste à s'engager dans un combat au minimum à armes égales et non à se livrer désarmé et de manière suicidaire à des personnes qui se réjouiront de votre disparition ou qui la provoqueront si l'occasion leur est donnée.
Doumbia S. Major.
Président du CPR www.cprci.org