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Politique Publié le mercredi 26 octobre 2011 | L’Inter

Législatives 2011 : Les dessous d`un probable report du dépôt des candidatures

© L’Inter Par DR
Ivory Coast`s Independent Electoral Commission (CEI) President Youssouf Bakayoko announces the results of the country presidential election at the CEI headquarter in Abidjan on November 4, 2010. Incumbent Laurent Gbagbo and Alassane Ouattara will face each other in a run-off to be president of the Ivory Coast after the election commission announced they won most votes in weekend polls
La CEI sera contrainte de proroger d'une semaine ou plus la date du dépôt des dossiers de candidatures. Officiellement pour permettre aux candidats de bien constituer leurs dossiers; officieusement-et c'est la véritable raison-pour permettre qu'il y ait un véritable jeu démocratique. Hier mardi 25 octobre 2011, une source bien introduite au PDCI nous a révélé qu'il ne serait pas bon pour la Côte d'Ivoire d'organiser des élections législatives sans l'opposition. « Ce serait mal vu. Donc la date sera prorogée pour permettre à d'autres forces de compétir. L'objectif est d'assurer un jeu démocratique », nous a confié notre interlocuteur. « La date a été prorogée d'une semaine. En principe, le samedi au plus tard, tout doit être bouclé », nous a confié également un candidat aux législatives, hier dans la soirée. En réalité, le fait que le FPI rechigne à se jeter dans la bataille électorale embête le pouvoir en place. Même s'il refuse de le dire haut, le régime du président Alassane Ouattara ne veut pas donner l'image d'un pouvoir autoritaire. Après s'être proclamé démocrate, le chef de l'État ne souhaiterait pas se retrouver sous les feux des critiques de la presse et de la communauté internationale. C'est pourquoi, dès son retour des États-Unis, Ouattara avait annoncé qu'il discuterait avec son opposition. Ce qu'il a fait sans pour autant obtenir la participation de celle-ci aux élections législatives. Pour l'instant, les discussions achoppent sur les revendications de l'ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), qui exige la libération « ici et maintenant » de l'ancien président, Gbagbo Laurent. Le président de la République veut donc obtenir de son opposition, qu'elle participe à ces élections, ou à tout le moins montrer sa bonne foi aux Ivoiriens et à la communauté internationale. Par ailleurs, le nouveau patron de l'Onuci aurait plaidé auprès du numéro un ivoirien, la participation effective du FPI à ces élections. Repousser de quelques jours la date du dépôt des candidatures viserait à boucler les discussions afin d'obtenir un gentlemen agrément avec l'opposition. Une autre stratégie serait en cours d'élaboration, si ce n'est déjà fait. Faire en sorte qu'un autre parti d'opposition émerge. L'objectif, c'est de contourner le FPI qui pose des conditions « irréalisables », selon des proches de Ouattara, et assurer le jeu démocratique. A cet effet, le parti du Pr Mamadou Koulibaly, Liberté et démocratie pour la République (LIDER) ferait l'affaire. D'ailleurs, l'ex-président de l'Assemblée nationale a entrepris une tournée d'explication et de débauchage des militants du FPI dans le bastion naturel de Laurent Gbagbo. En amenant plusieurs candidats à se présenter sous la bannière de LIDER, Koulibaly enlèverait une épine du pied du régime Ouattara qui n'en demanderait pas mieux. Et ce sera le FPI le plus grand perdant, vu que les conditions d' « une élection démocratique et ouverte » seront réunies. C'est cela qui justifie la prorogation de la date du dépôt des candidatures; en plus d'autres raisons relatives à la finalisation de la liste des candidats issus du PDCI et du RDR, qui constitue également un problème pour le RHDP.

Y.DOUMBIA
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